Fort-de-France, France | AFP | jeudi 30/06/2022 - Les saisies d'armes sont en hausse de 25% au premier semestre en Martinique où 142 armes à feu ont été saisies depuis le 1er janvier 2022 a annoncé jeudi la préfecture de Martinique.
"C'est 25% de plus que l'année dernière au premier semestre", a précisé à la presse Stanislas Cazelles, préfet de la Martinique, lors d'une opération de destruction de 692 armes à feu récupérées par les forces de l'ordre de 2019 à 2021 sur l'île.
Sur ces 692 armes détruites dans la zone portuaire de Fort-de-France, 503 ont été saisies par les forces de l'ordre (gendarmerie, police, douanes), 90 ont été récupérées lors de l'opération "Déposez les armes" et 99 ont fait l'objet d'un dépôt spontané.
"On saisit une arme un jour sur trois, et en ce moment, c'est plutôt un jour sur deux" a abondé le Général William Vaquette, commandant de la gendarmerie de Martinique.
"Il y a effectivement des armes trafiquées, bricolées, des armes d'alarme qui deviennent des armes létales", a pour sa part observé Clarisse Taron, procureure de la République de Fort-de-France. "Il y a d'autres armes, de guerre celles-là, qui rentrent sur le territoire dans des filières similaires à celles des stupéfiants ou de l'immigration illégale", a-t-elle ajouté.
Des armes qui proviennent pour beaucoup de Russie, du Brésil ou des Etats-Unis après avoir transité par le Venezuela ou le reste du continent américain.
L'importation et la circulation des armes sont une source d'inquiétude quotidienne en Martinique. On dénombre 13 homicides sur l'île depuis le début de l'année 2022, tous commis par arme à feu.
"Depuis que je suis sur le territoire, j'ai pu constater un usage massif et décomplexé d'armes à feu, avec des meurtres qui ont lieu à la fois dans un cadre de règlements de comptes, mais pas seulement; il s'agit aussi parfois de conflits banals qui dégénèrent", avait observé la procureure de la République sur les ondes de la radio locale RCI le 22 juin.
"Au niveau du contrôle de la vente des armes, nous irons plus loin sur la restriction de l'usage des pistolets d'alarme", a prévenu M. Cazelles. La préfecture veut aussi relancer les contrats locaux de sécurité et de prévention de la délinquance au niveau des communes.
La préfecture et le parquet ont rappelé que les débits de boisson sont également dans le collimateur des autorités. "Nous prononçons des fermetures administratives des établissements où des armes à feu ont été utilisées ou vues", prévient le préfet.
"Tout possesseur illégal d'arme est présenté devant le tribunal correctionnel par le biais de la comparution immédiate ce qui nous assure un jugement rapide", a pour sa part asséné la procureure de la République.
Le préfet a par ailleurs annoncé que le déploiement en Martinique du RAID, l'unité d'intervention de la police, promis en mars par le gouvernement, se fera progressivement à partir de septembre 2022.
Un radar de surveillance des côtes doit également entrer en fonction fin 2023.
"C'est 25% de plus que l'année dernière au premier semestre", a précisé à la presse Stanislas Cazelles, préfet de la Martinique, lors d'une opération de destruction de 692 armes à feu récupérées par les forces de l'ordre de 2019 à 2021 sur l'île.
Sur ces 692 armes détruites dans la zone portuaire de Fort-de-France, 503 ont été saisies par les forces de l'ordre (gendarmerie, police, douanes), 90 ont été récupérées lors de l'opération "Déposez les armes" et 99 ont fait l'objet d'un dépôt spontané.
"On saisit une arme un jour sur trois, et en ce moment, c'est plutôt un jour sur deux" a abondé le Général William Vaquette, commandant de la gendarmerie de Martinique.
"Il y a effectivement des armes trafiquées, bricolées, des armes d'alarme qui deviennent des armes létales", a pour sa part observé Clarisse Taron, procureure de la République de Fort-de-France. "Il y a d'autres armes, de guerre celles-là, qui rentrent sur le territoire dans des filières similaires à celles des stupéfiants ou de l'immigration illégale", a-t-elle ajouté.
Des armes qui proviennent pour beaucoup de Russie, du Brésil ou des Etats-Unis après avoir transité par le Venezuela ou le reste du continent américain.
L'importation et la circulation des armes sont une source d'inquiétude quotidienne en Martinique. On dénombre 13 homicides sur l'île depuis le début de l'année 2022, tous commis par arme à feu.
"Depuis que je suis sur le territoire, j'ai pu constater un usage massif et décomplexé d'armes à feu, avec des meurtres qui ont lieu à la fois dans un cadre de règlements de comptes, mais pas seulement; il s'agit aussi parfois de conflits banals qui dégénèrent", avait observé la procureure de la République sur les ondes de la radio locale RCI le 22 juin.
"Au niveau du contrôle de la vente des armes, nous irons plus loin sur la restriction de l'usage des pistolets d'alarme", a prévenu M. Cazelles. La préfecture veut aussi relancer les contrats locaux de sécurité et de prévention de la délinquance au niveau des communes.
La préfecture et le parquet ont rappelé que les débits de boisson sont également dans le collimateur des autorités. "Nous prononçons des fermetures administratives des établissements où des armes à feu ont été utilisées ou vues", prévient le préfet.
"Tout possesseur illégal d'arme est présenté devant le tribunal correctionnel par le biais de la comparution immédiate ce qui nous assure un jugement rapide", a pour sa part asséné la procureure de la République.
Le préfet a par ailleurs annoncé que le déploiement en Martinique du RAID, l'unité d'intervention de la police, promis en mars par le gouvernement, se fera progressivement à partir de septembre 2022.
Un radar de surveillance des côtes doit également entrer en fonction fin 2023.