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Les Français préfèrent cacher une maladie neurodégénérative


MONTPELLIER, 7 octobre 2014 (AFP) - La quasi-totalité des Français (neuf sur 10) voient une bonne raison de cacher une maladie neurodégénérative, que ce soit la maladie de Parkinson ou la sclérose en plaques, révèle une étude TNS Sofres.

Selon cette enquête présentée mardi à Montpellier lors de la 4e université d'été de l'Espace éthique de la région Ile-de-France, "Éthiques Alzheimer et maladies neuro-dégénératives", pour préserver sa vie professionnelle, "près d'un Français sur deux (47%) ne révélerait pas sa maladie, une difficulté particulièrement ressentie chez les cadres".

Parmi les autres raisons avancées pour ne pas révéler son état, les conséquence auprès des banques et des assurances (37%), la peur des moqueries -essentiellement pour ceux qui seraient atteints de la maladie de Parkinson (27%), ou la volonté de préserver ses proches (34% pour Parkinson, 33% pour la sclérose en plaques).

Les jeunes sont aussi plus nombreux à vouloir préserver leurs proches en cachant ces maladies (près d'un quart des 15-24 ans), relève l'enquête, soulignant que l'analyse des conversations sur le web montre que les traits d'humour ou blagues de mauvais goût sur la maladie de Parkinson banalisent la maladie tout en excluant les malades.

En France quelque 250.000 personnes souffrent de Parkinson et 80.000 de sclérose en plaques.

La maladie de Parkinson est davantage connue dans la population française que la sclérose en plaques. Sept français sur 10 déclarent savoir ce qu'est la maladie de Parkinson contre un peu plus de cinq sur 10 pour la sclérose en plaques. Mais pour ces deux maladies, la connaissance apparaît superficielle. Seuls 18% des Français déclarent "très bien" connaitre la maladie de Parkinson et 15% la sclérose en plaques, précise l'enquête.

L'étude "Maladie de Parkinson, sclérose en plaques quel est le regard des Français?" a été menée auprès de 1.004 Français âgés de 15 ans et plus interrogés par téléphone du 18 au 20 septembre 2014.

Parallèlement à la publication de cette étude, l'université d'été d'Espace éthique a également été l'occasion mardi du lancement d'une plate-forme d'actions en faveur des personnes atteintes d'une maladie neurologique dégénérative dans un texte intitulé "la Résolution de Montpellier".

En France, selon les organisateurs de l'université d'été, quelque 1,2 million de personnes souffrent d'une maladie neurodégénérative: 800.000 de la maladie d'Alzheimer, 250.000 de la maladie de Parkinson, 80.000 de la sclérose en plaques, 6.000 de la Chorée de Huntington, 5.500 de la maladie de Charcot et 1.500 d'ataxie de Friedreich, l'une des formes les plus fréquentes.

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Rédigé par () le Mardi 7 Octobre 2014 à 05:40 | Lu 670 fois