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Les accouplements de plus en plus glaçants de certains coléoptères


PARIS (AFP) - Le pénis de coléoptères mâles se barde d'épines de plus en plus longues: qu'à cela ne tienne, les femelles épaississent la paroi de leurs parties génitales. Une étude décrit une véritable "course aux armements" sexuelles au sein d'une même espèce.
Le bruche du niebé mâle, un insecte de la famille des coléoptères, possède un pénis recouvert d'épines pointues qui ne laisse pas indemnes les parties génitales de la femelle.
"L'accouplement traumatique est observé chez plusieurs autres espèces", explique à l'AFP Liam Dougherty de l'université d'Australie-Occidentale à Crawley, coauteur de l'étude publiée dans la revue britannique Proceedings of the Royal Society B.
L'exemple le plus connu est probablement celui des punaises de lit. Le mâle perfore l'abdomen de la femelle avec son pénis en forme d'aiguille hypodermique pour directement déverser ses spermatozoïdes au bon endroit. Des piquants ornent également les pénis de nos cousins les chimpanzés, des chats ou des limaces de mer.
Selon les chercheurs, ces accouplements dévastateurs ne sont pas immédiatement meurtriers. Cela ne serait pas à l'avantage du mâle: la femelle doit pouvoir élever sa descendance. Mais, à terme, il réduise la durée de vie des femelles.
Mais cette dernière n'est pas restée sans réaction face à cette évolution: "Tout d'abord, l'épaisseur moyenne de l'appareil génital de la femelle a augmenté pour éviter la perforation", explique le chercheur. "Deuxièmement, les femmes ont développé leur système immunitaire, les plaies sont moins nocives et peuvent être réparées plus rapidement". 

le Mardi 23 Mai 2017 à 21:37 | Lu 893 fois