Paris, France | AFP | mardi 18/06/2024 - La baisse du nombre de jeunes filles qui suivent des matières scientifiques depuis la réforme du bac en 2019 est "un problème majeur et persistant", a averti mardi un collectif d'associations d'enseignants et chercheurs, qui publie une note sur le sujet.
"Les légères améliorations observées depuis deux ans sur les effectifs des élèves en parcours scientifiques restent bien négligeables devant les ruptures provoquées par la réforme du lycée de 2019", avec une "aggravation inédite des inégalités liées au genre", déplore dans cette note le collectif Maths et sciences, qui fédère des associations d'enseignants et chercheurs et de promotion des femmes dans les sciences.
La réforme du lycée en 2019 -qui a mis fin aux traditionnelles séries L, ES et S-, a initialement supprimé les mathématiques des matières enseignées à tous les lycéens (le tronc commun) pour en faire un enseignement de spécialité, laissé au libre choix des élèves.
Mais devant les alertes lancées par la communauté scientifique depuis deux ans sur la baisse du nombre de jeunes suivant cette matière, en particulier chez les filles, les maths ont été réintroduites dans le tronc commun en première en option à la rentrée 2022, puis de manière obligatoire cette année.
Ceux qui n'ont pas pris la spécialité mathématiques en première ont ainsi une heure et demie de cours en plus par semaine consacrée à cette discipline.
Le collectif Maths et sciences relève qu'"on observe depuis 2021 une légère remontée des effectifs" scientifiques en terminale, avant même cette réintroduction des maths en première. Mais ces effectifs "restent toutefois inférieurs en 2023 à ceux de 2020, première année après la réforme".
Au total, entre 2019 et 2023, avec la réforme, "les effectifs scientifiques de terminale générale ont chuté de plus de 20%, avec une perte de polyvalence scientifique (le fait de suivre plusieurs disciplines scientifiques, NDLR) qui touche tous les élèves", souligne la note.
"Cette chute est plus forte pour les filles, quel que soit le nombre d’heures de maths suivies. En conséquence, la part des filles a chuté dans tous les parcours scientifiques, passant de 47,5% à 38% pour les élèves scientifiques suivant au moins six heures de maths", ajoute-t-elle.
Pour ce collectif, "les problèmes mis en évidence lors de la mise en œuvre de la réforme" n'ont pas été "résolus".
"Les légères améliorations observées depuis deux ans sur les effectifs des élèves en parcours scientifiques restent bien négligeables devant les ruptures provoquées par la réforme du lycée de 2019", avec une "aggravation inédite des inégalités liées au genre", déplore dans cette note le collectif Maths et sciences, qui fédère des associations d'enseignants et chercheurs et de promotion des femmes dans les sciences.
La réforme du lycée en 2019 -qui a mis fin aux traditionnelles séries L, ES et S-, a initialement supprimé les mathématiques des matières enseignées à tous les lycéens (le tronc commun) pour en faire un enseignement de spécialité, laissé au libre choix des élèves.
Mais devant les alertes lancées par la communauté scientifique depuis deux ans sur la baisse du nombre de jeunes suivant cette matière, en particulier chez les filles, les maths ont été réintroduites dans le tronc commun en première en option à la rentrée 2022, puis de manière obligatoire cette année.
Ceux qui n'ont pas pris la spécialité mathématiques en première ont ainsi une heure et demie de cours en plus par semaine consacrée à cette discipline.
Le collectif Maths et sciences relève qu'"on observe depuis 2021 une légère remontée des effectifs" scientifiques en terminale, avant même cette réintroduction des maths en première. Mais ces effectifs "restent toutefois inférieurs en 2023 à ceux de 2020, première année après la réforme".
Au total, entre 2019 et 2023, avec la réforme, "les effectifs scientifiques de terminale générale ont chuté de plus de 20%, avec une perte de polyvalence scientifique (le fait de suivre plusieurs disciplines scientifiques, NDLR) qui touche tous les élèves", souligne la note.
"Cette chute est plus forte pour les filles, quel que soit le nombre d’heures de maths suivies. En conséquence, la part des filles a chuté dans tous les parcours scientifiques, passant de 47,5% à 38% pour les élèves scientifiques suivant au moins six heures de maths", ajoute-t-elle.
Pour ce collectif, "les problèmes mis en évidence lors de la mise en œuvre de la réforme" n'ont pas été "résolus".