Tahiti, le 2 mars 2025 - L’hôpital de jour Ora Ora et le Fare Tama Hau ont coorganisé une matinée de rencontres et d’ateliers à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’obésité. L’idée ? Faire que les publics des deux établissements se rencontrent pour gagner en qualité de vie.
La Journée mondiale de lutte contre l’obésité a lieu le 4 mars. L’événement coorganisé à cette occasion par le l’hôpital de jour Ora Ora et le Fare Tama Hau a eu lieu, lui, samedi matin au centre Ora Ora par commodité pour le public invité.
Le premier établissement est orienté vers des soins de suite et de réadaptation dans quatre grands domaines : obésité et métabolisme, orthopédie, pneumologie et neurologie. Depuis son ouverture en 2021, il a accueilli 400 patients adultes sur des périodes allant jusqu’à deux ans. En moyenne, une centaine de patients y sont pris en charge en même temps. Les prises en charge sont faites par une équipe multidisciplinaire : médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, ergothérapeutes ou encore diététiciennes et anthropologues. “La culture y tient une grande place”, insiste le docteur Marie-Françoise Brugiroux qui annonce le lancement d’ateliers fa’a’apu dès ce lundi.
Le Fare Tama Hau, quant à lui, reçoit des enfants, adolescents et jeunes adultes entre 5 et 25 ans. L’obésité et le surpoids étant une problématique fréquente, un programme y est proposé avec activité physique adaptée, ateliers cuisine et bien-être, suivi diététique voire accompagnement psychologique. “Notre objectif est de les aider à ne plus prendre de poids et à changer leurs habitudes”, indique Laurence Théron, la directrice.
“Un choix familial”
Or, les enfants en surpoids ou atteints d‘obésité ont souvent des parents souffrant eux aussi de ces maux, et inversement. “En les réunissant, on les incite à faire de la perte de poids un choix familial”, explique Marie-Françoise Brugiroux. “En effet, quand on demande aux patients de changer leur alimentation, si à la maison, la famille n’accepte pas et ne suit pas, c’est difficile.”
Au cours de la matinée, petits et grands ont pu participer à des ateliers : activité physique adaptée, diététique et préparation d’une recette, information sur l’obésité et ses conséquences, fa’a’apu. Les professionnels qui ont animé ces ateliers ont, au-delà de la sensibilisation, attaqué un certain nombre de préjugés comme “perdre du poids, c’est se priver” ou bien “si je veux perdre du poids, j’aurai toujours faim” ou encore “je suis obèse, je ne peux plus faire d’activité physique”. Marie-Françoise Brugiroux reconnaît : “Oui, c’est compliqué de changer, mais le changement peut être ludique !”
La Journée mondiale de lutte contre l’obésité a lieu le 4 mars. L’événement coorganisé à cette occasion par le l’hôpital de jour Ora Ora et le Fare Tama Hau a eu lieu, lui, samedi matin au centre Ora Ora par commodité pour le public invité.
Le premier établissement est orienté vers des soins de suite et de réadaptation dans quatre grands domaines : obésité et métabolisme, orthopédie, pneumologie et neurologie. Depuis son ouverture en 2021, il a accueilli 400 patients adultes sur des périodes allant jusqu’à deux ans. En moyenne, une centaine de patients y sont pris en charge en même temps. Les prises en charge sont faites par une équipe multidisciplinaire : médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, ergothérapeutes ou encore diététiciennes et anthropologues. “La culture y tient une grande place”, insiste le docteur Marie-Françoise Brugiroux qui annonce le lancement d’ateliers fa’a’apu dès ce lundi.
Le Fare Tama Hau, quant à lui, reçoit des enfants, adolescents et jeunes adultes entre 5 et 25 ans. L’obésité et le surpoids étant une problématique fréquente, un programme y est proposé avec activité physique adaptée, ateliers cuisine et bien-être, suivi diététique voire accompagnement psychologique. “Notre objectif est de les aider à ne plus prendre de poids et à changer leurs habitudes”, indique Laurence Théron, la directrice.
“Un choix familial”
Or, les enfants en surpoids ou atteints d‘obésité ont souvent des parents souffrant eux aussi de ces maux, et inversement. “En les réunissant, on les incite à faire de la perte de poids un choix familial”, explique Marie-Françoise Brugiroux. “En effet, quand on demande aux patients de changer leur alimentation, si à la maison, la famille n’accepte pas et ne suit pas, c’est difficile.”
Au cours de la matinée, petits et grands ont pu participer à des ateliers : activité physique adaptée, diététique et préparation d’une recette, information sur l’obésité et ses conséquences, fa’a’apu. Les professionnels qui ont animé ces ateliers ont, au-delà de la sensibilisation, attaqué un certain nombre de préjugés comme “perdre du poids, c’est se priver” ou bien “si je veux perdre du poids, j’aurai toujours faim” ou encore “je suis obèse, je ne peux plus faire d’activité physique”. Marie-Françoise Brugiroux reconnaît : “Oui, c’est compliqué de changer, mais le changement peut être ludique !”
