Paris, France | AFP | mardi 01/02/2022 - Ils sont de nouveau en marche : des élus de la majorité présidentielle affichant leurs parrainages sur les réseaux sociaux, les "Jeunes avec Macron" qui font des propositions, ... le camp du candidat non encore déclaré s'active, à 68 jours du premier tour de la présidentielle.
La question n'est pas de savoir si Emmanuel Macron, favori des sondages depuis des mois avec environ 25% des intentions de vote au premier tour, est candidat mais quand il va l'annoncer et comment.
Ce qui assurément relancera une campagne qui pour l'instant manque d'entrain.
Cette heure est-elle venue ? "Non", a simplement répondu le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal interrogé sur franceinfo, en assurant que les électeurs "ne comprendraient pas" une annonce immédiate de candidature du président sortant.
"Vous avez beaucoup de sujets aujourd'hui qui nécessitent sa mobilisation totale (...) et qui laissent peu de place pour s'exprimer sur une campagne", a-t-il justifié.
Ces 40 dernières années, les déclarations de candidature de président sortant varient de 70 jours (Jacques Chirac en 2002) avant le premier tour à seulement 33 jours (François Mitterrand en 1988).
#5ansdeplus
Pourtant, après le lancement du site de campagne avecvous2022.fr la semaine dernière, plusieurs élus macronistes affichent sur les réseaux sociaux leur parrainage, souvent avec des hashtags comme #avecvous, #5ansdeplus ou #Macron2022.
Comme le maire d'Autun (Saône-et-Loire) Vincent Chauvet et président départemental du Modem (majorité présidentielle) qui signe le parrainage avec derrière lui le buste de Marianne et une photo de Macron à la Une d'un hebdomadaire.
Ou encore Laurianne Rossi, députée LREM des Hauts-de-Seine qui apporte son parrainage avec "fierté et conviction" en postant le cliché officiel du chef de l'Etat.
A chaque fois, la scénographie semble obéir à des figures imposées, du cliché avec le formulaire dans la main, stylo entre les doigts prêt à parapher ou devant la boîte aux lettres.
"Ca a commencé avec un ou deux et ensuite ils ont tous copié", a assuré une source parlementaire LREM, affirmant qu'il ne s'agissait pas d'une initiative coordonnée.
Le Conseil constitutionnel publie mardi les premiers parrainages déjà reçus et de nombreux élus d'opposition se sont également mis en scène pour parrainer leurs candidats respectifs.
Lundi soir, les "Jeunes avec Macron" ont de leur côté présenté leurs propositions: étendre le pass culture aux collégiens ou bien légaliser le cannabis, en passant par une taxation de l'héritage "reçu tout au long de la vie".
La branche jeune de la majorité présidentielle a toutefois pris soin de préciser qu'il ne s'agissait pas "du programme présidentiel d'Emmanuel Macron", mais d'une "contribution" au "projet de notre candidat, que nous lui enverrons".
"Un projet positif"
Le patron d'En Marche, Stanislas Guerini, est également dans les starting-blocks.
Il a souhaité mardi sur LCI une campagne "qui ne soit pas contre les autres" et "proposer un projet positif pour le pays". Ce qu'il "ne voit pas du tout aujourd’hui dans le débat public".
En attendant, les rivaux d'Emmanuel Macron critiquent vivement la confusion selon eux entre les fonctions de président et de candidat.
Comme le président de LR Christian Jacob qui l'a accusé fin janvier de faire campagne avec "avec les moyens de l'Etat", une situation "pas loin du détournement de fonds publics".
Il saisi le 11 janvier la commission des compte de campagne, ainsi que l'Arcom (ex-CSA) pour les alerter sur les dépenses liées aux déplacements présidentiels.
Emmanuel Macron sera justement mercredi, jour de la levée de plusieurs restrictions anti-Covid, dans les Hauts-de-France avec ses multiples casquettes: président, futur candidat et chef en exercice du conseil de l'UE.
Il défendra une réforme européenne de l'espace Schengen mais aussi sa propre stratégie sur l'immigration, l'un des enjeux de la campagne présidentielle, particulièrement au sein de l'électorat de droite et d'extrême droite, dont les candidats rassemblent près de 50% des intentions de vote.
