Tahiti, le 16 juin 2025 - Huit candidates ont été présentées ce lundi matin à la mairie de Papeete pour l’édition 2025 de Miss T Tahiti. L’élection se tiendra le 6 septembre prochain dans les jardins de l’hôtel de ville. Le concours investira ce site pour la troisième fois.
Dans les salons de la mairie de Papeete, ce lundi matin, huit femmes ont foulé le sol carrelé avec assurance et élégance. Toutes sont en lice pour le titre de Miss T Tahiti 2025, dont la soirée est organisée le 6 septembre prochain.
Un pas de plus vers la reconnaissance des identités transgenres dans l’espace commun ? C’est en tout cas le message porté par Doriana Wong, présidente du comité Miss T Tahiti et fondatrice du concours : “C’est une fierté. Ça donne encore plus de valeur à l'événement. Atteindre un site comme celui-ci, sur ces podiums, c'est une grande occasion et ça améliore l'image de la transidentité”, explique-t-elle. “Avant, avec le concours Vahine Tāne, c'était au Captain Blight ou au Club Med.”
Au milieu des flashs, les huit candidates ont défilé en tenue, esquissant sourires et révérences. Toutes Polynésiennes, elles incarnent cette jeunesse Trans qui revendique sa place sans agressivité mais avec une détermination tranquille. “C'est encore très compliqué d'être Trans, surtout dans les familles, même si ça s'améliore”, rappelle Doriana Wong.
Un 6 septembre historique
La soirée d’élection, prévue pour le 6 septembre dans les jardins de la mairie, sera donc un rendez-vous hautement symbolique et historique pour la communauté. D’abord pour celles qui concourent, bien sûr. Mais aussi pour leurs familles, leurs proches et tous ceux qui, dans la société polynésienne, observent lentement se transformer le regard porté sur la transidentité.
Car ici comme ailleurs, les discriminations demeurent. Et si le mot “raerae” est couramment employé, il est souvent lesté de clichés ou de moqueries. Le concours Miss T Tahiti se veut à rebours de ces stéréotypes : il ne s’agit pas d’un simple show, mais d’un espace de visibilité, de parole, et d’affirmation. Et le thème de cette année, qui gravite autour des îles polynésienne est un message pour toutes les personnes Trans issues des archipels : “On voulait valoriser nos purotu des îles, car il y a beaucoup de personnes Trans là-bas aussi et c'est compliqué pour elles de venir participer en raison des charges élevées, avec le transport...”
Rendez-vous est donc pris pour le 6 septembre, au cœur même de la ville, sous les arbres des jardins de l’hôtel de ville de Papeete.
Dans les salons de la mairie de Papeete, ce lundi matin, huit femmes ont foulé le sol carrelé avec assurance et élégance. Toutes sont en lice pour le titre de Miss T Tahiti 2025, dont la soirée est organisée le 6 septembre prochain.
Un pas de plus vers la reconnaissance des identités transgenres dans l’espace commun ? C’est en tout cas le message porté par Doriana Wong, présidente du comité Miss T Tahiti et fondatrice du concours : “C’est une fierté. Ça donne encore plus de valeur à l'événement. Atteindre un site comme celui-ci, sur ces podiums, c'est une grande occasion et ça améliore l'image de la transidentité”, explique-t-elle. “Avant, avec le concours Vahine Tāne, c'était au Captain Blight ou au Club Med.”
Au milieu des flashs, les huit candidates ont défilé en tenue, esquissant sourires et révérences. Toutes Polynésiennes, elles incarnent cette jeunesse Trans qui revendique sa place sans agressivité mais avec une détermination tranquille. “C'est encore très compliqué d'être Trans, surtout dans les familles, même si ça s'améliore”, rappelle Doriana Wong.
Un 6 septembre historique
La soirée d’élection, prévue pour le 6 septembre dans les jardins de la mairie, sera donc un rendez-vous hautement symbolique et historique pour la communauté. D’abord pour celles qui concourent, bien sûr. Mais aussi pour leurs familles, leurs proches et tous ceux qui, dans la société polynésienne, observent lentement se transformer le regard porté sur la transidentité.
