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Marine Le Pen veut redonner "une place centrale" à l'Outremer


Sameer Al-DOUMY / AFP
Sameer Al-DOUMY / AFP
Paris, France | AFP | mardi 14/12/2021 - La candidate à la présidentielle Marine Le Pen a promis mardi de redonner à l'Outremer une "place centrale" si elle était élue, proposant à nouveau d'y consacrer un "grand ministère d'Etat" et une loi programme pour 15 ans, d'y lutter contre "l'immigration illégale" et de réformer l'octroi de mer.

"Jamais nos compatriotes ultramemarins ne se sont sentis autant abandonnés, méprisés (...). Criminalité, submersion migratoire, coût de la vie (...), taux de chômage record, sans parler des trop nombreuses crises sanitaires ou écologiques non traitées", a dénoncé lors d'une conférence de presse la candidate du Rassemblement national, qui s'envole mercredi soir pour Mayotte puis la Réunion.

"Sous ma présidence et sous mon gouvernement, la France d'Outremer si chère à mon coeur retrouvera la place centrale qui est la sienne", a promis Marine Le Pen, arrivée en tête en Outremer aux élections européennes de 2019, après une progression à la présidentielle de 2017, où elle avait obtenu au second tour plus de 40% des voix dans plusieurs territoires, comme en Nouvelle-Calédonie, à Mayotte et en Polynésie.

La candidate d'extrême droite a une nouvelle fois affirmé vouloir créer "un grand ministère d'Etat de la France d'Outremer et de la politique maritime", avec une "loi programme pour 15 ans", doter chacun des territoires d'un "navire de souveraineté" militaire, et de lutter "sans concessions" contre l'immigration illégale avec son projet de référendum.

En faveur du pouvoir d'achat, elle a redit vouloir notamment exonérer les produits français et de l'UE de l'octroi de mer (taxe sur les produits en Outremer, qui finance les communes, NDLR), et de compenser le manque à gagner par la dotation globale de fonctionnement.

Pour attirer les investissements, Marine Le Pen a souhaité de nouveau rétablir des dispositifs d'allègement de charges ou de défiscalisation (dispositifs Pons, Perben, Girardin, etc.).

Pour les Antilles, confrontées à une crise sanitaire et sociale, elle a dit qu'elle "ne pensait pas qu'une modification statutaire soit de nature à régler les problèmes", jugeant le ministre des Outremer Sébastien Lecornu "à côté de la plaque" pour avoir évoqué la possibilité d'une plus grande autonomie de la Guadeloupe.

En ce qui concerne la Nouvelle-Calédonie, qui a voté dimanche contre l'indépendance dans un dernier référendum boycotté par les indépendantistes, Mme Le Pen a promis un "dialogue" avec toutes les parties, mais rappelé que le processus de l'accord de Nouméa était "fini".

le Mardi 14 Décembre 2021 à 05:06 | Lu 270 fois