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Le monde entre peu à peu dans 2013


L'Australie un des premièrs pays à passer le cap de la nouvelle année
L'Australie un des premièrs pays à passer le cap de la nouvelle année
SYDNEY, 31 déc 2012 (AFP) - Après les îles du Pacifique Sud et la Nouvelle-Zélande, les traditionnels et spectaculaires feux d'artifice dans la baie de Sydney en Australie ont ouvert lundi la ronde des festivités pour célébrer l'arrivée de 2013, sans avoir totalement dissipé les nuages dans la zone euro ni fait taire les armes en Syrie.

Les prophéties d'apocalypse pour 2012 ne s'étant pas réalisées, le monde peut continuer à tourner les pages du calendrier grégorien adopté par une majorité de pays au XXème siècle.

Apocalypse tout de même en Syrie où toutes les tentatives de médiation ont échoué et où les violences entre rebelles et forces loyales ont fait plus de 45.000 morts en 21 mois, selon une ONG.

L'émissaire international Lakhdar Brahimi a affirmé dimanche avoir un plan susceptible d'être accepté par la communauté internationale afin de mettre un terme au conflit, mais sur le terrain l'armée multiplie ses opérations et plus de 100 personnes meurent chaque jour.

Les festivités devaient être plus modestes que d'habitude dans le sud des Philippines après le passage du typhon Bopha qui a fait plus de 1.000 morts, même si près de 200 personnes ont encore été blessées par des pétards.

En Inde, toutes les manifestations liées au Nouvel An ont été annulées par l'armée en raison de l'onde de choc provoquée par le viol collectif d'une étudiante qui a succombé à ses blessures, dernier exemple en date des violences faites aux femmes dans ce pays.

Fête annulée également à Caracas en raison des dernières nouvelles inquiétantes sur l'état de santé du président Hugo Chavez après une quatrième opération de son cancer dans un hôpital de La Havane.

Selon son vice-président, Hugo Chavez "a demandé tout spécialement que nous transmettions nos meilleurs voeux de fin d'année aux familles vénézuéliennes qui sont réunies ces jours-ci".

Ailleurs, les festivités étaient ou devaient être au rendez-vous.

Devant des centaines de milliers de personnes - les organisateurs en attendaient plus de 1,5 million - c'est la chanteuse pop Kylie Minogue qui a appuyé sur le détonateur pour le traditionnel feu d'artifice de sept tonnes de poudre qui embrase le ciel chaque année dans la baie de Sydney, illuminant son célèbre opéra en forme de voiles marines.

Les fusées pyrotechniques étaient tirées de barges et de nombreux jet-skis regroupés dans le port et depuis le célèbre Harbour Bridge.

Trois heures plus tard, Hong Kong prenait le relais avec un festival étincelant de huit minutes sur le front de mer, sur fond de gratte-ciel, acclamé par une foule estimée à environ 100.000 fêtards.

Des centaines de milliers de personnes étaient aussi attendues sur Times Square à New York pour assister à une tradition vieille de plus d'un siècle : la descente pendant 60 secondes, jusqu'à minuit, d'une boule de cristal multicolore le long d'un pylône.

Le show sera animé par les chanteurs à succès de l'année, Taylor Swift, Carly Rae Jepsen et l'inévitable ovni sud-coréen Psy dont le tube "Gangnam Style" a franchi le milliard de vues sur YouTube, un record historique.

Les festivités européennes devaient commencer en Russie, avec un feu d'artifice sur la place Rouge à Moscou, puis au-dessus de la Tamise à Londres après les douze coups de minuit sonnés par Big Ben et dans de nombreuses capitales européennes, de Stockholm à Lisbonne.

L'Europe respire un peu en cette fin 2012, notamment après le relèvement par l'agence d'évaluation financière Standard and Poor's de la note de la dette grecque, même si tout n'est pas réglé.

Le Vieux continent était suspendu aux négociations de la dernière chance sur le budget américain lundi à Washington entre démocrates et républicains : faute d'accord, une cure d'austérité sera imposée, risquant de faire replonger la première économie mondiale dans la récession.

Mais cela n'empêchera pas la célébration de la Saint-Sylvestre dans les capitales européennes. C'est à Berlin que la fête devrait connaître la plus grande affluence avec un million de personnes attendues à la Porte de Brandebourg pour la soirée "Welcome 2013".

A Paris, comme de coutume, pas de feu d'artifice mais des dizaines de milliers de fêtards, surtout des touristes, se rassembleront à nouveau sur les Champs-Elysées et au pied de la Tour Eiffel.

Loin de la France, les soldats français en Afghanistan passaient le réveillon en compagnie du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, un peu plus d'un mois après le départ des dernières troupes françaises combattantes.

Nelson Mandela, héros de la lutte anti-apartheid et prix Nobel de la Paix 1993, en convalescence après 19 jours d'hospitalisation, devait lui passer le réveillon en famille.

Au Timor oriental, la nouvelle année a une saveur particulière puisque la force internationale de l'ONU se retirait officiellement lundi de ce "confetti" du Pacifique dix ans après l'indépendance.

Au Japon, les familles se rendaient dans les temples avant de s'installer devant la télévision pour l'émission de fin d'année "Kohaku Uta Gassen" vue par 40% des Japonais.

A Dubaï, d'immenses gerbes de feux d'artifice devaient illuminer les 200 étages du Burj Khalifa, la tour la plus haute du monde, sur fond de musique symphonique jouée en direct par l'Orchestre philharmonique de Prague.

A Rio de Janeiro, un feu d'artifice de 16 minutes devait être visible depuis la plage de Copacabana où plus de deux millions de personnes, Cariocas et touristes, étaient attendues.

Pour la première fois, la Birmanie bouddhiste, sortie de décennies d'isolement à la faveur d'une transition démocratique en cours, fêtait l'événement avec un spectacle pyrotechnique prévu à Rangoun en présence de 50.000 personnes.

Rédigé par () le Dimanche 30 Décembre 2012 à 19:33 | Lu 1038 fois