Georgette Wong, 57 ans : “Je suis le soleil de la vie”
Elle est suivie au centre Ora Ora depuis un an et demi. En arrivant, Georgette Wong pesait 128 kg. “J’ai eu un déclic lorsqu’une personne de mon entourage que je voyais tous les jours, obèse, est décédée de sa maladie.”
Des amies lui ont parlé du centre, depuis elle a perdu près de 20 kg. “On se retrouve ici avec d’autres personnes qui ont les mêmes problèmes, ça réconforte.” Elle a appris à cuisiner des repas plus équilibrés. Soutenue à la maison par son mari qui, lui, mange équilibré depuis toujours et pratique de nombreuses activités sportives, elle tient bon. “Ce n’est pas facile tous les jours, la décision a été difficile à prendre au début”, reconnaît-elle. “Mais je ne regrette rien, je veux continuer à voir mes petits-enfants !”
Ses efforts paient. Au-delà de la perte de poids, ses douleurs articulaires diminuent, tout comme la fatigue. Elle a fait une sleeve il y a neuf jours “et tout s’est bien passé”. Elle est suivie de près par des proches, des personnes obèses “qui me regardent et attendent de voir ce que ça donne”. Georgette Wong, pour l’instant, est exemplaire. “Je suis le soleil de la vie ! Je veux donner de la vie, rester souriante.”
Elle est suivie au centre Ora Ora depuis un an et demi. En arrivant, Georgette Wong pesait 128 kg. “J’ai eu un déclic lorsqu’une personne de mon entourage que je voyais tous les jours, obèse, est décédée de sa maladie.”
Des amies lui ont parlé du centre, depuis elle a perdu près de 20 kg. “On se retrouve ici avec d’autres personnes qui ont les mêmes problèmes, ça réconforte.” Elle a appris à cuisiner des repas plus équilibrés. Soutenue à la maison par son mari qui, lui, mange équilibré depuis toujours et pratique de nombreuses activités sportives, elle tient bon. “Ce n’est pas facile tous les jours, la décision a été difficile à prendre au début”, reconnaît-elle. “Mais je ne regrette rien, je veux continuer à voir mes petits-enfants !”
Ses efforts paient. Au-delà de la perte de poids, ses douleurs articulaires diminuent, tout comme la fatigue. Elle a fait une sleeve il y a neuf jours “et tout s’est bien passé”. Elle est suivie de près par des proches, des personnes obèses “qui me regardent et attendent de voir ce que ça donne”. Georgette Wong, pour l’instant, est exemplaire. “Je suis le soleil de la vie ! Je veux donner de la vie, rester souriante.”
Rauraa, 42 ans : “C’est cher les légumes en ce moment”
Arrivé au centre Ora Ora il y a trois semaines, Rauraa est venu profiter de la journée avec sa sœur et une cousine. “Je voulais leur montrer comment ça fonctionnait pour qu’elles puissent, pourquoi pas, y venir par la suite.”
Il a été dirigé vers cet hôpital de jour alors qu’il pesait 147 kg. “Je fais de l’apnée du sommeil et je suis appareillé la nuit. En perdant du poids, je peux espérer enlever l’appareil.” Il est passé aujourd’hui à 140 kg après neuf rendez-vous, soit trois par semaine. “On apprend à mieux manger, à reprendre du sport, enfin plutôt une activité physique.”
Cette matinée, il a participé à l’atelier fa’a’apu. Il a appris à planter, récupérer des graines, choisir la terre. “C’est cher les légumes en ce moment”, dit-il. Il a donc décidé d’en planter sur un terrain familial pour pouvoir en consommer plus régulièrement.
Arrivé au centre Ora Ora il y a trois semaines, Rauraa est venu profiter de la journée avec sa sœur et une cousine. “Je voulais leur montrer comment ça fonctionnait pour qu’elles puissent, pourquoi pas, y venir par la suite.”
Il a été dirigé vers cet hôpital de jour alors qu’il pesait 147 kg. “Je fais de l’apnée du sommeil et je suis appareillé la nuit. En perdant du poids, je peux espérer enlever l’appareil.” Il est passé aujourd’hui à 140 kg après neuf rendez-vous, soit trois par semaine. “On apprend à mieux manger, à reprendre du sport, enfin plutôt une activité physique.”
Cette matinée, il a participé à l’atelier fa’a’apu. Il a appris à planter, récupérer des graines, choisir la terre. “C’est cher les légumes en ce moment”, dit-il. Il a donc décidé d’en planter sur un terrain familial pour pouvoir en consommer plus régulièrement.