Huahine, le 14 mars 2022 – Huahine est actuellement confrontée à une pénurie d'œufs, un phénomène qui s'explique tout d'abord par une production insuffisante par le seul producteur sur l'île, conjuguée aux problèmes de ravitaillement suite à l'avarie du Taporo VII, début mars, qui produisent des effets en cascade.
C’est depuis l’incident lors du chargement du Taporo VII, qui a subi une importante avarie début mars, que la population de Huahine souffre d'une pénurie d'œufs. Mais la toute première raison de ce manque d'œufs est simplement la faible production sur l'île, assurée par un seul couple d'éleveurs, Asdine et Aziza Metidje, de la société Aux bons œufs, situé à Haapu avec un élevage de 500 poules depuis leur installation en 2007. Pourtant, bien conscients dès le départ que leur production n’était pas suffisante pour couvrir la demande, ils avaient fait, en 2013, une demande d’autorisation de 3 000 poules supplémentaires. Un projet qui s'est éternisé à cause des délais excessifs des démarches administratives et qui a terminé au tribunal. Bien que le couple a finalement remporté le procès et été indemnisé par le Pays pour les préjudices subis, il a dû abandonner le projet par découragement et à cause "d'intimidations répétées".
C’est depuis l’incident lors du chargement du Taporo VII, qui a subi une importante avarie début mars, que la population de Huahine souffre d'une pénurie d'œufs. Mais la toute première raison de ce manque d'œufs est simplement la faible production sur l'île, assurée par un seul couple d'éleveurs, Asdine et Aziza Metidje, de la société Aux bons œufs, situé à Haapu avec un élevage de 500 poules depuis leur installation en 2007. Pourtant, bien conscients dès le départ que leur production n’était pas suffisante pour couvrir la demande, ils avaient fait, en 2013, une demande d’autorisation de 3 000 poules supplémentaires. Un projet qui s'est éternisé à cause des délais excessifs des démarches administratives et qui a terminé au tribunal. Bien que le couple a finalement remporté le procès et été indemnisé par le Pays pour les préjudices subis, il a dû abandonner le projet par découragement et à cause "d'intimidations répétées".
Aziza Metidge témoigne : "Nos 500 poules ne nous suffisent pas, c'est pourquoi nous sommes obligés de nous fournir à Raiatea pour répondre aux besoins de la population, mais cela n'est financièrement pas intéressant pour nous. Nous souhaitons prochainement faire une demande pour 1 000 poules supplémentaires en espérant que nous n'allons pas rencontrer les mêmes problèmes que nous avons eus en 2013. Concernant les grains, nous n'avons pas rencontré de pénurie, car nous avions des stocks d’avance."
Moins de graines, moins de pontes à Raiatea
Si Aziza mentionne les grains, c'est qu'ils ont toute leur importance. C'est la deuxième raison de la pénurie. Les éleveurs des 36 000 poules de Raiatea, où Huahine se fournit en bonne partie, ont dû rationner la quantité de graines données à cause des problèmes d'approvisionnement consécutifs à l'avarie du Taporo VII. Ce manque de graines a engendré une baisse des pontes. Les changements de trajectoire des porte-conteneurs à l'international, qui arrivent parfois avec plusieurs mois de retard, ne facilitent pas non plus le ravitaillement des stocks de graines déjà à flux tendus pour les éleveurs polynésiens.
Heureusement, des organismes sont présents afin d’aider les agriculteurs tels que le Groupement de défense sanitaire animal de Polynésie, dont les missions consistent à accompagner techniquement les élevages et contribuer à l’amélioration sanitaire. Mais aussi la Direction de l’agriculture et la Direction de la biodiversité.
Les épisodes de pénurie alimentaire récurrents dans les îles, conjugués à la forte inflation actuelle, permettront peut-être d'éveiller les consciences afin de changer les modes de consommation et redynamiser le secteur de l’agriculture, afin d'espérer un jour vivre atteindre l'autosuffisance. À Huahine, ce malheureux épisode pourrait bien faire naître des vocations.
Moins de graines, moins de pontes à Raiatea
Si Aziza mentionne les grains, c'est qu'ils ont toute leur importance. C'est la deuxième raison de la pénurie. Les éleveurs des 36 000 poules de Raiatea, où Huahine se fournit en bonne partie, ont dû rationner la quantité de graines données à cause des problèmes d'approvisionnement consécutifs à l'avarie du Taporo VII. Ce manque de graines a engendré une baisse des pontes. Les changements de trajectoire des porte-conteneurs à l'international, qui arrivent parfois avec plusieurs mois de retard, ne facilitent pas non plus le ravitaillement des stocks de graines déjà à flux tendus pour les éleveurs polynésiens.
Heureusement, des organismes sont présents afin d’aider les agriculteurs tels que le Groupement de défense sanitaire animal de Polynésie, dont les missions consistent à accompagner techniquement les élevages et contribuer à l’amélioration sanitaire. Mais aussi la Direction de l’agriculture et la Direction de la biodiversité.
Les épisodes de pénurie alimentaire récurrents dans les îles, conjugués à la forte inflation actuelle, permettront peut-être d'éveiller les consciences afin de changer les modes de consommation et redynamiser le secteur de l’agriculture, afin d'espérer un jour vivre atteindre l'autosuffisance. À Huahine, ce malheureux épisode pourrait bien faire naître des vocations.