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Le tane violent échappe à la prison, "pour la dernière fois"


Le vent du boulet est passé très, très près, hier, pour le compagnon d'une femme qui l'accusait de la rosser à longueur de temps depuis le début de leur relation.
Le vent du boulet est passé très, très près, hier, pour le compagnon d'une femme qui l'accusait de la rosser à longueur de temps depuis le début de leur relation.
PAPEETE, le 27 août 2015 - Un homme de 39 ans a écopé de 12 mois de prison avec sursis, ce jeudi, condamné pour avoir corrigé sa vahine début août lors d'une dispute en voiture. Récidiviste, mais défendu avec verve par son avocat, il échappe à la peine ferme requise par le parquet.

"C'est la dernière fois monsieur, la dernière fois…" lâche droit dans les yeux du prévenu l'un des deux assesseurs, ce jeudi après-midi au tribunal correctionnel. Le parquet avait requis 12 mois ferme quelques minutes plus tôt contre cet homme de 39 ans, fonctionnaire territorial à la présidence, poursuivi pour violences volontaires sur sa concubine commises début août.

Le trentenaire, qui devait être jugé en comparution immédiate trois jours après les faits, avait demandé un délai pour préparer sa défense. Récidiviste, déjà condamné à 2 ans de prison ferme pour avoir très violemment tabassée sa précédente compagne, il s'était préparé à repartir en détention. "Un risque réel" n'a pas caché son avocat Me Dubois au tribunal. Les juges l'ont finalement condamné à 12 mois de prison, mais avec sursis.

Une relation passionnelle

Le tribunal a entendu les arguments du conseil défendant un homme qui bien qu'en état de récidive légale n'avait plus fait parler de lui depuis sa précédente condamnation il y a cinq ans, donne satisfaction au travail, a fait de gros efforts pour soigner sa jalousie maladive et ses sautes d'humeur avec les femmes.

Jusqu'à cette soirée du 1er août dernier où le couple, qui entretient une relation passionnelle faite de ruptures et de rabibochages, se chamaille une fois de plus au sujet d'un crédit automobile et cette violence enfouie qui remonte à la surface. Le crêpage de chignon laissera des traces : des ecchymoses un peu partout et 5 jours d'incapacité totale de travail (ITT).

"Cela n'excuse en rien ce que j'ai fait, mais dans la dispute elle m'a donné un coup de poing dans la figure et cela m'a énervé", explique le tane, grand gaillard d'1 m 90. Des témoins, cités à la barre, tentent de faire passer la victime pour une jalouse hystérique. "C'est une femme toute fluette de 30 ans, on peut tout dire sur elle, mais elle ne fait pas le poids et en face on a un casier judiciaire qui parle" contre-attaque son avocate.
Définitivement séparée aujourd'hui, elle ne demandait qu'une mesure d'éloignement pour ne pas enfoncer l'homme qu'elle a aimé malgré tout.

Rédigé par Raphaël Pierre le Jeudi 27 Août 2015 à 17:05 | Lu 1701 fois