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Les artistes de chez Winkler invitent à l'optimisme


Tahiti, le 21 décembre 2021 - Ils sont 23 à présenter une quarantaine d'œuvres pour clore cette année 2021 à la galerie Winkler. Ce dernier rendez-vous intitulé : "On ferme la parenthèse, on ouvre le son", veut laisser cette période particulière derrière elle et ouvrir de nouvelles perspectives.

"On ferme la parenthèse, on ouvre le son", tel est le titre de la dernière exposition de la galerie Winkler qui a lieu actuellement. Elle réunit 23 artistes qui ont proposé chacun une, deux voire trois œuvres. Vaiana Drollet, de la galerie résume : "C'est une manière de clore l’année et de laisser derrière nous cette période particulière du covid avec tout ce que cela engendre en nous, chez vous et tout autour." Fermer une parenthèse, c’est aussi la possibilité de "s’ouvrir sur de nouvelles perspectives. Le moment est propice, interrogeons-nous sur ce que nous souhaitons vraiment. On ouvre le son afin de sentir ces vibrations en nous, la joie de la musique qui unie, fédère, enveloppe, quels que soient les sentiments".

Une exposition "riche et multiple"

Les œuvres sont aussi variées que les univers des artistes qui exposent. Il y a des peintures, dessins, assemblages, sculptures, photographies, illustrations, parfums, céramiques… qui tous "célèbrent la vie, la création comme une évidence, la puissance du feu qui nous habite dans un rythme qui se voudra sourd ou hurlant à vous de le ressentir". Pour Vaina Drollet, l'exposition "riche et multiple nous propulse vers 2022 avec joie et assurance. Non la nature ne nous laissera pas tomber …. Écoutez-la elle respire au creux de chacun d’entre nous. Restez optimiste !"

Andreas Dettloff

Après une longue période d'absence sur la scène polynésienne, il revient avec trois œuvres intitulées Schéma vaccinal complet, Même les Moai sont malades et Dans la tête de Gauguin. Il s'agit de techniques mixtes qui, assure l'artiste, ne dénoncent pas car "les artistes ne dénoncent pas", mais "ils constatent et observent" et ils "essaient de détendre avec un peu d'humour".

Le faux crâne de Gauguin est le dernier d'une série qui compte une dizaine de pièces et qui sont "un peu comme des bibelots, sachant que le vrai a disparu". Ces pièces ont toutes rejoint des collections privées.

Ennio Neagle

Peintre, tatoueur, musicien et poète, il s'est emparé du thème en illustrant une légende, celle du tō'ere : le ronflement. Te a'ai o te tō'ere : ō'oro. Un texte en français et en tahitien accompagne le tableau doté de couleurs bleu nuit "pour évoquer le sommeil", jaune "pour les étoiles" et rouge "pour exprimer le fiu". Ta'aora après avoir créé l'univers et les hommes s'endormit dans un sommeil profond. Les hommes vécurent et glorifièrent Ta'aora, mais une chose les dérangèrent, un bruit assourdissant et lourd les empêchant de vivre normalement. Le Dieu ronflait. Pour faire cesser ce bruit sans attiser le courroux de Ta'aora, les hommes inventèrent le tō'ere sur lequel furent frappés des battements cycliques imitant le ronflement du Dieu. Surpris, Ta'aora se réveilla en sursaut, car aucun bruit ne pouvait interrompre son sommeil sauf si celui-ci était de nature divine. Il donna aux hommes son plus grand respect.

Tahiti Sommer

Cet artiste réalise des compositions numériques de photographies dans lesquelles, d'habitude, il supprime les éléments qui dévoilent son travail. Il propose une œuvre à la fois unique et multiple qui révèle le découpage et l'assemblage en coulisse. Pour ce faire, il a démarré son œuvre avec l'outil numérique puis a scanné et imprimé les 120 éléments qui composent son œuvre. "Ce qui était intéressant, c'est que le scanner a fonctionné un peu comme un polaroïd, je n'ai pas eu le contrôle sur le rendu, comme les couleurs par exemple."

Pratique

Horaires : du lundi au vendredi : de 9 heures à 12h30 et de 13h30 à 17heures. Le Samedi : de 8h30 à midi.
Entrée libre.

Contacts

Tel : 40 42 81 77
Facebook : Galerie Winkler

Rédigé par Delphine Barrais le Mardi 21 Décembre 2021 à 16:51 | Lu 872 fois