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Les auteurs du célèbre chant Maori « Ka Mate » enfin reconnus


Les auteurs du célèbre chant Maori « Ka Mate » enfin reconnus
WELLINGTON, jeudi 13 décembre 2012 (Flash d’Océanie) – La tribu Maori réputée être à l’origine du célèbre chant « Ka Mate », qui ponctue le haka de l’équipe nationale de rugby des All Blacks, devrait prochainement bénéficier d’une reconnaissance officielle en tant qu’auteur.
Ce clan (« iwi »), Ngati Toa, basé à Wellington, a signé vendredi 7 décembre 2012 un accord en ce sens avec le gouvernement néo-zélandais, qui comprend aussi le règlement des revendications foncières de cette tribu, pour un total annoncé de 75 millions de dollars néo-zélandais (48 millions d’euros).

Dans le cadre de cet accord par ailleurs essentiellement foncier, le clan Ngati Toa se verra remettre le site de la réserve naturelle de l’île de Kapiti et devrait ensuite, coutumièrement, remettre le même site à l’État, en symbole d’une volonté commune de préserver l’environnement, précise le gouvernement dans un communiqué.
Dans la pratique, cette réserve sera toujours administrée par les services gouvernementaux de la protection de l’environnement.

Ce clan dispose aussi d’une option prioritaire, si elle désire acquérir des parcelles situées à Wellington, comme par exemple le site sur lequel est construit le commissariat central de police.
Le reconnaissance de ce droit d’auteur sur le « Ka Mate », chant guerrier à l’origine, fait aussi partie de cet accord, sous forme de clause qui prévoit l’élaboration de nouveaux textes de loi, devant ensuite être entérinés par le Parlement.

Ce texte à venir doit inclure l’obligation de mentionner les auteurs de ce chant, dans certaines circonstances comme des cérémonies officielles.
C’est le chef historique du clan, Te Rauparaha, qui est considéré comme l’auteur.

Les négociations ont été menées avec le ministère chargé des négociations dans le cadre du Traité de Waitangi qui, au dix-neuvième siècle, a scellé la cession de la Nouvelle-Zélande à la Couronne britannique.

« Cet accord souligne l’importance que nous attachons à mettre derrière nous les injustices du passé (…) pour que tous les Néo-zélandais puissent ensemble aller de l’avant (…) Les Ngati Toa, à la suite d’actes politiques et militaires, avaient été laissés quasiment sans terre et sans ressources, que ce soit dans l’île du Nord ou celle du Sud. Bien sûr, on ne peut jamais complètement dédommager pour les erreurs du passé, mais cet accord permet aux Ngati Toa de construire un avenir plus solide », a déclaré après la signature le ministre Christopher Finlayson, en charge des négociations relatives au Traité de Waitangi.

pad


Rédigé par PAD le Jeudi 13 Décembre 2012 à 05:42 | Lu 1546 fois