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Les syndicats veulent le dédoublement des classes


Les syndicats ont été reçus mardi en fin de matinée par le directeur de cabinet du haut-commissaire Cédric Bouet et le vice-recteur Philippe Lacombe.
Les syndicats ont été reçus mardi en fin de matinée par le directeur de cabinet du haut-commissaire Cédric Bouet et le vice-recteur Philippe Lacombe.
Education, le 12 novembre - A l'occasion de la grève nationale mardi, les syndicats de l'éducation ont demandé au directeur de cabinet du haut-commissaire et au vice-recteur le dédoublement des classes pour éviter la propagation du virus dans les établissements scolaires. Ils pointent également du doigt que les mesures barrières ne soient pas de mise dans ces établissements.

Le mouvement de grève national de mardi a été relativement peu suivi en Polynésie française, selon les chiffres diffusés par le gouvernement, avec un taux de grévistes global de 12,8% dans l'enseignement public, dont 13,64% dans le premier degré et 16,85% dans le second degré et 1,65% chez les personnels non enseignants. Les syndicats ont été reçus mardi en fin de matinée par le directeur de cabinet du haut-commissaire Cédric Bouet et le vice-recteur Philippe Lacombe. L'occasion d'exprimer leurs craintes relatives au protocole sanitaire mis en place par le ministère de l'Education au fenua. "Nous avons soulevé la légèreté du protocole", affirme le co-secrétaire du FSU, John Mau, qui regrette que ce protocole ait été remis tardivement. "Une réorganisation aurait été possible mais encore fallait-il que les équipes se l'approprient et puissent organiser les temps de cantine et de récréation pour éviter au maximum le brassage".

Dédoublement des classes

Les membres du FSU ainsi que du Snetaa affirment avoir voulu être force de propositions pour éviter la propagation du virus au sein des établissements scolaires. Ils sont sortis de la réunion rassurés, car ils ont trouvé une oreille attentive. "Il nous ont écoutés, maintenant on ne sait pas ce que cela va donner dans les prochains jours. On a donné des pistes de solution (...). Notre objectif c'est de permettre de continuer l'instruction, dans les meilleures conditions sanitaires possibles" a assuré le secrétaire général du Snetaa Polynésie, Maheanuu Routhier.

Le Snetaa et le FSU ont proposé le dédoublement des classes. Point de discordance avec leurs hôtes affirme John Mau : "Sur le plan national M. Blanquer a accordé le dédoublement dans les lycées. Pourquoi en Polynésie on ne pourrait pas le mettre en place ? Si on demande le dédoublement c'est justement pour éviter le brassage des élèves, et pour éviter les contacts". John Mau considère que les décisions devraient être prises en fonction de la situation sanitaire qui est "en train de s'aggraver". Il pointe aussi du doigt les mesures barrières préconisées par le Pays et l'Etat mais qui ne sont malheureusement pas de mises dans les établissements scolaires : "On a l'impression que ce n'est pas pour les élèves. On se lave bien les mains dans le premier degré mais la distanciation physique est quasiment inexistante. Trente élèves dans 45 mètres carré. Les un mètre de distance, ils sont où ?".

Notons que l'Unsa, qui n'a pas appelé à la grève, a également participé à la réunion au haut-commissariat. Position qui a suscité l'étonnement chez leurs camarades grévistes…

Rédigé par Vaite Urarii Pambrun le Jeudi 12 Novembre 2020 à 10:20 | Lu 1086 fois