Paris, France | AFP | mardi 27/10/2020 - Les organisations patronales mettent en garde le gouvernement contre un effondrement économique si les entreprises sont empêchées de travailler, au moment où de nouvelles restrictions, voire un reconfinement, sont envisagées pour lutter contre la nouvelle flambée de Covid-19.
"Si on reconfine totalement comme en mars, on va vers un écroulement de l'économie française, on risque de ne pas s'en remettre", a averti lundi le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux.
En réponse à l'aggravation de l'épidémie, des "durcissements envisagés dans la gestion de la crise sanitaire" sont au menu de deux conseils de défense à l'Elysée mardi et mercredi, tandis que le Premier ministre Jean Castex recevra mardi en fin de journée les responsables politiques, puis les partenaires sociaux.
Face à la possibilité de restrictions supplémentaires à l'activité économique, M. Roux de Bézieux a comparé l'état actuel des entreprises à celui d'"organismes affaiblis" après avoir "résisté au choc" de la première vague.
La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) affirme également que "les entreprises sont aujourd'hui beaucoup plus fragiles qu'au mois de mars et beaucoup d'entre elles, notamment les plus petites, seraient dans l'incapacité d'assumer un endettement supplémentaire", selon un communiqué diffusé mardi.
L'endettement des sociétés françaises, qui avait déjà atteint un niveau record avant la crise, s'est en effet considérablement accru, tandis que beaucoup d'entreprises ont vu leur chiffre d'affaires baisser.
Plus de 123 milliards d'euros de prêts garantis par l'Etat (PGE), qui sont venus soutenir leur trésorerie face à l'arrêt partiel de l'activité durant les huit semaines de confinement du printemps, avaient ainsi été accordés le 16 octobre à près de 600.000 entreprises, dont 89% aux plus petites d'entre elles (TPE).
"Si on reconfine de manière généralisée, les entrepreneurs de TPE et PME ne vont pas recourir à nouveau à un PGE", estime M. Roux de Bézieux.
Laisser les magasins ouverts
Les commerçants "ne supporteraient pas de nouvelles fermetures" après deux hivers perturbés par les "gilets jaunes" et les grèves contre la réforme des retraites, a alerté l'association de fédérations de commerçants Conseil du Commerce de France (CDCF).
"S'il est envisagé un reconfinement partiel ou généralisé, ou un couvre-feu plus étendu, il est important de donner la possibilité à tous les commerces, y compris ceux qui avaient été considérés comme non essentiels (lors du confinement du printemps, NDLR) de continuer à commercer, pour éviter une catastrophe économique", a plaidé le président du CDCF, William Koeberlé.
Les mesures déjà prises dont le couvre-feu imposé dans la majorité des départements ont déjà un impact massif sur la restauration, les cafés et l'hôtellerie, la culture, l'événementiel ainsi que le tourisme.
Ces secteurs bénéficient du fonds de solidarité pour un montant pouvant aller jusqu'à 10.000 euros par mois ainsi que de la prise en charge totale du chômage partiel jusqu'à la fin de l'année, tout comme une longue série d'activités touchées par ricochets dont la liste a été élargie récemment par le gouvernement.
Reste les loyers, majoritairement supérieurs à 10.000 euros à Paris, que le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a reconnu être une "question brûlante" pour les entrepreneurs.
Pour inciter les bailleurs à les réduire, le gouvernement prépare un dispositif fiscal dont les règles devraient être précisées dans les jours à venir.
Les commerçants craignent aussi de perdre de nouvelles parts de marché alors que le confinement du printemps a déjà profité aux grands distributeurs par internet comme Amazon.
La CPME demande ainsi "que les clients puissent continuer à consommer sans être contraints de ne recourir qu'au e-commerce pour tout ce qui ne relève pas de l'essentiel".
Le risque est de voir beaucoup d'entreprises mettre la clé sous la porte, et le chômage s'envoler. Car si les mesures de soutien du gouvernement et la suspension des procédures ont jusqu'à présent poussé le nombre de défaillances jusqu'à un niveau historiquement bas, les tribunaux de commerce s'attendent déjà à une vague de faillites pour le début de 2021.
