Nogent, France | AFP | mercredi 11/06/2025 - Des roses blanches sur les grilles du collège: au lendemain du meurtre de Mélanie, une surveillante tuée à coups de couteau par un élève de 14 ans lors d'un contrôle de sacs à Nogent (Haute-Marne), les hommages se multiplient et l'incompréhension règne.
La ministre de l'Education nationale Elisabeth Borne a annoncé une minute de silence dans tous les établissements scolaires jeudi midi en hommage à l'assistante d'éducation de 31 ans, ancienne coiffeuse qui s'était reconvertie et travaillait au collège depuis septembre.
La garde à vue du suspect, un collégien de 14 ans, a été prolongée de 24 heures, jusqu'à jeudi matin, a appris mercredi l'AFP auprès de la gendarmerie.
Sur les réseaux sociaux, les proches de la victime la décrivent comme "solaire", "douce et gentille". Maman d'un petit garçon de quatre ans, elle était conseillère municipale dans son village de Sarcey, voisin de Nogent.
Devant le collège Françoise-Dolto, des familles, passants ou proches, viennent déposer des roses blanches, des bouquets et parfois un message sous l'oeil des journalistes et de gendarmes toujours déployés sur les lieux. "Nous partageons votre peine", indique un message.
"On est stupéfaits", souligne Laurence Raclot, qui a côtoyé Mélanie dans le salon de coiffure: "C'était une personne tellement gentille". "Dans une petite ville tranquille, jamais on n'aurait pensé ça".
Des élèves et leurs parents entrent et sortent de l'établissement où une cellule psychologique a été activée.
"C'est vraiment toute la communauté éducative qui est sous le choc et la nation toute entière. C'est pour ça que j'ai demandé qu'une minute de silence soit observée demain à 12 heures dans tous les établissements", a déclaré la ministre de l'Education Elisabeth Borne sur France Inter mercredi matin.
Peu d'informations ont filtré sur le mobile du suspect, un collégien "dont les deux parents travaillent, qui ne présente pas de difficultés particulières", avait indiqué Mme Borne mardi devant le collège. Il a été interpellé par les gendarmes présents sur place pour le contrôle de sacs, immédiatement après les faits.
Le procureur de la République de Chaumont a prévu une conférence de presse à 17H00.
Au-delà de la sécurité, "le fait que ce jeune de 14 ans tue de sang-froid cette jeune femme devant les gendarmes, (...) ça renvoie à d'autres sujets de santé mentale", a souligné mercredi Mme Borne.
Elle a assuré que le gouvernement était "mobilisé pour détecter les signes de détresse psychologique ou de fragilité psychologique chez les jeunes". Il s'agit par ailleurs de "protéger nos jeunes de la surexposition aux écrans, de la banalisation de la violence", a-t-elle ajouté.
- Portiques de sécurité -
Emmanuel Macron, qui a évoqué "un déferlement de violence insensé", s'est engagé mardi soir sur France 2 à "interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans" en France si une telle mesure n'est pas appliquée à l'échelle de l'Union européenne.
Le Premier ministre François Bayrou a de son côté assuré sur TF1 que le gouvernement allait interdire "tout de suite" la vente aux mineurs de "tout couteau qui peut constituer une arme". Cette interdiction sera mise en oeuvre par un arrêté "pris dans les 15 jours", a précisé mercredi Matignon.
M. Bayrou a également appelé parents et éducateurs à mieux savoir détecter "les signes qu'un adolescent ne va pas bien", tout en reconnaissant qu'"on manque cruellement" d'infirmières et psychologues.
Il a également souhaité que le gouvernement travaille à "l'expérimentation" de portiques de sécurité à l'entrée des établissements scolaires, une mesure controversée.
"Évidemment, on doit protéger l'école et protéger celles et ceux qui la font vivre (...) C'est une priorité absolue", a estimé Elisabeth Borne. "Malheureusement, on ne peut pas organiser des fouilles tous les jours devant tous les établissements".
Interrogée sur les portiques, elle s'est dite "ouverte à tout ce qui peut permettre d'éviter l'introduction d'armes dans les établissements" mais "chacun sait que les portiques, ce n'est pas la réponse absolue, parce qu'on a aussi des couteaux en céramique qui ne seront pas détectés".
