Tahiti, le 4 décembre 2025 - Entre la deuxième étape des QS de Hawaii et les championnats du monde juniors, la Fédération tahitienne de surf est sur tous les fronts. Ces deux délégations vont tenter d’aller le plus haut possible, à l’image de Kiara Goold, qui s’est imposée lors de la première étape hawaiienne. Pour le HTA HIC Haleiwa Pro, les onze représentants tahitiens sur les 15 présents au départ sont entrés en lice tandis que trois d’entre eux ont rejoint leurs coéquipiers, direction Punta Rocas, au Pérou, pour tenter de décrocher l’or mondial dès le 5 décembre.
Cette fin d’année est intense pour le surf tahitien. Avec la volonté d’accompagner au maximum ces surfeurs sur les compétitions à l’étranger, en optimisant leur préparation et leur confort sur place la Fédération tahitienne de surf (FTS) a mis les moyens en cette période importante pour le surf polynésien. Une délégation de 15 surfeurs et surfeuses était présente lors de la première étape de la Vans Triple Crown à Hawaii, trois étapes des QS (Qualifying Series) qui se déroulent entre novembre et décembre sur North Shore de Oahu, et qui a vu la magnifique victoire de Kiara Goold. La première de sa jeune carrière à ce niveau.
Rien n’est fini chez les hommes
Pour son deuxième acte, c’est le spot de Haleiwa Ali’i Beach Park qui accueille les onze derniers ’aito restants, les quatre autres étant partis pour les championnats du monde juniors ISA au Pérou. Sur la vague rapide et puissante de la porte d’entrée vers le reste du North Shore, les hommes ont lancé la compétition lundi 1er décembre. Plus technique, la vague de Haleiwa a posé des problèmes aux surfeurs. Mais côté tahitien, Maunakea Hioe, Haunui David et Tereva David ont réussi à passer cette première série. Au tour suivant, nos trois surfeurs ont retrouvé leurs coéquipiers Turo Ariitu, quart de finaliste de l’étape précédente, Eimeo Czermak et Mihimana Braye, qualifiés directement pour ce round. Dès ce jeudi 4 décembre, les rides se sont enchaînés pour les 64 surfeurs restants, dont nos six ’aito qui ont connu des fortunes diverses : éliminations pour Haunui David, Maunakea Hioe et Turo Ariitu, tandis qu’Eimeo Czermak, Mihimana Braye et Tereva David poursuivent l’aventure. Ces deux derniers ont totalement dominé leur série avec un 18,43 points pour Mihimana et un 16,90 pour Tereva, et se retrouveront dans la même série au prochain tour. Les huitièmes de finale se tiennent ce vendredi.
Éliminations prématurées chez les filles
Pour nos hine, la compétition débutait directement en seizièmes de finale ce jeudi. Seule qualifiée directement pour les quarts, Kiara Goold attendait de savoir si ses amies et coéquipières Kohai Fierro et Aelan Vaast la rejoindraient. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Kohai Fierro n’a pas pu se défaire de la Hawaiienne Nora Liotta, cinquième à la Toa Pro à Papara, et de Lucy Jarrad, des Samoa américaines. Quant à Aelan Vaast, pourtant finaliste (4e) lors de la Sunset Pro la semaine dernière, elle a subi la loi de la surprenante Zoie Zietz. La Néerlandaise est le bourreau de nos Tahitiennes : elle en avait déjà éliminé deux lors de l’étape précédente, et a réitéré en sortant Kiara Goold lors du quart de finale.
Notre jeune championne est tombée dans une série difficile car, en plus de Zietz, elle a dû affronter la Hawaiienne Bettylou Sakura Johnson, finaliste du Championship Tour cette saison, où elle a terminé cinquième.
La vague de Haleiwa aura été fatale à nos hine. Mais l’aventure hawaiienne n’est pas finie. Place à la mythique vague de Pipeline, que tous les meilleurs surfeurs du monde ont défié. Étape qui lancera le CT 2026, Pipeline et ses tubes ultra profonds et très creux, son take-off vertical et sa gauche mythique sera un rendez-vous que notre délégation ne voudra pas manquer.
La jeunesse au rendez-vous des championnats du monde
Avec ces deux rendez-vous en parallèle, il aura fallu équilibrer les deux sélections. Même si Raipoe Chapelier, Miliani Simon et Mikiliani Pinson ont participé à la première étape hawaiienne de Oahu, leur retour pour le championnat du monde juniors ISA, qui se déroule au Pérou, était prévu. “La présélection avait été réalisée sur la base des résultats de la saison 2024, tandis que la sélection finale s’appuie sur les performances des athlètes présélectionnés durant la saison 2025. La FTS a accompagné financièrement, avec l’aide des parents, de l’IJSPF et de nos partenaires comme Air Tahiti Nui, cette jeune génération mais aussi à travers la mise en place d’entraînements hebdomadaires, organisés chaque samedi après-midi, sous la supervision des deux coachs fédéraux Steven Pierson et Hira Teriinatoofa. Il a fallu beaucoup travailler sur le matériel (planches et combinaisons) pour être compétitif dans les eaux froides du Pérou”, explique Gael Vaast, chargé des compétitions et des relations internationales avec la WSL.
Un moment important dans la carrière d’un surfeur, car cette compétition conduit souvent vers les Jeux olympiques. La porte d’entrée se situe chez les seniors, mais beaucoup sont passés par la case U18, ce qui motive encore plus les jeunes participants. Dans une compétition au règlement spécifique, les riders commencent dans un tableau principal et, en cas de manche ratée, basculent dans le tableau de repêchage où ils ont encore une chance de revenir. Mais une deuxième défaite signifie l’élimination définitive. Ce système permet à chaque athlète de surfer au moins deux séries, ce qui favorise l’équité et surtout l’expérience internationale. Et de l’expérience, certains en ont déjà, quand d’autres sont là pour s’en forger : “Nous avons une jeune génération mais c’est très bien pour eux. Il faut qu’ils se confrontent à ce qui se fait de mieux le plus tôt possible. Ce sera une réelle expérience positive et ils en sortiront grandis”, explique le coach Steven Pierson, qui encadre cette belle génération en compagnie de Hira Teriinatoofa, Philippe Klima et Cindy Devon.
De beaux moments attendent cette jeune délégation.







































