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Pédopornographie, corruption de mineurs : « DJ Fred » aurait fait une «trentaine» de nouvelles victimes


PAPEETE, le 1er avril 2019 - Suite à sa mise en examen le 27 mars dernier pour des faits de « corruption de mineurs » et de « diffusion d’images à caractère pédopornographique » Wilfrid Atapo, plus connu sous le nom de « DJ Fred », a été présenté devant le juge des libertés et de la détention (JLD) ce lundi. L’homme, qui aurait fait une « trentaine » de nouvelles victimes, a été placé en détention provisoire.

Suite à sa mise en examen dans le cadre de cette nouvelle affaire, Wilfrid Atapo avait demandé un débat différé afin de préparer sa défense. L’homme a donc été présenté devant le JLD ce lundi matin.

Sans travail ni ressources depuis sa sortie de prison, l’homme a reconnu les faits pour lesquels il est poursuivi. Selon le JLD, cette nouvelle affaire aurait été initiée suite à une plainte déposée par la mère d’une fillette de 11 ans que Wilfrid Atapo faisait chanter à l’aide d’une image à caractère pédopornographique sur laquelle il avait placé la tête de la victime.

Lors de ses réquisitions, le procureur de la République a indiqué que l’homme aurait fait une « trentaine » de nouvelles victimes.

Devant le JLD, Wilfrid Atapo a évoqué sa récidive : «Pendant mon contrôle judiciaire, je n’ai pas vraiment eu d’aide, j’ai été livré à moi-même. La seule façon pour moi d’arrêter, c’est de me mettre en détention. Lorsque mon nom est sorti dans la presse, j’ai eu un choc émotionnel et j’ai recommencé mes conneries ».

Récidive

En juillet 2017, Wilfrid Atapo avaitdéjà été mis en examen pour sept chefs d’inculpation dont ceux de « corruption de mineurs » et de « détention d’images à caractère pédopornographie. » L’homme aurait réussi à s’introduire sur plus de 1000 comptes Facebook. Il se serait approprié des photos compromettantes, mettant en scène des mineurs ou de jeunes adultes, et aurait ensuite fait chanter ces personnes en menaçant de diffuser ces clichés à leur entourage. Placé pendant huit mois en détention provisoire, il avait ensuite été placé sous contrôle judiciaire. Le juge d’instruction devrait procéder à la clôture du dossier, dans lequel on dénombrait déjà plus de 80 victimes, dans les jours à venir.

Rappelons que toute personne est présumée innocente tant que sa culpabilité n'a pas été établie par un tribunal et que tous les recours devant les juridictions compétentes n'ont pas été épuisés.


Rédigé par Garance Colbert le Lundi 1 Avril 2019 à 10:52 | Lu 4996 fois