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Lionel Beffre attentif à la sécurité aéroportuaire


Lionel Beffre en compagnie du commandant Babdor, commandant en second de la police de l'air et des frontière à Tahiti-Faa'a
Lionel Beffre en compagnie du commandant Babdor, commandant en second de la police de l'air et des frontière à Tahiti-Faa'a
FAAA, 28 janvier 20156 – Le haut-commissaire Lionel Beffre a inspecté mercredi matin les services en charge de la sécurité sur la plateforme aéroportuaire. Dans le cadre du plan Vigipirate, Tahiti-Faa’a est l’objet d’une vigilance légèrement accrue depuis la série d’attentats survenus à Paris en début de mois.

Tahiti-Faa’a, outre la plateforme aéroportuaire qui gère plus de 33000 mouvements d’avions par an, pour des vols locaux, régionaux ou internationaux, c’est aussi un trafic de voyageurs évalué à 1,47 million de passagers sur l’année 2013. Avec le port de Papeete, c’est aussi l’une des deux entrées sur le territoire de la Polynésie française. Et c’est à ce titre que le représentant de l’Etat, le haut-commissaire Lionel Beffre, a visité les services en charge de la sécurité aéroportuaire, mercredi matin.

Lionel Beffre s'est entretenu lors de cette visite avec le Directeur adjoint de la Police aux frontières, le Commandant Philippe Babdor, avec le Directeur adjoint des douanes, M. Bruno Hamon, et avec l'Adjoint du Commandant de la brigade de gendarmerie des transports aériens, le Major Robert Scquizzato.

Pour accomplir la mission de surveillance et de contrôle des passagers, 80 fonctionnaires d’Etat et agents vacataires sont en poste sur Tahiti-Faa’a : les agents de la police de l’air et des frontières pour le contrôle des passagers, le service des douanes pour celui des marchandises et la brigade de gendarmerie des transport aériens pour la surveillance des allers et venus en zone technique, sous douanes.

A 6 h 30, mercredi matin, par grande affluence, le haut-commissaire Lionel Beffre a effectué sa visite, alors que deux vols des compagnies aériennes Air Tahiti Nui et Air France se succédaient à l’arrivée et au départ, avec un trafic estimé à 1200 passagers.

Plan Vigipirate

"Notre attention est portée sur l’organisation générale des personnels", nous explique Marie Baville, directrice de cabinet du haut-commissaire, durant la visite. "On s’attache à voir comment les forces de l’ordre travaillent, quelles sont leurs contraintes, leurs difficultés. Cela nous permet d’évaluer leur modalité de travail mais aussi de s’assurer que les consignes données sont bien appliquées".

Cette inspection du représentant de l'Etat intervient aussi alors que Tahiti-Faa’a, de par son statut de "site sensible" dans le cadre du plan Vigipirate, est l’objet d’une vigilance légèrement accrue depuis quelques semaines à la suite de la série d’attentats survenus à Paris en début de mois.

"Ici, on semble loin, effectivement, parce que le caractère insulaire fait que nous n’avons ni les mêmes flux ni les mêmes risques", relativise cependant Lionel Beffre. "Cela étant, nous ne pouvons faire l’impasse sur les mesures de sécurité et nous ne le faisons pas. En Polynésie, si nous devons être attentifs quelque part c’est à l’aéroport et au port : ce sont les portes d'entrée".

"L’aéroport de Tahiti-Faa’a est essentiel en Polynésie. (…) En plus de cela, nous sommes dans une période particulière au point de vue de la vigilance (…) compte tenu des événements qui se sont déroulés dernièrement en métropole", souligne le haut-commissaire qui admet aussi que la visite effectuée mercredi matin "c’est également une manière de rendre hommage au travail que réalisent ces fonctionnaires et qui n’est pas toujours perçu agréablement par les usagers".

Le passage en douane

Le détachement aéroportuaire du service des douanes compte 40 fonctionnaires qui se relayent par équipes de 5 à 6 agents pour traiter le flux entrant de passagers à l’arrivée de chaque vol internationaux. Sa charge de travail est réalisée la nuit pour 40 % du temps, entre 21 heures et 6 heures.

Au final, 3 à 4% des passagers à l’arrivée font l’objet d’un contrôle poussé, soit près d’une personne sur 30.
"Dans le regard des gens, parfois on peut détecter quelque chose", affirme Bruno Hamon, le directeur des services douaniers en Polynésie française. "On ne se fie pas qu’à ça, puisque grâce à notre cellule d’analyse on procède à l’analyse des billets d’avion".

En cas de contrôle, l'intervention demande en moyenne 15 à 20 minutes : les valises passent aux rayons X ; si le douanier constate la présence de quelque chose d’intéressant, une visite directe est pratiquée en présence du passager.
"La difficulté c’est d’aller plus loin, pour parfois déterminer si la personne est en possession des documents pour s’assurer que la marchandise entre de manière légale, ou que le produit en question n’est pas prohibé", explique Bruno Hamon. "En cas de produit prohibé on peut entrer dans des procédures pouvant durer jusqu’à 24 heures après que le procureur de la République ait été informé. On est dans un cadre tout à fait classique en matière contrôle. Le but étant de fluidifier au maximum les arrivées, parce que la particularité de Tahiti est que les gens arrivent souvent après plusieurs heures de vol et sont fatigués".
Lionel Beffre attentif à la sécurité aéroportuaire

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Mercredi 28 Janvier 2015 à 14:04 | Lu 877 fois