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Les sages-femmes assises devant le ministère de la Santé pour l'obtention du statut de praticien hospitalier


Les sages-femmes assises devant le ministère de la Santé pour l'obtention du statut de praticien hospitalier
PARIS, 16 octobre 2013 (AFP) - Une centaine de sages-femmes, étudiantes et professionnelles, s'étaient installées au pied du ministère de la Santé mercredi, réclamant que leur soit accordé le statut de praticien hospitalier comme reconnaissance des responsabilités qu'elles exercent, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les sages-femmes se sont assises dans la matinée au milieu d'un carrefour, à deux pas du parvis du ministère, bouclé par les forces de l'ordre. Elles entendaient maintenir leur sit-in jusqu'à ce que la ministre, Marisol Touraine, réponde à leurs revendications.

"Marisol ! Nous voulons montrer notre compétence" scandaient les participants en blouse rose ou bleue, en majorité des étudiants d'Ile-de-France, mais aussi venues de Reims, Amiens, Brest ou Lille.

Les sages-femmes demandent le statut de praticien hospitalier, qui leur permettrait d'être reconnues comme profession médicale et d'être mieux rémunérées. Les sages-femmes exercent actuellement sous le statut de profession paramédicale.

"On veut qu'on reconnaisse notre métier à sa juste valeur, que nos cinq ans d'études soient valorisées", a déclaré Didier, 26 ans, sage-femme en Isère.

"Nous sommes compétents pour suivre médicalement les femmes qui ne présentent pas de pathologie de la puberté à la ménopause, mais il y a un gros lobby des médecins gynécologues pour garder leur patientèle", a-t-il ajouté.

Etudiante à Paris, Mélody souligne que "mine de rien, on prend en charge deux patients, la mère et l'enfant. On a des responsabilités".

"Les sages-femmes gagnent 1.700 euros par mois, ce qui est incohérent au vu de leurs responsabilités", abonde Yannick Lartigue, du syndicat CFTC santé sociaux.

Mais, poursuit-il, "ce qu'elles veulent surtout, c'est être reconnues comme praticien de premier recours", comme le professionnel vers qui vont les femmes sans pathologie particulière, à l'image du médecin généraliste par rapport au spécialiste.

Une délégation syndicale devait être reçue au ministère dans l'après-midi.

Rédigé par () le Mercredi 16 Octobre 2013 à 06:30 | Lu 456 fois