Daharki, Pakistan | AFP | lundi 07/06/2021 - Au moins 43 personnes ont été tuées et des dizaines ont été blessées dans un déraillement suivi d'une collision avec un autre train de passagers, lundi matin dans le sud du Pakistan.
Les secours ont mis des heures à libérer certains passagers prisonniers du fouillis de métal tordu et déchiqueté formé par les épaves des trains, près de la ville de Daharki, dans le nord reculé de la province du Sind, a rapporté à l'AFP un porte-parole des Pakistan Railways.
Le double accident s'est produit vers 03H30 (22H30 GMT), à une heure où la plupart des 1.200 passagers des deux trains devaient vraisemblablement dormir.
Le premier train a déraillé avant d'être percuté par un autre train arrivant en sens inverse, selon le porte-parole.
"Nous sommes tombés les uns sur les autres mais rien de grave", a raconté à l'AFP Akhtar Rajput, passager du Millat Express qui a déraillé. "Puis un autre train surgi de nulle part nous a percutés et ça nous a bien plus fortement secoués. Quand j'ai repris mes esprits, j'ai vu des passagers gisant autour de moi, d'autres essayant de s'extraire du wagon".
Le Millat Express reliait le grand port de Karachi à la ville de Sardogha quand il a déraillé, glissant sur les voies du Sir Syed Express qui arrivait en sens inverse de Rawalpindi.
Selon le ministre de l'Information, Fawad Chaudry, les deux accidents se sont produits à quelques minutes d'intervalle.
"J'étais désorienté, j'essayais de comprendre ce qui nous arrivait quand l'autre train nous a percutés", a confié Shahid, un autre passager.
Un responsable de la police de Daharki, Umar Tufail, a déclaré qu'au moins 43 personnes avaient été tuées et des dizaines d'autres blessées. Il a dit craindre que le bilan s'alourdisse.
Le porte-parole des Pakistan Railways a évoqué au moins 33 morts.
Des images diffusées par des télévisions locales ont montré des médecins posant une perfusion sur un homme, conscient, dont seul le torse émergeait des amas metalliques.
Les cadavres ont été alignés sur des banquettes de train et recouverts de châles traditionnels.
"Le site est excentré et nous avons des difficultés à organiser les secours", notamment pour acheminer les équipements appropriés afin de dégager au moins six wagons détruits dans l'accident, a expliqué de son côté le porte-parole des Pakistan Railways.
L'armée en renfort
Le président de l'Autorité nationale de gestion des catastrophes, le général Akhtar Nawaz Satti, a annoncé sur la chaîne de télévision privée ARY que l'armée et des forces paramilitaires stationnées sur des bases à proximité s'étaient portées au secours des accidentés.
Des villageois sont également venus en foule sur place pour tenter de venir en aide aux blessés, selon les images de médias locaux.
L'accident s'est produit dans un secteur reculé de la province sur une portion de voies ferrées traversant des terres agricoles.
Gul Mohammad, un ambulancier dépêché par une fondation privée, joint au téléphone par l'AFP, a expliqué que les mauvaises communications dans ce secteur compliquaient la coordination des secours.
Selon le ministre de l'Intérieur Sheikh Rashid, ancien ministre des Chemins de fer, les voies sur lesquelles l'accident s'est produit, qu'il a qualifiées de "foutoir", dataient de 1880.
L'actuel ministre des Chemins de fer, Azam Swati, a déclaré que la section de voie ferrée où a eu lieu l'accident était "vraiment dangereuse", mais a ajouté que les autorités attendaient des fonds du vaste projet d'infrastructures "Corridor économique Chine-Pakistan" pour lancer les réparations. "S'il y a des délais (pour recevoir les fonds), nous reconstruirons cette voie ferrée avec notre propre argent", a-t-il dit.
Un responsable de la police a assuré avoir déjà alerté les autorités sur le "danger" de ces voies.
Le Premier ministre pakistanais Imran Khan s'est dit "sous le choc" et a promis une enquête exhaustive "sur les manquements à la sécurité des chemins de fer", sur son compte Twitter officiel.
Les accidents ferroviaires sont fréquents au Pakistan, qui a hérité de milliers de kilomètres de voies et des trains de l'époque coloniale, sous l'empire britannique. Mais leur entretien a été négligé au fil des décennies.
En 1990, dans la province du Sind, une collision ferroviaire avait tué plus de 300 personnes et en avait blessé 700 autres près de la ville de Sukkur quand un convoi bondé de 16 wagons s'était écrasé contre un train de marchandises.
