Le président élu des Philippines Rodrigo Duterte s'en est pris avec virulence aux Nations unies, les accusant d'être trop faibles pour régler la situation au Proche-Orient par exemple, dans une tirade ponctuée de grossièretés.
Lors d'une conférence de presse jeudi soir, l'avocat controversé de 71 ans s'est mis en colère comme il était interrogé sur les critiques des médias étrangers à son encontre.
"C'est ça le problème, ils sont tout le temps en train de faire état de leurs craintes quant à telle ou telle convention des Nations unies", a-t-il lancé. "Va te faire foutre, l'ONU, t'arrives même pas à résoudre le carnage au Proche-Orient, t'as même pas pu lever le petit doigt en Afrique, fermez là tous".
Rodrigo Duterte a largement remporté en mai l'élection présidentielle après une campagne outrancière durant laquelle il a promis d'éradiquer la criminalité en faisant tuer des dizaines de milliers de criminels.
Il s'était montré furieux face à la réaction suscitée dans les médias philippins et étrangers par ses récents propos selon lesquels il serait légitime d'abattre des journalistes corrompus.
Il a par exemple déclaré au sujet d'un reporter assassiné, l'un de ses opposants les plus virulents: "je ne veux pas porter atteinte à sa mémoire mais c'était un fils de pute pourri. Il le méritait".
Le président élu, qui prend ses fonctions le 30 juin, a refusé de présenter ses excuses jeudi: "Ne venez pas m'emmerder", a-t-il lancé.
M. Duterte s'est également illustré en sifflant une journaliste, avant de déclarer à son mari outré qu'il ne s'agissait pas de harcèlement sexuel.
Les associations de défense des droits de l'homme accusent Rodrigo Duterte, maire de longue date de Davao, d'avoir partie liée à des escadrons de la mort qui ont tué plus de 1.000 personnes dans cette grande ville du sud de l'archipel.
avec AFP
