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Réouverture des frontières : "Si on n’est pas aidé, on meurt", affirme Michel Monvoisin


Tahiti, le 23 mars 2021 - Cosignataire avec 424 professionnels du tourisme d'une demande adressée au Premier ministre pour une réouverture des frontières polynésiennes dès le mois de mai, le P-dg d'Air Tahiti nui rappelle que pour exister la compagnie aérienne "a besoin d’une industrie qui fonctionne avec des hôtels, des pensions et des prestataires en activité".

Une réouverture au mois de mai vous permettrait-elle de sauver la haute saison ?
Pas seulement pour nous, mais pour tout le secteur. On s’est associé à ce courrier parce que l’industrie est dans une situation extrêmement difficile aujourd’hui. C’est une situation inquiétante et à un moment donné, il faut que tout le monde soit entendu. Pour fonctionner, Air Tahiti Nui a besoin d’une industrie qui fonctionne avec des hôtels, des pensions et des prestataires en activité. Quant à envisager les effets d’une réouverture en mai ? On fait des simulations. C’est sûr que si on ouvre au 1er mai ce sera mieux qu’en juin ou septembre. Pour l’instant, notre activité se résume à un vol par semaine sur Paris, avec des remplissages à 40%. Si on peut tabler sur une reprise au 1er mai avec des vols sur Paris sans contrainte, on fera du chiffre d’affaires et on peut envisager de sauver les meubles. Si on continue à voler à moitié vide, on court à la catastrophe. Les frontières fermées, nous n’avons pas de recettes et nous gardons nos charges. L’équation est simple à la fin. Les charges, ça devient des pertes. C’est la situation à laquelle est confronté tout le secteur.

La compagnie a-t-elle la capacité d’une telle situation qui dure ?
On attend l’aide de l’Etat, comme toutes les compagnies aériennes. Personne n’a la capacité de survivre à une telle situation. Si on n’est pas aidé, on meurt. Aucune entreprise ne peut survivre avec un chiffre d’affaires amputé de 60 à 80%.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mardi 23 Mars 2021 à 18:40 | Lu 2843 fois