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Le projet de TGV australien a désormais un coût


Le projet de TGV australien a désormais un coût
CANBERRA, jeudi 11 avril 2013 (Flash d’Océanie) – Le coût de la construction d’un projet de ligne Train à Grande Vitesse (TGV) sur la côte Est australienne, reliant les villes de Brisbane et Melbourne (côte Est du continent) en passant par Sydney et la capitale fédérale Canberra, a été évalué à quelque 114 milliards de dollars australiens (91,6 milliards d’euros) dans sa version la plus ambitieuse, a annoncé jeudi le ministre fédéral des transports, Anthony Albanese.

S’exprimant à l’occasion d’une conférence de presse jeudi, consacrée à la publication d’une étude préliminaire de faisabilité, le ministre australien a insisté sur le fait que si les États concernés voulaient faire de ce projet une réalité, à moyen terme, ils devaient désormais prendre toutes les dispositions nécessaires, y compris au plan foncier.
Dans sa version la plus longue, cette ligne ferroviaire relierait Brisbane à Melbourne via Sydney et Canberra, pour une longueur totale de voies de pas moins de 1.748 kilomètres.
Si ce projet était maintenu, sa réalisation ne devrait pas intervenir avant 2053.

Ce train à grande vitesse permettrait de raccourcir considérablement les temps de trajet entre les deux principales villes du pays, Sydney et Melbourne et en le ramenant à un peu plus d’une heure (contre trois heures actuellement par les mêmes moyens), à une vitesse de croisière de 350 kilomètres heure.
Les tronçons Sydney-Melbourne et Sydney-Brisbane pourraient se faire en trois heures.

Au plan de la fréquentation attendue de ce nouveau projet : l’étude présentée jeudi estime que pas moins de 83 millions de passagers utiliseraient ce mode de transport chaque année.
M. Albanese s’est néanmoins déclaré convaincu que « le train à grande vitesse se fera en Australie (…) Les défis sont plus durs à relever que dans d’autres pays dont les distances sont moindres et es densités de populations supérieures (…) Nous ne sommes pas le Japon, nous ne sommes pas l’Europe », a déclaré le ministre.

Mi-août 2011, une conférence dédiée à l’avenir des transports en Australie s’est tenue à Sydney, sur fonds de candidature française pour ce qui deviendrait le premier tronçon de la version australienne! du TGV.
Cette conférence, un jour durant, avait pour thème « Innovation française et futur des transports en Australie ».
Chris Raine, directeur général de la filiale australienne d’Alstom, se trouvait fin juin 2011 à Melbourne où il a rappelé à la presse locale que ce projet ne pourrait être économiquement viable que s’il était vraiment compétitif.
Selon lui, ces conditions passent forcément par une vitesse minimum de trois cent kilomètres heure pour ce train, de manière à relier Sydney à Melbourne ou à Brisbane en trois heures.
Le responsable a par ailleurs estimé qu’en la matière l’Australie avait pris du retard et que lorsque ce projet verrait le jour, « ce qui se fera de toute manière, alors on se demandera tous pourquoi on ne l’a pas fait plus tôt ».
Jusqu’ici, en Australie, le réseau ferroviaire est considéré comme étant plutôt lent (un peu plus d’une centaine de kilomètres heure dans le meilleur des cas) et peu attractif pour les passagers.
Entre-temps, Alstom annonçait fin juin 2011 la signature d’un nouveau contrat en vue d’équiper Melbourne de sept nouvelle rames pour son réseau de métros.

Le principe de cet ambitieux projet avait été relancé début novembre 2010 par le gouvernement fédéral australien.
Il a depuis suscité l’intérêt de sociétés européennes, parmi lesquelles Alstom et un groupe de sociétés italiennes.

pad

Rédigé par PAD le Jeudi 11 Avril 2013 à 05:48 | Lu 1334 fois