Tahiti le 30 novembre 2025 – Groupes de danse et orchestres se sont succédé ce week-end à Afareaitu lors d’un concours organisé par la commune de Moorea-Maiao dans le cadre des festivités de Matarii i ni’a.
Dans le cadre des festivités du Matarii i ni’a, la commune de Moorea-Maiao en partenariat avec le Contrat de ville a mis en place un Hura Mataeinaa avec notamment l’organisation d’un concours de danses et de percussions, samedi soir. Quatre groupes se sont inscrits en Hura Nui et deux autres en Hura Iti et enfin deux en Pehe Rau. “Hura Nui et iti sont des ’aparima qui durent entre trois et cinq minutes. Hura nui c’est avec l’accompagnement d’un orchestre alors que Hura Iti c'est avec un audio. Le Pehe Rau concerne les orchestres”, détaille Letitia Sclabas Etilage.
Dans le cadre des festivités du Matarii i ni’a, la commune de Moorea-Maiao en partenariat avec le Contrat de ville a mis en place un Hura Mataeinaa avec notamment l’organisation d’un concours de danses et de percussions, samedi soir. Quatre groupes se sont inscrits en Hura Nui et deux autres en Hura Iti et enfin deux en Pehe Rau. “Hura Nui et iti sont des ’aparima qui durent entre trois et cinq minutes. Hura nui c’est avec l’accompagnement d’un orchestre alors que Hura Iti c'est avec un audio. Le Pehe Rau concerne les orchestres”, détaille Letitia Sclabas Etilage.
“Ils avaient peur car c’était cadré”
La chargée de la culture et des événements communaux au sein de la commune, Timeri Manate, affirme que la mise en place de cette manifestation n’a pas été de tout repos car il a fallu beaucoup prospecter dans les quartiers pour inciter les jeunes et moins jeunes à y participer. “C’est dommage, ils n'ont pas vraiment été au rendez-vous. Ces événements permettent à notre jeunesse de s'épanouir et de faire cette transmission de notre culture.”
Elle admet que beaucoup étaient intéressés “mais ils avaient peur car c’était cadré et cette contrainte règlementaire a freiné certaines personnes. Il ne faut pas oublier que c'est un concours. Il nous fallait mettre en place un règlement”, défend l’organisatrice. Mais elle précise avoir été agréablement surprise par les résultats de la soirée : “Ils ont eu une, voire deux, semaines pour se préparer (…) le résultat était magnifique.”
La technique, les costumes, le choix du chant lorsqu'on était sur des pistes audio, la pertinence ou encore la cohérence avec le costume, la gestuelle aussi bien que la maîtrise des pas étaient quelques-uns de critères de notation. “On s'est inspiré de ce qui se fait déjà, on ne va pas inventé des choses qui marchent déjà et franchement les groupes ont joué le jeu " ajoute Létitia Sclabas Etilage.
Elle admet que beaucoup étaient intéressés “mais ils avaient peur car c’était cadré et cette contrainte règlementaire a freiné certaines personnes. Il ne faut pas oublier que c'est un concours. Il nous fallait mettre en place un règlement”, défend l’organisatrice. Mais elle précise avoir été agréablement surprise par les résultats de la soirée : “Ils ont eu une, voire deux, semaines pour se préparer (…) le résultat était magnifique.”
La technique, les costumes, le choix du chant lorsqu'on était sur des pistes audio, la pertinence ou encore la cohérence avec le costume, la gestuelle aussi bien que la maîtrise des pas étaient quelques-uns de critères de notation. “On s'est inspiré de ce qui se fait déjà, on ne va pas inventé des choses qui marchent déjà et franchement les groupes ont joué le jeu " ajoute Létitia Sclabas Etilage.
