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Paris à la recherche de plus de 800 médecins dans les cinq ans


PARIS, 28 janvier 2014 (AFP) - Plus de 800 médecins devront s'installer à Paris pour compenser le départ de praticiens dans les cinq prochaines années, a indiqué mardi l'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France, en s'appuyant sur les résultats d'une étude universitaire.

"D'ici deux à cinq ans, 831 médecins devront être remplacés pour compenser la cessation d'activité" prévue d'une partie des professionnels, ce qui représente "166 installations nécessaires par an", précise-t-elle.

L'Agence se base sur les premiers résultats d'une étude menée par des internes parisiens auprès d'une partie des 2.273 généralistes, 543 gynécologues et 220 pédiatres recensés dans les 19 arrondissements de la capitale.

Les médecins généralistes exerçant dans les centres de santé, les hôpitaux et SOS médecins ne sont pas comptabilisés.

Parmi les professionnels ayant répondu aux questions de l'enquête (37% des généralistes, 29% des pédiatres et 21% des gynécologues), 3% envisagent actuellement de confier leur patientèle à un successeur, 8% dans les deux ans à venir, 21% dans les cinq ans.

Parmi eux, 79% disent ne pas avoir encore trouvé de successeur.

Les résultats montrent également que "la densité médicale est inégale entre les arrondissements", selon l'ARS.

"L'offre de premier recours (premier praticien consulté par le patient) se fragilise et l'ARS Ile-de-France se mobilise pour garantir une offre de soin accessible et qualitative à tous les franciliens", souligne-t-elle.

Parmi les outils à sa disposition, elle cite notamment le contrat de praticien territorial de médecine générale (PTMG). Mis en place par la ministre de la Santé Marisol Touraine, il permet de garantir un revenu au professionnel qui s'installe dans une zone sous-dotée.

Trois ont ainsi été signés à Paris, précise l'ARS.

De même, le Contrat d'engagement de service public (CESP) aide au financement des études de médecine en échange de l'engagement de l'étudiant de s'installer dans une zone "où la continuité des soins est menacée": 100 contrats de ce type ont été signés en trois ans, selon elle.

Rédigé par () le Mardi 28 Janvier 2014 à 06:22 | Lu 267 fois