Paris, France | AFP | mercredi 26/01/2022 - Compte à rebours lancé: Emmanuel Macron a signé mercredi matin le décret qui convoque les électeurs pour le scrutin des 10 et 24 avril, top départ à la collecte des parrainages, alors que gouvernement et candidats tentent de recentrer la campagne sur le terrain économique et social.
Les candidats ont désormais jusqu'au 4 mars pour recueillir leurs 500 paraphes.
Première préoccupation des Français, le pouvoir d'achat revient en force dans la campagne, à la veille de la journée de mobilisation "sur les salaires et l'emploi" à l'appel des syndicats, alors que la recrudescence de l'inflation et la flambée des prix des carburants mobilisent toutes les attentions.
Mardi, le Premier ministre Jean Castex a annoncé le relèvement de 10% du barème de l'indemnité kilométrique pour les ménages imposés déclarant leurs frais professionnels, soit un gain d'"environ 150 euros" pour les bénéficiaires, a chiffré le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à l'issue du Conseil des ministres de mercredi matin.
Insuffisant, pour les contempteurs de l'exécutif, à l'image du candidat communiste Fabien Roussel qui a dénoncé des mesures de "court terme", après le chèque "anti-inflation" de 100 euros annoncé cet automne ou le freinage des prix du gaz et de l'électricité.
"Du bricolage", a embrayé le candidat d'extrême droite Eric Zemmour sur Public Sénat, quand la candidate du RN Marine Le Pen et celle du PS Anne Hidalgo ont de nouveau défendu mardi la réduction de la TVA sur le prix des carburants de 20% à 5,5% - une mesure "transitoire" pour Mme Hidalgo.
Reste que de l'aveu d'Emmanuel Macron lui-même lundi, "très peu" de mesures peuvent avoir "un impact substantiel" dans un contexte où les cours mondiaux "ne dépend(ent) pas de nous".
Sur le plan économique et social, l'exécutif a par ailleurs eu beau jeu de se féliciter des chiffres du chômage: nette baisse de 5,9% au quatrième trimestre 2021 par rapport au trimestre précédent, soit 208.500 inscrits en moins, à 3,336 millions, selon les chiffres publiés mercredi par Pôle emploi.
Soit "le taux de chômage le plus bas depuis près de 15 ans et le taux d'emploi le plus haut depuis 1975", a martelé M. Attal.
La macronie a encore pu s'enorgueillir des lauriers tressés par le prix Nobel d'économie Paul Krugman qui, dans une tribune remarquée dans le New York Times, a estimé que "la France s'en est mieux tirée que les autres durant la pandémie", notamment grâce à la politique de chômage partiel.
Délinquance et immigration
C'est également sur le terrain diplomatique sur fond de crise à la frontière russo-ukrainienne que l'exécutif entend marquer des points, alors qu'Emmanuel Macron doit s'entretenir par téléphone vendredi avec Vladimir Poutine.
Une réunion de conseillers diplomatiques de haut rang allemand, russe, ukrainien et français a débuté mercredi à la mi-journée à Paris selon le format de dialogue dit de "Normandie", datant de 2015, à l'initiative de la France.
Marine Le Pen a déploré mercredi que la France et l'Union européennne aient selon elle "disparu" des négociations autour de l'Ukraine, en appelant à une "désescalade" des tensions, alors qu'Anne Hidalgo avait plaidé lundi pour que l'UE fasse davantage entendre sa voix et "pèse très fortement" dans les discussions avec Vladimir Poutine, mais "sans (l')humilier".
La candidate socialiste, toujours à la peine dans les sondages, se rend dans l'après-midi à Sarcelles (Val-d'Oise) pour une rencontre une association d'aide aux femmes violentées, avant une séquence mémorielle en souvenir de la Shoah.
Sa concurrente directe, Christiane Taubira, est pour sa part à Briançon (Hautes-Alpes) auprès d'une association pour échanger sur le thème des migrations, avant de se rendre au Col de l'Echelle, zone de passage de migrants.
La ex-ministre de la Justice de François Hollande attend en outre le résultat du vote de la "primaire populaire", dont le scrutin s'ouvre jeudi pour quatre jours, et dont elle est à la seule à gauche à en avoir admis le principe - quitte à devoir renoncer à sa candidature en cas d'échec.
Eric Zemmour a lui aussi évoqué l'immigration, jeudi, en estimant qu'il n'y aurait "quasiment plus" de délinquance avec "l'immigration zéro" qu'il prône car, selon lui, les délinquants sont "immigrés ou enfants d'immigrés".
A soixante-quatorze jours du premier tour, la campagne est-elle vraiment (enfin) lancée? Encore faudrait-il que le chef de l'Etat dévoile formellement ses intentions quant à une candidature de réélection. "Le président ne pourra pas se cacher éternellement comme un candidat masqué derrière un président de la République", s'est impatienté le président LR du Sénat, Gérard Larcher, sur CNews, après deux jours de visite d'Emmanuel Macron dans le Limousin, perçues comme un tour de chauffe de pré-campagne par d'aucuns.