La candidate d'extrême droite Marine Le Pen, au coude-à-coude dans les sondages avec Valérie Pécresse (Les Républicains) pour décrocher la deuxième place au premier tour, a d'ailleurs avancé sa visite dans la région à mercredi matin afin de "porter la contradiction" par "médias interposés" au président.
La question n'est pas de savoir si Emmanuel Macron, favori des sondages depuis des mois avec environ 25% des intentions de vote au premier tour, est candidat mais quand il va l'annoncer et comment.
Ce qui assurément relancera une campagne qui pour l'instant manque d'entrain.
Cette heure est-elle venue ? "Non", a simplement répondu le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal interrogé sur franceinfo, en assurant que les électeurs "ne comprendraient pas" une annonce immédiate de candidature du président sortant.
"Vous avez beaucoup de sujets aujourd'hui qui nécessitent sa mobilisation totale (...) et qui laissent peu de place pour s'exprimer sur une campagne", a-t-il justifié.
Ces 40 dernières années, les déclarations de candidature de président sortant varient de 70 jours (Jacques Chirac en 2002) avant le premier tour à seulement 33 jours (François Mitterrand en 1988).
#5ansdeplus
Pourtant, après le lancement du site de campagne avecvous2022.fr la semaine dernière, plusieurs élus macronistes affichent sur les réseaux sociaux leur parrainage, souvent avec des hashtags comme #avecvous, #5ansdeplus ou #Macron2022.
Comme le maire d'Autun (Saône-et-Loire) Vincent Chauvet et président départemental du Modem (majorité présidentielle) qui signe le parrainage avec derrière lui le buste de Marianne et une photo de Macron à la Une d'un hebdomadaire.
Ou encore Laurianne Rossi, députée LREM des Hauts-de-Seine qui apporte son parrainage avec "fierté et conviction" en postant le cliché officiel du chef de l'Etat.
A chaque fois, la scénographie semble obéir à des figures imposées, du cliché avec le formulaire dans la main, stylo entre les doigts prêt à parapher ou devant la boîte aux lettres.
"Ca a commencé avec un ou deux et ensuite ils ont tous copié", a assuré une source parlementaire LREM, affirmant qu'il ne s'agissait pas d'une initiative coordonnée.
Le Conseil constitutionnel publie mardi les premiers parrainages déjà reçus et de nombreux élus d'opposition se sont également mis en scène pour parrainer leurs candidats respectifs.
Lundi soir, les "Jeunes avec Macron" ont de leur côté présenté leurs propositions: étendre le pass culture aux collégiens ou bien légaliser le cannabis, en passant par une taxation de l'héritage "reçu tout au long de la vie".
La branche jeune de la majorité présidentielle a toutefois pris soin de préciser qu'il ne s'agissait pas "du programme présidentiel d'Emmanuel Macron", mais d'une "contribution" au "projet de notre candidat, que nous lui enverrons".
"Un projet positif"
Le patron d'En Marche, Stanislas Guerini, est également dans les starting-blocks.
Il a souhaité mardi sur LCI une campagne "qui ne soit pas contre les autres" et "proposer un projet positif pour le pays". Ce qu'il "ne voit pas du tout aujourd’hui dans le débat public".
En attendant, les rivaux d'Emmanuel Macron critiquent vivement la confusion selon eux entre les fonctions de président et de candidat.
Comme le président de LR Christian Jacob qui l'a accusé fin janvier de faire campagne avec "avec les moyens de l'Etat", une situation "pas loin du détournement de fonds publics".
Il saisi le 11 janvier la commission des compte de campagne, ainsi que l'Arcom (ex-CSA) pour les alerter sur les dépenses liées aux déplacements présidentiels.
Emmanuel Macron sera justement mercredi, jour de la levée de plusieurs restrictions anti-Covid, dans les Hauts-de-France avec ses multiples casquettes: président, futur candidat et chef en exercice du conseil de l'UE.
Il défendra une réforme européenne de l'espace Schengen mais aussi sa propre stratégie sur l'immigration, l'un des enjeux de la campagne présidentielle, particulièrement au sein de l'électorat de droite et d'extrême droite, dont les candidats rassemblent près de 50% des intentions de vote.
La candidate d'extrême droite Marine Le Pen, au coude-à-coude dans les sondages avec Valérie Pécresse (Les Républicains) pour décrocher la deuxième place au premier tour, a d'ailleurs avancé sa visite dans la région à mercredi matin afin de "porter la contradiction" par "médias interposés" au président.