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Pour la Hawaiki Nui va'a, "la sécurité prime"


PAPEETE, le 25 octobre 2016 - L'événement est sportif mais aussi festif. Comme chaque année, d'importants moyens sont mis en œuvre pour assurer le bon déroulement de l'Hawaiki Nui, sur mer comme sur terre.

"C'est la fête donc il y énormément de risques. Il y a des personnes qui pilotent des bateaux, qui consomment aussi de l'alcool… C'est pour cela qu'il faut que l'on reste prudent"
, expose le directeur de la course, Alfred Mata. Pour que la fête reste une fête, d'importants moyens sont déployés par les organisateurs de l'Hawaiki Nui, les autorités et les équipes de secouristes. "La sécurité prime et nous souhaitons que personne n'ait d'accident."

Tout au long de course, des équipes médicales seront sur le pont. Objectif : agir pour la sécurité et bonne santé des athlètes, mais aussi des spectateurs et autres participants. "Nous aurons six bateaux à disposition en tout, détaille Jean-Pierre Bellon, chef de mission de la fédération polynésienne de la protection civile. Il y aura trois grosses unités avec des bonitiers. Sur les bateaux, il y aura des équipes médicalisées avec un médecin-anesthésiste-réanimateur, un infirmier et un secouriste. Ensuite, nous aurons trois unités moyennes, en potimarara. Ce sera des équipes para médicalisées avec un infirmier, un secouriste et un sauveteur." Ces petites équipes pourront intervenir rapidement. Leur mission sera de rapatrier le ou les blessés vers les bonitiers afin qu'ils soient pris en charge. "De là, nous déciderons des suites à donner." Avant chaque départ de course, une des plus grosses unités partira en éclaireur pour rejoindre le point d'arrivée et installer un poste médical assisté.

Jean-Pierre Bellon suit la course depuis plus de 15 ans. Au fil des années, l'organisation de la sécurité et des équipes médicales s'est améliorée. Ils sont prêts à agir dans n'importe quel cas. "Il y a toujours des soucis. Chaque année, nous intervenons pour prendre en charge des athlètes déshydratés. Il y a aussi des problèmes de crampes, des brûlures au niveau de la taille et de la "bobologie" en général…" Les équipes de secours interviennent aussi pour les accompagnateurs. Une fois à terre, les secours restent en veille jour et nuit pour les rameurs.
Secours et sécurité sont complémentaires. C'est pourquoi les services de l'État sont eux aussi déployés sur le terrain.

SUR TERRE COMME EN MER

Christophe Veuille, second de gendarmerie.
Christophe Veuille, second de gendarmerie.
Au sol, les brigades de gendarmerie dans les îles seront sur le qui-vive. Elles seront renforcées par des réservistes et des hommes de la gendarmerie mobile. "De plus, les tāvana vont prendre ou ont déjà pris des arrêtés pour interdire la consommation d'alcool dans les lieux publics. Cela joue beaucoup sur la sécurité dans les îles à ce moment-là. Ce genre de dispositif permet d'éviter les débordements. Cette formule a vraiment donné satisfaction l'année dernière, c'est pourquoi nous avons choisi de l'accentuer cette année", insiste Christophe Veuille, commandant second de la gendarmerie.

En mer aussi, la navigation des touristes et professionnels sera règlementée pendant la course. Les bateaux ne pourront pas circuler pendant la course. Les navigateurs devront s'organiser pour le faire avant ou après l'étape. "Il y aura moins d'équipes en mer que l'année dernière mais il y en aura quand même. Le JRCC assurera ses missions comme d'habitude. Il est aussi prévu de déployer le Dauphin, de l'aviation civile, en cas de problème."
L'organisation de la sécurité est prête à parer à tout problème et que la course reste une fête.

Attention aux drones!

Les drones s'invitent aussi pour la course de l'Hawaiki Nui. De plus en plus de ces petits objets volants identifiés filent au milieu des rameurs pour capter le meilleur des images. Afin d'éviter tout problème, l'aviation civile a émis quelques recommandations à destination des propriétaires :

- Je ne survole par les personnes
- Je ne perds jamais mon drone de vue
- Je respecte les hauteurs de vol
- Mon drone évolue à une distance horizontale maximale de 100 mètres
- Je possède un certificat d'aptitude théorique de pilote d'aéronef habité
- Je possède un accusé de réception d'une déclaration d'activité d'un exploitant de drones
- J'ai établi un protocole de coordination avec le service de la navigation aérienne (SNA) du SEAC/PF
- Je possède une autorisation d'exploitation d'un drone délivrée par le SNA du SEAC/PF
- J'ai fait une déclaration préalable au vol en zone peuplée auprès du haut-commissariat
- En cas de doute, je me renseigne auprès du SEAC/PF

Rédigé par Amelie David le Mardi 25 Octobre 2016 à 17:03 | Lu 1658 fois