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Le peintre Olivier Louzé continue à expérimenter


TAHITI INFOS, le 10 octobre 2021 - Olivier Louzé peint de préférence des visages. Il aime les regards. En revanche, il n’aime pas la répétition. Aussi, cette année à la galerie des Tropiques, il présente de nouveaux supports et de nouvelles techniques.

Je n’aime pas la répétition”, dit Olivier Louzé, “j’ai besoin d’expérimenter de ne pas m’enfermer dans quelque chose que je maîtrise”. Il fait toujours des portraits qu’il encadre lui-même avec une technique toute particulière, “ce qui fait l’unité dans mes expositions”, précise-t-il, mais il varie les supports ainsi que les techniques.

Par exemple, pour varier les plaisirs, j’ai travaillé sur un support lisse et blanc que j’ai recouvert de peinture à l’huile très foncée. Ensuite je suis venu enlever de la matière avec des sortes de spatules”. Ce qui laisse des traces visibles lorsque le visiteur s’approche du tableau. Une accumulation de traits forme “un quelque chose.” L’an passé, il proposait une à deux pièces avec cette technique, cette année il y en a 5 ou 6, et constate déjà une évolution de plus en plus précise.

Cela pourrait passer pour du “gribouillage”, en réalité l’ensemble est savamment manipulé. “Il y a un côté aléatoire très compliqué mais extrêmement intéressant.” Au fil du temps, Olivier Louzé s’est rendu compte que “tout n’était pas dans la maîtrise, au contraire. Au début, je voulais obtenir de beaux tableaux très proches de mes modèles, mais cela a rapidement atteint ses limites”. À présent, il tend à s’éloigner de la perfection. Au sens littéral du terme tout au moins.

Olivier Louzé, cette année, a également travaillé sur des supports en mortier, “ce qui donne des toiles avec beaucoup de relief”, sur du kere récupéré et collé sur un plateau de kohu ou bien encore sur du tapa. Quand l’artiste débusque un nouveau support, il passe par une phase de recherche pour trouver la technique idéale. “Avec le tapa, il y a deux manières de faire, soit utiliser un pinceau et accrocher la peinture sur la surface des fibres, soit noyer la fibre en profondeur en déposant une grande quantité de peinture.”

Né au Vanuatu

Olivier Louzé a commencé sa vie au Vanuatu qu’il a quitté à l’âge de 15 ou 16 ans pour la France. “Là-bas, je me suis mis à peindre des chefs mélanésiens”, raconte-t-il. Pour se rappeler, mais aussi préparer son retour. “À l’âge de 18 ans, je suis retourné au Vanuatu où j’ai exposé mes toiles de chefs mélanésiens.” Plusieurs années de suite, les expositions lui ont permis de financer ses voyages car il résidait toujours en France.

Il a finalement pris la direction du Pacifique pour de bon. Il est allé en Nouvelle-Calédonie, avant de rejoindre la Polynésie. “Je devais seulement y passer, j’y suis resté.” Il a exercé longtemps au service militaire adapté avant de vivre de son art.

Olivier Louzé peint des portraits depuis toujours. Il a “essayé” les animaux et les paysages, mais n’a pas poursuivi avec ces thèmes.

Pratique

L’exposition sera ouverte jusqu’au samedi 23 octobre à la galerie des Tropiques. L’accès est libre et gratuit.
Horaires : du mardi au vendredi de 9 heures à midi et de 14 heures à 17 heures, le samedi de 9 heures à midi.

Contacts

Tél : 40 41 05 00
FB : Galerie des Tropiques


Rédigé par Delphine Barrais le Dimanche 10 Octobre 2021 à 20:32 | Lu 1127 fois