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Rendez-vous manqué entre les grévistes et le gouvernement


Après que deux des leurs sont interdits d'entrée, les syndicalistes préfèrent renoncer à rencontrer le président.
Après que deux des leurs sont interdits d'entrée, les syndicalistes préfèrent renoncer à rencontrer le président.
PAPEETE, le 24 mars - L’intersyndicale représentant les agents municipaux en grève devait rencontrer le président Gaston Flosse lundi 24 mars à 11h30. Un rendez-vous qui a avorté à la porte de la Présidence pour une histoire de chiffres : les représentants des grévistes étaient 14 et le président ne voulait en rencontrer que 12. Voyant deux de leurs camarades reconduits à la porte, les syndicalistes ont décidé de les suivre par solidarité. Un symbole de leur front uni contre les modalités de leur changement de statut, affirment-ils.

Selon une source proche du gouvernement, Gaston Flosse aurait attendu 30 minutes avec le vice-président Nuihau Laurey et la ministre de la Fonction Publique Béatrice Chansin que les grévistes changent d’avis, avant de renoncer. Mais il reste ferme sur le chiffre de 12. Selon cette même source, des négociations avaient eu lieu sur ce point précis : Les grévistes voulaient être 20, le président ne voulait que 6 interlocuteurs (un par centrale syndicale). Un compromis aurait été trouvé à 12, ce qui ferait « déjà beaucoup puisque en face ils ne sont que trois ». L’existence d’un tel accord est contestée par les grévistes qui parlent de « désinformation ».

Finalement le rendez-vous a été reporté à mardi 11 heures. Une rencontre qui risque de tourner tout aussi court : l’intersyndicale annonce déjà compter se présenter à 14. « Nous aurions pu demander à être 48, il y a 48 communes. On peut être 12, 14, c’est quoi le problème ? C’est plutôt un rapport de force, le président essaie de (nous) tester… » affirme Vatea Heller, le vice-président de la Cosac. Pourtant les deux parties auraient beaucoup à se dire sur le mouvement de colère des agents municipaux qui a faillit mettre à mal les municipales. Vatea Heller affirme que le gouvernement du Pays est plus impliqué qu’on ne le pense dans ce dossier qui semble à première vue concerner principalement le Haut-commissaire : « Vous allez apprendre des choses après la rencontre, (le président) a beaucoup plus de pouvoir qu’il ne veut le dire. Maintenant voilà, il refuse de prendre ses responsabilités. »

Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Lundi 24 Mars 2014 à 14:37 | Lu 1648 fois