Les candidats ont désormais jusqu'au 4 mars pour recueillir leurs 500 paraphes.
Première préoccupation des Français, le pouvoir d'achat revient en force dans la campagne, à la veille de la journée de mobilisation "sur les salaires et l'emploi" à l'appel des syndicats, alors que la recrudescence de l'inflation et la flambée des prix des carburants mobilisent toutes les attentions.
Mardi, le Premier ministre Jean Castex a annoncé le relèvement de 10% du barème de l'indemnité kilométrique pour les ménages imposés déclarant leurs frais professionnels, soit un gain d'"environ 150 euros" pour les bénéficiaires, a chiffré le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, à l'issue du Conseil des ministres de mercredi matin.
Insuffisant, pour les contempteurs de l'exécutif, à l'image du candidat communiste Fabien Roussel qui a dénoncé des mesures de "court terme", après le chèque "anti-inflation" de 100 euros annoncé cet automne ou le freinage des prix du gaz et de l'électricité.
"Du bricolage", a embrayé le candidat d'extrême droite Eric Zemmour sur Public Sénat, quand la candidate du RN Marine Le Pen et celle du PS Anne Hidalgo ont de nouveau défendu mardi la réduction de la TVA sur le prix des carburants de 20% à 5,5% - une mesure "transitoire" pour Mme Hidalgo.
Reste que de l'aveu d'Emmanuel Macron lui-même lundi, "très peu" de mesures peuvent avoir "un impact substantiel" dans un contexte où les cours mondiaux "ne dépend(ent) pas de nous".
Sur le plan économique et social, l'exécutif a par ailleurs eu beau jeu de se féliciter des chiffres du chômage: nette baisse de 5,9% au quatrième trimestre 2021 par rapport au trimestre précédent, soit 208.500 inscrits en moins, à 3,336 millions, selon les chiffres publiés mercredi par Pôle emploi.
Soit "le taux de chômage le plus bas depuis près de 15 ans et le taux d'emploi le plus haut depuis 1975", a martelé M. Attal.
La macronie a encore pu s'enorgueillir des lauriers tressés par le prix Nobel d'économie Paul Krugman qui, dans une tribune remarquée dans le New York Times, a estimé que "la France s'en est mieux tirée que les autres durant la pandémie", notamment grâce à la politique de chômage partiel.
Délinquance et immigration
C'est également sur le terrain diplomatique sur fond de crise à la frontière russo-ukrainienne que l'exécutif entend marquer des points, alors qu'Emmanuel Macron doit s'entretenir par téléphone vendredi avec Vladimir Poutine.
Une réunion de conseillers diplomatiques de haut rang allemand, russe, ukrainien et français a débuté mercredi à la mi-journée à Paris selon le format de dialogue dit de "Normandie", datant de 2015, à l'initiative de la France.
Marine Le Pen a déploré mercredi que la France et l'Union européennne aient selon elle "disparu" des négociations autour de l'Ukraine, en appelant à une "désescalade" des tensions, alors qu'Anne Hidalgo avait plaidé lundi pour que l'UE fasse davantage entendre sa voix et "pèse très fortement" dans les discussions avec Vladimir Poutine, mais "sans (l')humilier".
La candidate socialiste, toujours à la peine dans les sondages, se rend dans l'après-midi à Sarcelles (Val-d'Oise) pour une rencontre une association d'aide aux femmes violentées, avant une séquence mémorielle en souvenir de la Shoah.
Sa concurrente directe, Christiane Taubira, est pour sa part à Briançon (Hautes-Alpes) auprès d'une association pour échanger sur le thème des migrations, avant de se rendre au Col de l'Echelle, zone de passage de migrants.
La ex-ministre de la Justice de François Hollande attend en outre le résultat du vote de la "primaire populaire", dont le scrutin s'ouvre jeudi pour quatre jours, et dont elle est à la seule à gauche à en avoir admis le principe - quitte à devoir renoncer à sa candidature en cas d'échec.
Eric Zemmour a lui aussi évoqué l'immigration, jeudi, en estimant qu'il n'y aurait "quasiment plus" de délinquance avec "l'immigration zéro" qu'il prône car, selon lui, les délinquants sont "immigrés ou enfants d'immigrés".
A soixante-quatorze jours du premier tour, la campagne est-elle vraiment (enfin) lancée? Encore faudrait-il que le chef de l'Etat dévoile formellement ses intentions quant à une candidature de réélection. "Le président ne pourra pas se cacher éternellement comme un candidat masqué derrière un président de la République", s'est impatienté le président LR du Sénat, Gérard Larcher, sur CNews, après deux jours de visite d'Emmanuel Macron dans le Limousin, perçues comme un tour de chauffe de pré-campagne par d'aucuns.