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Moz Gospel fait ses premiers pas sur scène


TAHITI, le 24 juillet 2020 - Après deux années de mise en place et de répétitions, le groupe de gospel de Michèle Grivollat sort de l’ombre. Moz gospel compte sept chanteurs qui proposeront un concert d’une heure environ.

Quelques rares spectateurs ont déjà pu découvrir le travail de Moz Gospel. Il y a quelques jours, à l’occasion d’une soirée privée, le Rotary a fait appel au groupe. "Notre concert a été très apprécié", se réjouit le groupe, "une belle énergie, celle du gospel, s’est dégagée".

La première soirée publique, ouverte à tous (et gratuite) est prévue ce samedi 25 juillet. "Cela fait maintenant deux ans qu’on répète", précise Michèle Grivollat, la fondatrice. "On est prêt."

Pendant ces deux années, il a fallu "trouver des chanteurs confirmés", mais aussi "stabiliser les effectifs". L’arrivée des Froggy Moutain Brothers (deux frères joueurs de bluegrass, le style de musique le plus américain possible, très acoustique) a été décisif.

Il a fallu également composer le répertoire. "Ce qui s’est fait sur la base de nos envies." Et chanter, encore et encore pour mettre au point ce répertoire. "On se voit une fois par semaine environ trois heures, c’est un travail de longue haleine." Les morceaux, dont certains ont été arrangés par Michèle Grivollat, ont été nourris au fil du temps. Ils ont pris corps, au sens propre comme au sens figuré. Tout cela explique pourquoi le groupe est resté discret si longtemps.

Moz Gospel (ils sont sept) chante a capella "ce qui rend la chose difficile. Chacun doit trouver son équilibre". Chanter a capella, c’est chanter avec sa seule voix, sans instruments ni accompagnement musical. "Nous ne sommes pas une chorale."

Depuis quelques mois, Michèle Grivollat s’est mise à jouer du ukulele et de la guitare. Elle s’en sert, un peu, pour la mise en place lors des répétitions. Mais en concert, les chanteurs n’auront que leur voix.

Convictions profondes

Michèle Grivollat a une attirance très particulière pour le gospel. Cela va au-delà des seules notes et rythmes. Elle est sensible à tout le combat associé, toute l’histoire de cette musique.

Interrogée sur le genre de musique en général et son attachement en particulier, elle répond avec passion. "C’est presque viscéral. J’ai dû être noire dans une autre vie", plaisante-t-elle. "Le gospel, ça se vit, ça se crie, ça se parle. On interprète une histoire."

Le gospel vient des États-Unis, il est intimement lié à l’esclavagisme. Aujourd’hui, le style a évolué, séduisant les touristes du monde entier. Allez écouter une messe à Harlem fait partie des circuits.

Pour autant, les chants n’ont pas perdu de leur puissance pour qui sait s’en saisir. Michèle Grivollat s’y attache. Elle a commencé en 2008 dans une chorale gospel en France. Elle s’est mise petit à petit à faire des solos et, progressant dans son domaine, elle a monté son propre groupe, Gospel & soul, en France toujours. En arrivant en Polynésie, elle a fondé Moz gospel.

Après le premier concert, le travail reprendra. Michèle Grivollat encourage les chanteurs de son groupe à faire eux aussi des solos pour que "à terme, ils se passent de moi". Non pas que Michèle Grivollat ait envie d’arrêter, elle restera au sein du groupe mais comme seule chanteuse. "Chacun saura ce qu’il a à faire." Il ne restera pus qu’à communier.

"Aujourd’hui on a un set d’une heure à peu près", mais il va s’allonger avec, sans doute, des chants de Noël pour proposer des concerts adaptés d’ici à la fin de l’année. Le groupe qui s’apprête à recevoir des aubes (la tenue caractéristique des chanteurs de gospel) promet de mémorables instants.

Il compte sur le public pour partager leur énergie, leur cœur et leurs entrailles en chantant et en frappant dans leurs mains. "Un peu comme on le voit aux États-Unis !"

Pratique

Le samedi 25 juillet à 19 heures à la pizzéria de Vaiare à Moorea.
Entrée libre, restauration sur place.
À la Caraméline le 6 août.

Contact

Tél. : 87 240 961
Site internet L'Happy qui chante
FB : Moz Gospel

Rédigé par Delphine Barrais le Vendredi 24 Juillet 2020 à 12:22 | Lu 1775 fois