Tahiti Infos

Obligation d'informer sur les allergènes contenus dans les plats : les restaurateurs inquiets


Obligation d'informer sur les allergènes contenus dans les plats : les restaurateurs inquiets
PARIS, 3 septembre 2014 (AFP) - L'Umih, le principal syndicat de l'hôtellerie et de la restauration s'est inquiété mercredi du souhait de la France de mettre en place une information écrite sur les allergènes contenus dans les plats des restaurateurs, mesure qui doit entrer en vigueur le 13 décembre.

L'Umih, "lors des différents groupes de travail du Conseil National de la Consommation (CNC) qui s'est réuni à de nombreuses reprises en 2013, avait plaidé pour que l'information soit transmise oralement au client qui le demande", rappelle le syndicat dans un communiqué, précisant que "c'est d'ailleurs la position défendue également par la Direction générale +Santé et Consommateurs+ de la Commission européenne, suivie par de nombreux pays européen".

Le règlement européen rendant obligatoire l'information sur les allergènes contenus dans les plats proposés dans nos restaurants "entrera en vigueur le 13 décembre prochain", rappelle le syndicat.

Il dit "s'inquiéter des modalités de mises en oeuvre en France de cette nouvelle obligation. En allant plus loin que les recommandations de la Commission européenne, le gouvernement français ne tient pas compte de la réalité de nos métiers ni de la volonté de nos clients !", s'insurge l'Umih.

Mercredi, l'organisation "a rencontré le cabinet du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll et a rappelé ses inquiétudes vis-à-vis de la mise en oeuvre pratique de l'obligation d'information des allergènes au consommateur, poursuit le communiqué.

L'Umih a aussi écrit à Laurent Fabius, Thierry Mandon et Carole Delga, pour les alerter sur ce sujet, alors que le décret est en cours de finalisation.

Le syndicat craint qu'une information écrite sur les allergènes dans les restaurants, ne soit notamment "un nouvel affichage obligatoire en totale contradiction avec le choc de simplification. Surtout, pour les artisans-cuisiniers qui travaillent à l'ardoise et qui changent de plats et menus tous les jours ou très régulièrement".

Il met également en garde sur le risque de "transformer les cartes de restaurants en +notices de médicaments+, anxiogènes pour les clients".

Rédigé par () le Mercredi 3 Septembre 2014 à 06:20 | Lu 325 fois