Plus récemment, en octobre 2019, au moins 75 personnes avaient trouvé la mort dans l'incendie de leur train qui se rendait de Karachi à Rawalpindi.
Les secours ont mis des heures à libérer certains passagers prisonniers du fouillis de métal tordu et déchiqueté formé par les épaves des trains, près de la ville de Daharki, dans le nord reculé de la province du Sind, a rapporté à l'AFP un porte-parole des Pakistan Railways.
Le double accident s'est produit vers 03H30 (22H30 GMT), à une heure où la plupart des 1.200 passagers des deux trains devaient vraisemblablement dormir.
Le premier train a déraillé avant d'être percuté par un autre train arrivant en sens inverse, selon le porte-parole.
"Nous sommes tombés les uns sur les autres mais rien de grave", a raconté à l'AFP Akhtar Rajput, passager du Millat Express qui a déraillé. "Puis un autre train surgi de nulle part nous a percutés et ça nous a bien plus fortement secoués. Quand j'ai repris mes esprits, j'ai vu des passagers gisant autour de moi, d'autres essayant de s'extraire du wagon".
Le Millat Express reliait le grand port de Karachi à la ville de Sardogha quand il a déraillé, glissant sur les voies du Sir Syed Express qui arrivait en sens inverse de Rawalpindi.
Selon le ministre de l'Information, Fawad Chaudry, les deux accidents se sont produits à quelques minutes d'intervalle.
"J'étais désorienté, j'essayais de comprendre ce qui nous arrivait quand l'autre train nous a percutés", a confié Shahid, un autre passager.
Un responsable de la police de Daharki, Umar Tufail, a déclaré qu'au moins 43 personnes avaient été tuées et des dizaines d'autres blessées. Il a dit craindre que le bilan s'alourdisse.
Le porte-parole des Pakistan Railways a évoqué au moins 33 morts.
Des images diffusées par des télévisions locales ont montré des médecins posant une perfusion sur un homme, conscient, dont seul le torse émergeait des amas metalliques.
Les cadavres ont été alignés sur des banquettes de train et recouverts de châles traditionnels.
"Le site est excentré et nous avons des difficultés à organiser les secours", notamment pour acheminer les équipements appropriés afin de dégager au moins six wagons détruits dans l'accident, a expliqué de son côté le porte-parole des Pakistan Railways.
L'armée en renfort
Le président de l'Autorité nationale de gestion des catastrophes, le général Akhtar Nawaz Satti, a annoncé sur la chaîne de télévision privée ARY que l'armée et des forces paramilitaires stationnées sur des bases à proximité s'étaient portées au secours des accidentés.
Des villageois sont également venus en foule sur place pour tenter de venir en aide aux blessés, selon les images de médias locaux.
L'accident s'est produit dans un secteur reculé de la province sur une portion de voies ferrées traversant des terres agricoles.
Gul Mohammad, un ambulancier dépêché par une fondation privée, joint au téléphone par l'AFP, a expliqué que les mauvaises communications dans ce secteur compliquaient la coordination des secours.
Selon le ministre de l'Intérieur Sheikh Rashid, ancien ministre des Chemins de fer, les voies sur lesquelles l'accident s'est produit, qu'il a qualifiées de "foutoir", dataient de 1880.
L'actuel ministre des Chemins de fer, Azam Swati, a déclaré que la section de voie ferrée où a eu lieu l'accident était "vraiment dangereuse", mais a ajouté que les autorités attendaient des fonds du vaste projet d'infrastructures "Corridor économique Chine-Pakistan" pour lancer les réparations. "S'il y a des délais (pour recevoir les fonds), nous reconstruirons cette voie ferrée avec notre propre argent", a-t-il dit.
Un responsable de la police a assuré avoir déjà alerté les autorités sur le "danger" de ces voies.
Le Premier ministre pakistanais Imran Khan s'est dit "sous le choc" et a promis une enquête exhaustive "sur les manquements à la sécurité des chemins de fer", sur son compte Twitter officiel.
Les accidents ferroviaires sont fréquents au Pakistan, qui a hérité de milliers de kilomètres de voies et des trains de l'époque coloniale, sous l'empire britannique. Mais leur entretien a été négligé au fil des décennies.
En 1990, dans la province du Sind, une collision ferroviaire avait tué plus de 300 personnes et en avait blessé 700 autres près de la ville de Sukkur quand un convoi bondé de 16 wagons s'était écrasé contre un train de marchandises.
Plus récemment, en octobre 2019, au moins 75 personnes avaient trouvé la mort dans l'incendie de leur train qui se rendait de Karachi à Rawalpindi.