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Le cyclone Garry poursuit sa progression au-dessus des Samoa


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PAGO-PAGO, mardi 22 janvier 2013 (Flash d’Océanie) – Le cyclone Garry poursuivait mardi a progression au-dessus des Samoa, occidentales et américaines, en empruntant toujours une direction Est.
Une éventuelle menace pour l’île de Wallis (collectivité française de Wallis-et-Futuna), envisagée en début de semaine, était mardi écartée.
À Samoa, le passage e Garry ne semble pas avoir donné lieu à des dégâts immédiatement signalés,
Aux Samoa américaines, les vigilances mises en place lundi demeurent en vigueur, à commencer par la fermeture du port de la capitale de ce territoire américain, Pago-Pago.
L’avis de fermeture est venu du service américain des garde-côtes.
Cette mesure, qui met en place une « zone de sécurité », interdit l’entrée de ce port, sauf dérogation expresse de la capitainerie, aux navire de la marine marchande, y compris les porte-conteneurs.
Sauf dérogation, ceux s’y trouvant déjà et d’un déplacement supérieur à deux cent tonnes ont reçu pour consigne de quitter le port immédiatement.
Les bateaux de plaisance ont reçu pour consigne de se mettre au mouillage dans des zones sûres.
Les navires en route vers Pago-Pago ont quant à eux été avisés de cherche un autre port de destination jusqu’à nouvel ordre.

Samoa a été touchée, tout comme Fidji, par le cyclone tropical Evan, qui a frappé ces deux archipels mi-décembre 2012, laissant des milliers de déplacés, une demi-douzaine de morts et d’importants dégâts matériels et aux infrastructures (ponts et chaussées, réseaux électriques et téléphoniques).

Le gouvernement samoan a finalement décidé, ce week-end, de ne pas proroger l’état d’urgence qui avait été mis en place à la suite du passage d’Evan.

À Fidji, pour les populations dont les cultures ont aussi été gravement touchées par le cyclone Evan (dans les îles Nord ainsi que les zones Nord et Ouest de l’île principale de Viti Levu), le gouvernement a lancé mi-janvier 2013 un programme de distribution de quelque douze mille plants de patates douces, afin de permettre aux populations de subvenir à moyen terme à leurs besoins alimentaires.
Le choix de cette plante est dû à sa rapidité de croissance.
Le ministère de l’agriculture estime que si les plants sont mis en terre dès maintenant, une première récolte peut être attendue dès fin mars 2013.

Selon les dernières prévisions, notamment celles du centre régional d’alerte aux cyclones de Nadi (Fidji), Garry ne devrait pas toucher directement les îles dont il passe au plus près, mais pourrait par contre, du fait des importantes précipitations qu’il charrie, provoquer des inondations localisées et sérieusement perturber les conditions en mer.
Selon les prévisions du centre d’alerte aux cyclones de la marine américaine (Joint Typhoon Warning Centre, JTWC, basé à Pearl Harbour, Hawaii), la vitesse des vents au centre du phénomène, actuellement estimée à 90 kilomètres heures, pourrait progressivement et régulièrement augmenter pour atteindre les 180 kilomètres heure d’ici à la fin de la semaine (horizon 72 heures).
Si sa trajectoire actuelle plein Est se maintient, il pourrait ainsi poser une menace aux îles Cook, puis à la Polynésie française, où les services de la météorologie nationale (Météo France) suivent déjà de près son évolution.

Tout près de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, un autre cyclone, brièvement baptisé Oswald lundi, devrait aussi, même à l’état de dépression tropicale où il est revenu, charrier d’importantes quantités de pluies sur le Nord de l’Australie et le Sud de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Oswald a perdu la quasi-totalité de sa puissance en entrant au contact avec les terres du Nord de l’île-continent.


Graves inondations en Papouasie-Nouvelle-Guinée

Dans cette même région, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, quelque deux milliers de personnes ont été touchées ces deux dernières semaines par des inondations, dans les provinces d’Oro et de Morobé, où des pluies torrentielles associées à la présence persistante dans la région de perturbations météorologiques se sont abattues, provoquant les crues des cours d’eau riverains.

Le Premier ministre Peter O’Neill s’est rendu en fin de semaine dernière sur place, dans cette province des Hauts-Plateaux (qui inclut aussi les environs de Mount Hagen), afin de se rendre compte de l’étendue des dégâts et décider, en consultation avec le centre national de gestion des catastrophes naturelles, de nouvelles aides aux populations affectées.
Selon les premières estimations, de nombreux villages se sont retrouvés submergés et des dégâts substantiels ont été occasionnés aux cultures vivrières de ces communautés rurales, qui sont désormais confrontés au spectre d’ne pénurie alimentaire à moyen terme.
La plupart des déplacés n’ont toujours pas regagné leurs habitations et vivent dans des tentes et abris de fortune.
Les moyens de communication sont toujours difficiles, du fait de l’effondrement de ponts et de routes (en raison de nombreux glissements de terrain).
La principale autoroute qui relie cette province au reste du pays est coupée en plusieurs endroits, pour les mêmes raisons, ne permettant pas un approvisionnement normal en marchandises, rapporte le quotidien Post Courier.
Ces derniers jours, des voix se sont élevées au plan national, s’interrogeant sur un éventuel lien entre les glissements de terrain et les activités d’exploitation minière et forestière de la part de sociétés étrangères multinationales dans ces régions, rapporte le quotidien The National.
Le directeur adjoint des services de la météorologie nationale, Jimmy Gomoga, a ainsi rappelé que ce genre d’activités retirait au sol, avec la végétation, la capacité à absorber naturellement (parle système racinaire et l’humus) les excès d’eau, d’où un propension plus forte aux glissements de terrain et aux inondations.

pad

Rédigé par PAD le Mardi 22 Janvier 2013 à 05:17 | Lu 2396 fois