LONDRES, 16 jan 2013 (AFP) - Les crabes seraient capables de ressentir la douleur et feraient en sorte de l'éviter, selon des chercheurs nord-irlandais qui préconisent donc de les traiter avec plus d'humanité, ce qui devrait conduire à revoir notamment la façon de les faire cuire.
Une équipe de scientifiques de la Queen's University de Belfast a étudié la réaction de 90 crabes marins pour essayer d'établir s'ils éprouvaient la souffrance ou s'ils n'obéissaient qu'à des réflexes inconscients.
Pour réaliser cette étude publiée mercredi dans le Journal of Experimental Biology, les crabes ont été placés devant deux abris. S'ils pénétraient dans le premier, ils étaient soumis à de petits chocs électriques, mais ils étaient laissés en paix dans le second.
Les scientifiques ont observé que les crustacés, après avoir reçu plusieurs décharges, abandonnaient le premier abri et préféraient se rendre dans l'autre pour éviter les chocs électriques.
"Des milliards de crustacés sont pêchés ou élevés par l'aquaculture pour l'industrie agroalimentaire", a expliqué le professeur Bob Elwood, qui a dirigé cette étude. "Contrairement aux mammifères, les crustacés sont peu ou pas protégés car les gens présument qu'ils ne ressentent pas la douleur. Nos recherches suggèrent le contraire", a ajouté le professeur.
Pour le chercheur, même s'il est "impossible de démontrer avec certitude d'un point de vue philosophique qu'un animal est capable de ressentir la souffrance", l'industrie alimentaire et l'aquaculture doivent reconsidérer leur façon de traiter les crabes, les crevettes et autres homards.
Les cuisiniers aussi, la façon la plus commune de cuire les crustacés étant de les plonger dans l'eau bouillante en présumant qu'ils ne sentiront rien, même si beaucoup de chefs préfèrent les estourbir au préalable.
str/na/dro
Une équipe de scientifiques de la Queen's University de Belfast a étudié la réaction de 90 crabes marins pour essayer d'établir s'ils éprouvaient la souffrance ou s'ils n'obéissaient qu'à des réflexes inconscients.
Pour réaliser cette étude publiée mercredi dans le Journal of Experimental Biology, les crabes ont été placés devant deux abris. S'ils pénétraient dans le premier, ils étaient soumis à de petits chocs électriques, mais ils étaient laissés en paix dans le second.
Les scientifiques ont observé que les crustacés, après avoir reçu plusieurs décharges, abandonnaient le premier abri et préféraient se rendre dans l'autre pour éviter les chocs électriques.
"Des milliards de crustacés sont pêchés ou élevés par l'aquaculture pour l'industrie agroalimentaire", a expliqué le professeur Bob Elwood, qui a dirigé cette étude. "Contrairement aux mammifères, les crustacés sont peu ou pas protégés car les gens présument qu'ils ne ressentent pas la douleur. Nos recherches suggèrent le contraire", a ajouté le professeur.
Pour le chercheur, même s'il est "impossible de démontrer avec certitude d'un point de vue philosophique qu'un animal est capable de ressentir la souffrance", l'industrie alimentaire et l'aquaculture doivent reconsidérer leur façon de traiter les crabes, les crevettes et autres homards.
Les cuisiniers aussi, la façon la plus commune de cuire les crustacés étant de les plonger dans l'eau bouillante en présumant qu'ils ne sentiront rien, même si beaucoup de chefs préfèrent les estourbir au préalable.
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