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Le lifting de Pirae pour les championnats du monde


Les rameurs qui participeront en 2018 au championnat du monde de va'a ne verront pas la salle Aorai Tini Hau. Celle-ci doit être rasée a confirmé Edouard Fritch.
Les rameurs qui participeront en 2018 au championnat du monde de va'a ne verront pas la salle Aorai Tini Hau. Celle-ci doit être rasée a confirmé Edouard Fritch.
PAPEETE, le 9 février 2015. Les championnats du monde de va'a auront lieu à Pirae du 25 juin au 7 juillet 2018. La commune s'y prépare en prévoyant un réaménagement de son front de mer. La salle Aorai Tini Hau sera rasée. L'accent sera aussi mis sur la dépollution des rivières Hamuta et Fautaua.


La commune de Pirae se projette déjà en 2018.
Dans trois ans, du 25 juin au 7 juillet, elle recevra les 18e championnats du monde de va'a, 32 ans après avoir accueilli la deuxième édition. La fédération tahitienne de va'a a estimé le coût de l’organisation à 900 000 dollars, soit environ 95 millions, dont 63 millions de Fcfp seront pris en charge par le Pays. Mais le coût global de cet événement sera plus important car en effet pour accueillir les 2000 à 3000 personnes attendues à cet événement, le front de mer de Taaone doit s'offrir un lifting.

Ainsi, les délégations de sportifs en 2018 ne verront pas la salle Aorai Tini Hau. Celle-ci n'existera en effet plus. « Nous sommes suspendus à la vieillesse de cette structure qui peut effectivement représenter un danger à tout moment », a mis en avant le maire de Pirae Edouard Fritch. « Pour pallier ces dangers, une expertise a été faite en décembre dernier qui a conclu à une possibilité de prorogation de l'exploitation de cette salle pour un an. Donc nous allons l'exploiter encore un an. Et nous verrons en fin d'année quelle sera la situation physique de la salle. Le conseil municipal de Pirae a déjà décidé de dégager cette salle dès que nous en aurons la possibilité. »



Supprimer la pollution dans les rivières

L'autre dossier important pour le commune est de supprimer toutes traces de pollution dans la Fautaua et la Hamuta. « Il y a deux sources de pollution : la première c'est la pollution d'après-crue lorsqu'il y a de grosses pluies », souligne Edouard Fritch. « Nous avons toujours cette fâcheuse et mauvaise habitude de stocker les déchets en bord de rivières ce qui fait que lorsque celles-ci débordent, elles charrient tous ces détritus dans le lagon. Nous avons commencé à prendre des mesures. Le deuxième type de pollution est lié au rejet des eaux usées de différentes stations dans la Hamuta. Ces eaux usées lorsqu'elles ne sont pas traitées correctement transportent de la pollution que l'on retrouve à l'embouchure des rivières. La Hamuta est porteuse de quatre de ces stations. Il faudrait trouver une solution pour que cela ne recommence pas. »
Pour séduire le jury, qui a désigné la semaine dernière Pirae comme ville organisatrice des 18e championnats du monde de va'a, la commune a mis en avant « la configuration du site de Taaone implanté sur le littoral faisant face au lycée du même nom ». Celle-ci lui permettra « d'aménager un village sportif qui accueillerait le quartier général des sportifs à quelques pas du site de compétition ». Le maire de Pirae a ainsi mis en avant la proximité de la cité scolaire de Taaone, d'un hôtel, du CHPF et d'équipements sportifs.







Edouard Fritch, maire de Pirae et président du Pays

« Aorai Tini Hau présente tous les avantages »

Comment la candidature de Pirae a convaincu le jury ?
Aorai Tinui Hau a déjà vu des compétitions internationales il y a 32 ans de cela. Ensuite, le site de Aorai Tini Hau présente tous les avantages d'une organisation de ce type. Autour de Tini Hau, il y a la place elle-même où doit se dérouler la compétition mais il y a aussi un centre médical, le CHPF de Taaone. Il y a un centre de logements constitué par les différents lycées et collèges tout autour. Et puis, il y a des plateaux sportifs qui permettront aux compétiteurs de s'entraîner avant les compétitions. Tout est regroupé autour du site, ce qui constitue un élément important.
D'autre part, il y a l'élément culturel qui n'a pas été occulté dans la présentation. Nous étions deux candidats à l'organisation du championnat du monde en 2018. Nous étions face à Hilo, de Big Island à Hawaii.

Doris Hart, présidente de la fédération tahitienne de va’a

« Il faut mettre en place le comité organisateur »

Les championnats du monde à Pirae auront lieu dans trois ans. C'est le début de la course contre la montre pour l'organisation, comment cela va se passer dans prochains mois ?

« Ce qui est important maintenant c'est de se réunir et de mettre en place le comité organisateur qui va définir des commissions de travail. Elles vont travailler sur la partie recensement de l'hébergement.. »

Qu'attendez-vous de la mairie et du Pays ?
« Leur accompagnement moral et financier est important. Il y a aussi des personnes ressources à la commune de Pirae. Nos partenaires privés auront aussi important dans l’organisation. »

Comment avez-vous choisi la date de ces championnats du monde ?
« Cette date n'est pas anodine. Elle coïncidera avec le Heiva i Tahiti. Nous avons proposé de faire revivre ce côté culturel. Nous pourrons avoir une compétition de niveau élite dans un contexte de période de fêtes. Il y aura de la joie à partager. »

Rédigé par Mélanie Thomas le Lundi 9 Février 2015 à 16:21 | Lu 1355 fois