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Le pitch au FIFO : le "crash test" des jeunes producteurs


Le pitch au FIFO : le "crash test" des jeunes producteurs
Jeudi à 15h, sous le chapiteau du village du FIFO, a eu lieu la très attendue session pitch. Changement climatique, architecture traditionnelle, sexualité des personnes âgées, portraits engagés, traditions, les sujets présentés étaient vastes et semblent avoir remporté les faveurs des diffuseurs et de certains décideurs.

La communauté océanienne du documentaire se rassemble au FIFO et notamment à l’Oceania Pich, organisé depuis 3 ans en partenariat avec l’ATPA.
L’idée ? Que des producteurs et diffuseurs invités pour le FIFO rencontrent les porteurs de projets en direct. Cette initiative permet aux réalisateurs d’étendre leur réseau en se rapprochant des professionnels de toute la région - et au-delà - qui séjournent au festival.
Pour accomplir cet exercice difficile, une formation accélérée leur est proposée durant toute la semaine. Cette année, nos pitcheurs étaient coachés par trois personnalités maîtres du genre: Laurent Mini, producteur, Luc de Saint Sernin, Directeur des antennes outre-mer 1ère, Giovanna Stopponi, productrice pour Native Voice Films et Delia Baldeschi, Directrice des programmes de la chaîne Planète.

Cette année, l’Oceania Pitch a sélectionné huit projets de quatre pays (Australie, Nouvelle-Zélande, Salomon, Polynésie française). Poppy Walker, réalisatrice australienne de « Sixty + sex », vient pour la première fois au FIFO, festival dont elle a entendu parler par son producteur. « C’est exceptionnel d’avoir dans un même espace-temps une formation et une séance de pitch. Le FIFO est un événement à taille humaine où l’on peut approcher les professionnels facilement, c’est vraiment rare. Nos formateurs sont aux petits soins pour nous, nous avons bien progressé durant cet atelier très intense. Maintenant, j’espère trouver des co-producteurs et surtout, présenter un jour ce documentaire à la compétition du FIFO ! ».

Alexander Behse, producteur néo-zélandais, a pour sa part une double casquette puisque deux de ses documentaires font partie de la sélection officielle du FIFO (« Allan Baldwin » et « The road to the globe ») et il en pitch un nouveau lors de cette cession. Il s’agit de « Tuohe building », un film explorant le défi de la création par une tribu maori d’un bâtiment d’un nouveau genre : un concept de « living building » censé montrer une nouvelle façon de vivre, une construction moderne respectueuse de la terre et de l’environnement. « J’ai connu le FIFO par Briar March et Thomas Burstyn* qui sont des collègues et amis. À mon sens, c’est le festival documentaire le plus important dans le Pacifique car pour nous anglophones, c’est une fenêtre vers la France. »

Le mot de Delia Baldeschi, Directrice des programmes de la chaîne Planète.
« Nous avons vraiment vu les pitcheurs progresser durant cette formation. Ils avaient tous des histoires à raconter mais il fallait parfois les aider à trouver les bons mots pour donner envie aux producteurs et diffuseurs de les suivre. Souvent, les réalisateurs sont tellement impliqués dans leur histoire que c’est dur de transmettre son message. Nous avons dû tenir compte des qualités et des défauts de chacun pour les amener à quelque chose de vendeur. Entre les pitcheurs, l’ambiance était très bonne et entre coachs aussi, nous n’avions aucune divergence, ce qui a permis de vraiment avancer. Il y a des projets qui ont beaucoup de potentiel et nous allons les suivre. »
* Briar March a réalisé « Te henua e noho, There once was an island », Grand Prix du FIFO 2010, et Thomas Burstyn a réalisé « This way of life », prix spécial du FIFO 2011. IB

Rédigé par Maison de la culture le Vendredi 15 Février 2013 à 10:04 | Lu 603 fois