Il faut "qu'on agisse ensemble avec les collectivités pour assurer au maximum la sécurité dans les enceintes scolaires, que ça reste des sanctuaires" sans en "faire des bunkers", a ajouté Elisabeth Borne.
La ministre de l'Education nationale Elisabeth Borne a annoncé une minute de silence dans tous les établissements scolaires jeudi midi en hommage à l'assistante d'éducation de 31 ans, ancienne coiffeuse qui s'était reconvertie et travaillait au collège depuis septembre.
La garde à vue du suspect, un collégien de 14 ans, a été prolongée de 24 heures, jusqu'à jeudi matin, a appris mercredi l'AFP auprès de la gendarmerie.
Sur les réseaux sociaux, les proches de la victime la décrivent comme "solaire", "douce et gentille". Maman d'un petit garçon de quatre ans, elle était conseillère municipale dans son village de Sarcey, voisin de Nogent.
Devant le collège Françoise-Dolto, des familles, passants ou proches, viennent déposer des roses blanches, des bouquets et parfois un message sous l'oeil des journalistes et de gendarmes toujours déployés sur les lieux. "Nous partageons votre peine", indique un message.
"On est stupéfaits", souligne Laurence Raclot, qui a côtoyé Mélanie dans le salon de coiffure: "C'était une personne tellement gentille". "Dans une petite ville tranquille, jamais on n'aurait pensé ça".
Des élèves et leurs parents entrent et sortent de l'établissement où une cellule psychologique a été activée.
"C'est vraiment toute la communauté éducative qui est sous le choc et la nation toute entière. C'est pour ça que j'ai demandé qu'une minute de silence soit observée demain à 12 heures dans tous les établissements", a déclaré la ministre de l'Education Elisabeth Borne sur France Inter mercredi matin.
Peu d'informations ont filtré sur le mobile du suspect, un collégien "dont les deux parents travaillent, qui ne présente pas de difficultés particulières", avait indiqué Mme Borne mardi devant le collège. Il a été interpellé par les gendarmes présents sur place pour le contrôle de sacs, immédiatement après les faits.
Le procureur de la République de Chaumont a prévu une conférence de presse à 17H00.
Au-delà de la sécurité, "le fait que ce jeune de 14 ans tue de sang-froid cette jeune femme devant les gendarmes, (...) ça renvoie à d'autres sujets de santé mentale", a souligné mercredi Mme Borne.
Elle a assuré que le gouvernement était "mobilisé pour détecter les signes de détresse psychologique ou de fragilité psychologique chez les jeunes". Il s'agit par ailleurs de "protéger nos jeunes de la surexposition aux écrans, de la banalisation de la violence", a-t-elle ajouté.
- Portiques de sécurité -
Emmanuel Macron, qui a évoqué "un déferlement de violence insensé", s'est engagé mardi soir sur France 2 à "interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans" en France si une telle mesure n'est pas appliquée à l'échelle de l'Union européenne.
Le Premier ministre François Bayrou a de son côté assuré sur TF1 que le gouvernement allait interdire "tout de suite" la vente aux mineurs de "tout couteau qui peut constituer une arme". Cette interdiction sera mise en oeuvre par un arrêté "pris dans les 15 jours", a précisé mercredi Matignon.
M. Bayrou a également appelé parents et éducateurs à mieux savoir détecter "les signes qu'un adolescent ne va pas bien", tout en reconnaissant qu'"on manque cruellement" d'infirmières et psychologues.
Il a également souhaité que le gouvernement travaille à "l'expérimentation" de portiques de sécurité à l'entrée des établissements scolaires, une mesure controversée.
"Évidemment, on doit protéger l'école et protéger celles et ceux qui la font vivre (...) C'est une priorité absolue", a estimé Elisabeth Borne. "Malheureusement, on ne peut pas organiser des fouilles tous les jours devant tous les établissements".
Interrogée sur les portiques, elle s'est dite "ouverte à tout ce qui peut permettre d'éviter l'introduction d'armes dans les établissements" mais "chacun sait que les portiques, ce n'est pas la réponse absolue, parce qu'on a aussi des couteaux en céramique qui ne seront pas détectés".
Il faut "qu'on agisse ensemble avec les collectivités pour assurer au maximum la sécurité dans les enceintes scolaires, que ça reste des sanctuaires" sans en "faire des bunkers", a ajouté Elisabeth Borne.





