Car ici comme ailleurs, les discriminations demeurent. Et si le mot “raerae” est couramment employé, il est souvent lesté de clichés ou de moqueries. Le concours Miss T Tahiti se veut à rebours de ces stéréotypes : il ne s’agit pas d’un simple show, mais d’un espace de visibilité, de parole, et d’affirmation. Et le thème de cette année, qui gravite autour des îles polynésienne est un message pour toutes les personnes Trans issues des archipels : “On voulait valoriser nos purotu des îles, car il y a beaucoup de personnes Trans là-bas aussi et c'est compliqué pour elles de venir participer en raison des charges élevées, avec le transport...”
Rendez-vous est donc pris pour le 6 septembre, au cœur même de la ville, sous les arbres des jardins de l’hôtel de ville de Papeete.
Un conflit entre deux concours
Depuis la création de Miss T Tahiti, il y a trois ans, le concours est au cœur d’une vive polémique. Jean-Claude Mensier, fondateur et organisateur historique de Miss Vahine Tāne – l’élection emblématique et historique de la communauté Trans en Polynésie – accuse publiquement Doriana Wong, avec qui il a collaboré durant de nombreuses années, de lui avoir volé le concept, la marque et l’événement.
“Non seulement Doriana Wong m’a pris une élection que j’organise depuis plus de 20 ans, mais elle a utilisé frauduleusement une marque déposée et protégée. Elle a aussi trahi sa meilleure amie et m’a privé de mon gagne-pain”, écrit-il dans une longue lettre adressée à la presse. Il affirme avoir engagé une procédure judiciaire.
De son côté, Doriana Wong se défend et évoque une rupture inévitable. “Je ne pouvais plus travailler avec Jean-Claude Mensier. Il y avait trop de mensonges. Pour lui, c’était un business. Nous, nous le faisons pour notre communauté”, affirme-t-elle.
“Non seulement Doriana Wong m’a pris une élection que j’organise depuis plus de 20 ans, mais elle a utilisé frauduleusement une marque déposée et protégée. Elle a aussi trahi sa meilleure amie et m’a privé de mon gagne-pain”, écrit-il dans une longue lettre adressée à la presse. Il affirme avoir engagé une procédure judiciaire.
De son côté, Doriana Wong se défend et évoque une rupture inévitable. “Je ne pouvais plus travailler avec Jean-Claude Mensier. Il y avait trop de mensonges. Pour lui, c’était un business. Nous, nous le faisons pour notre communauté”, affirme-t-elle.
Shelby Hunter et O'omaka Gendron, respectivement Miss T Tahiti 2024 et 2023, reviennent sur l’impact de leur titre
Que vous a apporté votre victoire ?
Shelby Hunter : “Remporter cette élection, c’est valoriser notre communauté LGBT. C’est affirmer que nous avons une vie, des projets, et une manière d’exister. C’est aussi porter un combat.”
O'omaka Gendron : “Pendant mon règne, j’ai poursuivi ma vie, tout en essayant de donner un autre sens au mot raerae au Fenua. J’ai voulu montrer qu’on est des femmes capables. Capables de travailler, de vivre normalement. J’espère que les mentalités évoluent, que cette image d’objet sexuel s’efface. C’était ma contribution, ma pierre à l'édifice.”
Une participation qui dépasse donc le cadre personnel ?
O.G. : “Oui. C’est d’abord un défi personnel, mais ensuite on porte une responsabilité envers la communauté.”
S.H. : “Tout à fait. Il faut affirmer notre existence en tant que femmes ou personnes trans. C’est bien plus qu’un concours de beauté.”
Shelby Hunter : “Remporter cette élection, c’est valoriser notre communauté LGBT. C’est affirmer que nous avons une vie, des projets, et une manière d’exister. C’est aussi porter un combat.”
O'omaka Gendron : “Pendant mon règne, j’ai poursuivi ma vie, tout en essayant de donner un autre sens au mot raerae au Fenua. J’ai voulu montrer qu’on est des femmes capables. Capables de travailler, de vivre normalement. J’espère que les mentalités évoluent, que cette image d’objet sexuel s’efface. C’était ma contribution, ma pierre à l'édifice.”
Une participation qui dépasse donc le cadre personnel ?
O.G. : “Oui. C’est d’abord un défi personnel, mais ensuite on porte une responsabilité envers la communauté.”
S.H. : “Tout à fait. Il faut affirmer notre existence en tant que femmes ou personnes trans. C’est bien plus qu’un concours de beauté.”

































