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Le ministère de la Santé forme les associations pour mieux lutter contre le diabète


PAPEETE, le 20 mars 2018 - Du 20 au 21 mars, l'ISEPP accueille dix associations afin de les sensibiliser et les former sur le diabète et les maladies non transmissibles. L'objectif du ministère de la Santé et de la communauté du Pacifique est de mieux toucher la population et les quartiers grâce aux associations

En Polynésie française, 10% de la population adulte déclare un diabète. La prévalence de la maladie est évaluée à 19,5% de la population. Cette pathologie, lourde de conséquences pour le patient et son entourage, génère des coûts importants pour le système de protection sociale du Pays. Ainsi afin de mieux toucher la population et le cœur du problème la direction de la santé en partenariat avec la Communauté du Pacifique a décidé de passer au travers des associations pour faire passer le message.
"Nous souhaitons baser notre actions sur le systèmes associatif de façon à mieux diffuser les messages de prévention", explique le ministre de la Santé, Jacques Reynal. "On voit de plus en plus de gens qui marchent, qui courent. Je pense que les messages commencent à porter. Il faut que les messages soient mieux diffusés, de façons à ce que les familles s'en emparent à la fois en termes de qualité de l'alimentation, de nécessité de mouvement… cette motivation peut être poussée par les associations", poursuit ce dernier.

C’est pourquoi, via l'atelier sur le diabète, entre autres …, la Polynésie française s’engage pour relancer la dynamique de collaboration avec les associations œuvrant dans le champ du diabète mais également dans la promotion de saines habitudes de vie. Cet atelier qui se déroule du 20 au 21 mars a pour objectif de renforcer les compétences des associations œuvrant dans le champ des maladies non-transmissibles et notamment du diabète, de renforcer les liens, et de rappeler le rôle de chacun pour favoriser le partenariat et la complémentarité entre les autorités sanitaires et le secteur associatif. Le programme de l’atelier comporte des présentations sur le diabète et les maladies non transmissibles, sur le rôle des associations, sur des exemples d’actions à mener, des apports d’outils et d’informations pratiques pour les aides dans le montage de projets et les recherches de financement et enfin des temps d’ateliers constructifs.

Toucher les quartiers défavorisés

Ainsi les associations : l’association des diabètes et obèses de Polynésie française (ADOPF), la Manuia te e’a, Taapuna new team, Papara : aroa no tiama’o, Tomite te’urua rau no paea, Te ui tama no maeva beach i motio faaa, te vai faa’fa, Marutaha nui, Te mau a’a no mama’o aivi, Te mau hoa o te fare ma’i no taravao étaient présentes mardi matin.

En effet, les associations jouent un rôle important dans la lutte contre le diabète. Elles sensibilisent et informent les personnes diabétiques, les soignants, les familles et le grand public au sujet des modes de vie sains. Elles coopèrent en outre avec les organisations nationales et internationales concernées aux fins de dépistage, de traitement et de prise en charge du diabète et permettent de toucher les personnes issues des quartiers défavorisés. Or bien souvent, elles rencontrent des difficultés de fonctionnement des associations et le besoin de soutien en matière d’organisation, de financement et d’assistance technique pour permettre le déploiement de leurs activités.

Ainsi, le ministère de la Santé compte sur le réseau des associations pour véhiculer les messages de santé publique. Les associations ont pour mission de transmettre les codes et l'information pour aider les Polynésiens à mieux manger, et à bouger plus.

Rédigé par Marie Caroline Carrère le Mardi 20 Mars 2018 à 14:23 | Lu 1027 fois