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Prison de Papeari : le démarrage des travaux, "une question de jours"


Le haut-commissaire, Jean-Pierre Laflaquière, entouré de Valentina Cross, mairesse de Teva i Uta et du ministre de l'Equipement, Bruno Marty.
Le haut-commissaire, Jean-Pierre Laflaquière, entouré de Valentina Cross, mairesse de Teva i Uta et du ministre de l'Equipement, Bruno Marty.
PAPEETE, mardi 28 mai 2012 – Une réunion du groupe local de suivi s’est tenue au haut-commissariat de Papeete alors que le démarrage des travaux pour la construction du nouveau centre de détention de la Polynésie française "est une question de jours", selon le représentant de l’Etat, Jean-Pierre Laflaquière.

Le projet de centre carcéral de Papeari dispose d’un permis de construire obtenu le 17 avril dernier et a reçu le 30 avril un avis favorable de la commission des Installations classées et de protection de l’environnement.

Les travaux débuteront par le défrichement du site d’implantation qui devrait durer un mois. Les trois mois suivants seront consacrés au décaissement d’un volume estimé à 40 000 m3 de terre dont la destinée est encore à l’étude.

Les premiers bâtiments devraient voir le jour début 2014, selon les estimations officielles.
La livraison de la prison de Papeari est prévue fin 2016.

"C’est un chantier majeur pour la Polynésie française, puisque le montant des investissements prévu est de 9,4 milliards Fcfp dont 80% retourneront à l’économie locale. Dans le contexte de grosses difficultés que nous rencontrons, c’est le dossier le plus important que nous ayons actuellement", a rappelé le haut-commissaire de la République en Polynésie française. "C’est, pendant la durée du chantier, 320 emplois (150 en emplois directs et 170 en emplois indirects). Et c’est ensuite entre 250 et 260 emplois pérennes dès que ce centre de détention de 410 places sera opérationnel."

Le projet a traversé tous les gouvernements depuis 2009 et a suscité une large controverse de la part de certains riverains. "Il y a aujourd’hui une quasi unanimité au sujet de ce projet", rassure cependant Tina Cross, la mairesse de Teva i Uta. "Je ne pense pas que M. Tetuanui soit fondamentalement contre ce projet", a-t-elle affirmé alors que l’intéressé, représentant des associations riveraines opposées au projet, exprimait encore sa désaprobation, le matin-même sur les ondes de Polynésie 1ère Radio.
"C’est normal, c’est un enfant de Papeari, il demande des garanties, le respect de priorités. (…) Tout va aller mieux : pour l’instant c’est le seul projet de cette dimension en Polynésie. Notre rôle est de faire en sorte qu’il y ait le maximum de retombés pour Teva i Uta (…). On est conscient que c’est comme si une grande entreprise s’installait dans la commune. Et on doit s'y préparer".



Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mardi 28 Mai 2013 à 17:15 | Lu 1950 fois