"Si on reconfine totalement comme en mars, on va vers un écroulement de l'économie française, on risque de ne pas s'en remettre", a averti lundi le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux.
En réponse à l'aggravation de l'épidémie, des "durcissements envisagés dans la gestion de la crise sanitaire" sont au menu de deux conseils de défense à l'Elysée mardi et mercredi, tandis que le Premier ministre Jean Castex recevra mardi en fin de journée les responsables politiques, puis les partenaires sociaux.
Face à la possibilité de restrictions supplémentaires à l'activité économique, M. Roux de Bézieux a comparé l'état actuel des entreprises à celui d'"organismes affaiblis" après avoir "résisté au choc" de la première vague.
La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) affirme également que "les entreprises sont aujourd'hui beaucoup plus fragiles qu'au mois de mars et beaucoup d'entre elles, notamment les plus petites, seraient dans l'incapacité d'assumer un endettement supplémentaire", selon un communiqué diffusé mardi.
L'endettement des sociétés françaises, qui avait déjà atteint un niveau record avant la crise, s'est en effet considérablement accru, tandis que beaucoup d'entreprises ont vu leur chiffre d'affaires baisser.
Plus de 123 milliards d'euros de prêts garantis par l'Etat (PGE), qui sont venus soutenir leur trésorerie face à l'arrêt partiel de l'activité durant les huit semaines de confinement du printemps, avaient ainsi été accordés le 16 octobre à près de 600.000 entreprises, dont 89% aux plus petites d'entre elles (TPE).
"Si on reconfine de manière généralisée, les entrepreneurs de TPE et PME ne vont pas recourir à nouveau à un PGE", estime M. Roux de Bézieux.
Laisser les magasins ouverts
Les commerçants "ne supporteraient pas de nouvelles fermetures" après deux hivers perturbés par les "gilets jaunes" et les grèves contre la réforme des retraites, a alerté l'association de fédérations de commerçants Conseil du Commerce de France (CDCF).
"S'il est envisagé un reconfinement partiel ou généralisé, ou un couvre-feu plus étendu, il est important de donner la possibilité à tous les commerces, y compris ceux qui avaient été considérés comme non essentiels (lors du confinement du printemps, NDLR) de continuer à commercer, pour éviter une catastrophe économique", a plaidé le président du CDCF, William Koeberlé.
Les mesures déjà prises dont le couvre-feu imposé dans la majorité des départements ont déjà un impact massif sur la restauration, les cafés et l'hôtellerie, la culture, l'événementiel ainsi que le tourisme.
Ces secteurs bénéficient du fonds de solidarité pour un montant pouvant aller jusqu'à 10.000 euros par mois ainsi que de la prise en charge totale du chômage partiel jusqu'à la fin de l'année, tout comme une longue série d'activités touchées par ricochets dont la liste a été élargie récemment par le gouvernement.
Reste les loyers, majoritairement supérieurs à 10.000 euros à Paris, que le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a reconnu être une "question brûlante" pour les entrepreneurs.
Pour inciter les bailleurs à les réduire, le gouvernement prépare un dispositif fiscal dont les règles devraient être précisées dans les jours à venir.
Les commerçants craignent aussi de perdre de nouvelles parts de marché alors que le confinement du printemps a déjà profité aux grands distributeurs par internet comme Amazon.
La CPME demande ainsi "que les clients puissent continuer à consommer sans être contraints de ne recourir qu'au e-commerce pour tout ce qui ne relève pas de l'essentiel".
Le risque est de voir beaucoup d'entreprises mettre la clé sous la porte, et le chômage s'envoler. Car si les mesures de soutien du gouvernement et la suspension des procédures ont jusqu'à présent poussé le nombre de défaillances jusqu'à un niveau historiquement bas, les tribunaux de commerce s'attendent déjà à une vague de faillites pour le début de 2021.