La brillante prestation de Lanihei
La formation Lanihei venue tout droit de France et qui a remporté le deuxième prix au Hura Tapairu Manihini a même offert le spectacle à la population de Moorea. “Nous avons donné le meilleur de nous-même comme si nous étions au Hura Tapairu. Danser devant le public était émouvant il y a eu beaucoup d'énergie on a vraiment ressenti le mana et surtout on a vu le sourire sur tous les visages”, témoigne la cheffe de la troupe Lanihei. Pour cette polynésienne installée en métropole depuis plusieurs années “la danse est bien plus qu'un art, c’est un langage du cœur qui guéri, béni et qui ouvre une connexion d 'amour entre tout le monde”.
Hiro Tematahotoa, son oncle, l’a d’ailleurs aidé à monter son spectacle. “Je suis aux anges”, dit-il. Il assure que la troupe a beaucoup travaillé et assure que le Hura Tapairu est “le second concours le plus primé et le plus important après le Heiva i Tahiti et elle a terminé deuxième. Cela fait d'elle, la meilleure équipe d'Europe et de France, car le premier prix c'est le Japon (…). C'est juste incroyable”.
Hiro Tematahotoa, son oncle, l’a d’ailleurs aidé à monter son spectacle. “Je suis aux anges”, dit-il. Il assure que la troupe a beaucoup travaillé et assure que le Hura Tapairu est “le second concours le plus primé et le plus important après le Heiva i Tahiti et elle a terminé deuxième. Cela fait d'elle, la meilleure équipe d'Europe et de France, car le premier prix c'est le Japon (…). C'est juste incroyable”.
Thierry Tapu, 6e adjoint au maire, président du jury “Il faut que la culture et la langue soient mises en avant”
“C'est le premier Matari’i i ni’a que nous organisons surtout comment celui-là. Finalement, on s'aperçu que la population était unie notamment pour venir aider nos enfants et les groupes. C'est encourageant et cela fait du bien. Plus encore, nous avons reçu des invités cela nous a fait plaisir, et surtout on a été surpris. Nous étions toujours dans la préparation du concours quand on nous a informé qu'un groupe de Paris, qui a participé au Hura Tapairu Manihini allait offrir un spectacle à la population de Moorea et on les a accueillis bien sûr à bras ouverts. Ce serait vraiment bien que ce genre d’événements continuent dans le temps surtout pour nos enfants. Il faut que la culture et la langue soient mises en avant et cela ne peut se faire qu’à travers des événements de la sorte. Surtout que cela peut aider aussi beaucoup de nos jeunes, s’ils le veulent, à vivre pleinement leur culture. En tout cas nous, le jury, ainsi que le comité organisateur, on a bien vu qu’ils étaient tous contents de vivre leur culture ce soir.”
Letitia Sclabas Etilage membre du jury “À Moorea pour ce qui est des musiciens l'avenir est assuré”
“Ici à Moorea pour ce qui est des musiciens, l'avenir est assuré et du côté de la danse, elles ont de la créativité à revendre qui demande peut-être à être travaillée un peu plus, ainsi que l'expression du visage. Bon après on est à deux mètres des danseuses donc ce n'était pas évident, et le public était présent. Elles se sont toutes surpassées, et si on continue comme ça on ne pourra qu'avancer. On s'attendait à plus de participation (…). Mais on est à Moorea et peut-être qu'on a un petit peu honte ou qu’on est timide. Mais franchement, on encourage tout le monde l’année prochaine à participer d’abord à ces événements ici à Moorea avant de participer justement à d’autres concours sur Tahiti. On aurait voulu se présenter à ce concours mais on était lauréat la semaine dernière à la “Ori Tahiti Nui Competition & World Championship”. Alors on a préféré se produire pour offrir à Moorea le premier prix que l'on a eu. Et on a laissé les autres groupes s'exprimer. On est de Moorea et la formation qui s'est préparée est de Moorea, on est une école de danse et on a représenté Moorea à ce concours ce n'est pas Leticia qui a dansé mais c'est bien l’île de Moorea qui a été représentée.”






































