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Le télé-entraînement en attendant


Cyril Gaudemer, cadre technique à la Fédération polynésienne de judo, propose depuis le 25 mars des entraînements en ligne.
Cyril Gaudemer, cadre technique à la Fédération polynésienne de judo, propose depuis le 25 mars des entraînements en ligne.
Tahiti, le 6 avril 2020 - Plusieurs fédérations sportives du fenua proposent depuis le début du confinement des sessions d'entraînement à leurs licenciés sur les réseaux sociaux. Le but étant de maintenir un certain niveau de forme et de technique chez leurs adhérents. 

L'épidémie de coronavirus, qui a débuté le mois dernier au fenua, a mis sur pause l'ensemble des manifestations sportives. Les consignes de confinement ont ensuite forcé les fédérations à arrêter du jour au lendemain les entraînements au sein des clubs. Mais à l'heure du numérique, une grande partie d'entre elles proposent depuis le début du confinement du “télé-entraînement” à leurs licenciés, par le biais notamment des réseaux sociaux. 

Redécouvrir leur discipline

La Fédération polynésienne de judo (FPJ) a été l'une des premières à proposer ce type de contenu à ses adhérents. Dès le 25 mars, Cyril Gaudemer, cadre technique de la FPJ, a proposé des entraînements quasi quotidiens en live sur la page Facebook de la fédération. Mais "à cause de quelques bugs", ce dernier partage désormais ce contenu sur Youtube. Des sessions d'entrainement qui sont axées sur la préparation physique, mais également sur la technique au combat. 




“On a souhaité mettre en place ce système avant tout pour maintenir une certaine forme chez nos sélectionnés de toutes les catégories d'âge, même si les contenus que l'on propose sont à la portée de tout le monde”, explique l'intéressé. “Ce confinement, c'est l'occasion pour certains de se refaire une préparation physique et de redécouvrir les bases de la discipline”, ajoute Cyril Gaudemer. 

Et les judokas semblent plutôt assidus à ce télé-entraînement, puisque toutes les vidéos cumulent près de 2 000 vues. "Le danger de ce type d'entraînement à distance, c'est de mal faire. On ne peut pas voir si l'athlète a la bonne posture et le bon positionnement. Mais on aura tout le temps de corriger ces détails une fois que les vrais entraînements reprendront. Vu que l'on se dirige vers une saison blanche, on ne sera soumis à aucune échéance à la sortie du confinement”, précise le cadre technique. 

Etre créatif dans les contenus

De son côté, la Fédération d'athlétisme de Polynésie française (FAPF) n'a pas perdu de temps non plus pour mettre en place des séances de télé-entraînement, sous l'impulsion de Thierry Tonnelier et de Tumatai Dauphin, cadres techniques à la FAPF.

Comme leurs homologues du judo, ils proposent des entraînements en live sur la page Facebook de la FAPF. Il s'agit notamment de séances de marche nordique et de running en confinement. “On ne propose pas un contenu de qualité olympique, mais on se devait de proposer quelque chose à nos licenciés”, insiste Tumatai Dauphin. 

En plus de ces séances en live, les cadres techniques diffusent également, sur la page Facebook de la fédération, les sessions d'entraînement des meilleurs athlètes polynésiens actuels. “Il faut être hyper-créatif dans les contenus pour continuer à les motiver. Le plus grand danger, c'est de tomber dans la sédentarité. Et au fur et à mesure que les semaines passent, cela devient de plus en compliqué. Mais on ne lâche rien”, affirme Tumatai Dauphin. 

À noter que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande, en règle générale, 150 minutes d'activité physique d'intensité modérée ou 75 minutes d'activité physique soutenue par semaine, ou une combinaison des deux. 


A noter que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande, en règle générale, 150 minutes d'activité physique d'intensité modérée ou 75 minutes d'activité physique soutenue par semaine, ou une combinaison des deux. 

La journée internationale du sport autour du hashtag #WhiteCard

Le 6 avril était le jour de célébration de la Journée internationale du sport pour le développement et la paix. Cette année, en raison de la pandémie du coronavirus, cet événement qui aurait dû rassembler physiquement des athlètes et toute une communauté de sportifs, a pris une forme un peu particulière.

La mobilisation pour cette journée s'est faite sur les réseaux sociaux autour du hashtag #WhiteCard. Des personnalités telles que Tony Estanguet, à la tête du comité d'organisation de Paris 2024, l'ancien nageur et champion olympique Alain Bernard, le judoka Teddy Riner, ou localement le combattant de MMA Henri Burns, ont relayé cette initiative et ont invité les personnes à partager des expériences sportives, en se prenant en photo avec une carte blanche. 

Rédigé par Désiré Teivao le Lundi 6 Avril 2020 à 17:41 | Lu 1712 fois