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Les fonctionnaires d'Etat appellent à la mobilisation jeudi


L'intersyndicale des fonctionnaires de l'Etat appelle au rassemblement général jeudi matin à partir de 8 heures à l'école de Mama'o.
L'intersyndicale des fonctionnaires de l'Etat appelle au rassemblement général jeudi matin à partir de 8 heures à l'école de Mama'o.
PAPEETE, le 6 mai 2019 - Une intersyndicale a vu le jour et elle réunit neuf fédérations syndicales, la CFDT, la CFTC, la CFE-CGC, la CGT, la FAFP, la FO, FSU, Solidaires et UNSA. Des organisations qui regroupent les douaniers, les policiers, les agents du Trésor, de la justice… Au centre des désaccords, la réforme du statut de la fonction publique envisagée par le gouvernement Macron.

Le rendez-vous est fixé à l'école Mama'o à partir de 8 heures, "pour un départ à 9 heures vers le Haut-commissariat", explique Diana Yieng Kow, porte-parole de l'intersyndicale des fonctionnaires de l’État.

Neuf fédérations sont ainsi regroupées au sein de cette intersyndicale : la CFDT, la CFTC, la CFE-CGC, la CGT, la FAFP, la FO, FSU, Solidaires et UNSA de la fonction publique. Les secteurs touchés sont la douane, la police nationale, l’Éducation, la justice ou encore le Trésor.

Ce mouvement de grève rejoint l'appel national lancé par les organisations syndicales en métropole et dans les Outre-mer.

Au centre des désaccords, la réforme du statut de la fonction publique qui prévoit notamment la suppression de 120 000 postes ou encore le remplacement du service public par des contractuels. Sur ce dernier point, les fonctionnaires craignent le clientélisme. "On intègre la fonction publique par concours et c'est le gage de l'égalité pour tous les citoyens devant le service public. Si on fait appel au recrutement des contractuels, c'est l'ouverture au recrutement politique, relationnel, clientéliste, et c'est inadmissible. On ne peut pas l'accepter", s'inquiète une représentante syndicale des Finances. "Dans cette loi, c'est le dialogue social qui va être impacté puisque nous avons des comités paritaires qui sont en place, et ces comités garantissent l'équité et la transparence des documents. Nous défendons nos personnels au travers de ces instances et pour nous c'est très important. En France, le Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) est remis en cause, ici, l'Education n'a pas de CHSCT et c'est ce que nous réclamons. Dans les autres services, le CHSCT est mis à mal. Et au niveau des mutations, ça sera aléatoire, alors que pour le moment, nous étudions au cas par cas, les situations individuelles", déclare Diana Yieng Kow.

"La réforme envisagée, contrairement aux déclarations du Président de la République, ne correspond ni aux demandes, ni aux besoins des agents. Pire encore, cette réforme est constitutive d'une nouvelle discrimination à l'encontre des fonctionnaires originaires de l'Outre-mer en poste dans les services", indique un communiqué.

"Il faut vraiment que tout le monde se joigne à nous jeudi, pour montrer au gouvernement central que nous sommes là et nous allons défendre le statut de la fonction publique parce que c'est un statut d'équité", clament les représentants syndicaux, avant de conclure : "Résignés c'est l'échec assuré, motivés et unis dans l'action, on peut gagner."

L'intersyndicale devrait être reçue jeudi matin par le haut-commissaire ou un de ses représentants.

le Lundi 6 Mai 2019 à 14:52 | Lu 2722 fois