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Mandat de dépôt pour la mère de famille


Tahiti, le 17 janvier 2022 – Une quadragénaire, mère de deux enfants, a été présentée en comparution immédiate lundi pour répondre de violences commises sur son mari. La prévenue, à laquelle il est reproché d'avoir frappé son conjoint à l'aide d'une barre de fer, a demandé un renvoi pour préparer sa défense. Dans l'attente de son jugement, qui aura lieu le 31 janvier, le tribunal correctionnel a ordonné son placement en détention provisoire afin qu'elle ne fasse pas pression sur son mari. 
 
Déjà condamnée par le passé pour des vols et des contrefaçons, une mère de deux enfants sans emploi a été présentée en comparution immédiate lundi. Le 15 janvier dernier, son mari s'était présenté à la Direction de la sécurité publique (DSP) pour expliquer que sa femme l'avait frappé avec une barre de fer et lui avait mis une claque. Examiné par un médecin, l'homme s'était vu prescrire 10 jours d'incapacité totale de travail (ITT). Il avait par ailleurs affirmé qu'il avait “peur” de son épouse et qu'il souhaitait seulement que cette dernière arrête de le frapper. 
 
Placée en garde à vue, la mère de famille avait nié les faits en indiquant qu'elle vivait avec une vingtaine d'autres personnes au sein d'une maison lui appartenant en partie. A la barre du tribunal correctionnel ce lundi, cette ancienne femme de ménage a expliqué qu'elle était en “colère” car elle “nourrit, logit et blanchit son mari(sic)” qui a tendance à boire et à ne rien faire. 
 
“Réitération des faits”
 
Puisque la prévenue a demandé un renvoi pour préparer sa défense, le procureur de la République a requis son placement en détention provisoire au motif qu'elle avait des antécédents judiciaires. Il a également évoqué le “risque de pression et de réitération des faits” en concluant : “Dix jours d'ITT, ce n'est pas rien.” Estimant qu'un contrôle judiciaire était tout à fait envisageable pour sa cliente, Me Armour-Lazzari a quant à elle évoqué un dossier “compliqué” : “Même si l'on ne sait pas encore vraiment ce qui s'est passé ce jour-là, la place de madame n'est pas à Nuutania, elle peut tout à fait se présenter à la DSP une fois par semaine et rester ainsi sous l'œil de la justice”.
 
Après en avoir délibéré, le tribunal correctionnel a ordonné le placement en détention provisoire de la prévenue afin d'éviter les risques de pression sur son mari. Dans l'attente de sa prochaine comparution qui aura lieu le 31 janvier prochain, la mère de famille a donc été incarcérée à Nuutania. 

Rédigé par Garance Colbert le Lundi 17 Janvier 2022 à 16:32 | Lu 5021 fois