Paris, France | AFP | mercredi 23/12/2020 - Cinémas et théâtres vont rester fermés au vu du risque actuel d'emballement de l'épidémie de coronavirus, mais le Conseil d'Etat leur a offert l'espoir d'une réouverture, si la situation sanitaire se calme.
Saisie par des professionnels de la culture, la plus haute juridiction administrative a confirmé mercredi la décision du Premier ministre Jean Castex, de fermer, au moins jusqu'au 7 janvier, les lieux culturels.
Annoncée quelque jours seulement avant une réouverture qu'ils espéraient à la mi-décembre, cette mesure avait nourri la colère des artistes, directeurs et salariés du secteur, qui s'estimaient discriminés par rapport aux magasins, où la foule se presse à l'approche des fêtes, ou aux lieux de culte.
Mais les sages, saisis par un attelage allant du chanteur Francis Lalanne au très sérieux directeur du théâtre du Rond-Point Jean-Michel Ribes, en passant par les organisations professionnelles du cirque, du théâtre ou du 7e art, ont souligné le "caractère très évolutif" de la situation sanitaire et le "risque d’augmentation de l’épidémie à court terme".
Dans ces conditions, laisser les théâtres et cinémas fermés va certes à l'encontre de libertés fondamentales, comme la liberté d'expression et la liberté d'entreprendre, mais elle n'y porte "pas une atteinte manifestement illégale".
Les requérants ne se faisaient pas beaucoup d'illusions après l'audience de lundi, au vu des derniers chiffres de contamination (près de 12.000 cas positifs mardi), et les craintes autour des fêtes et d'une variante du virus. D'autres secteurs, comme les stations de ski ou la restauration, qui en avaient appelé ces dernières semaines au Conseil d'Etat, ont également vu leurs espoirs douchés.
- Rendez-vous le 7 janvier -
Mais dans le même temps, le Conseil d'Etat offre aux cinémas et théâtres de sérieux motifs d'espoir: si la situation sanitaire s'améliore, le maintien de la fermeture générale, attentatoire aux libertés, ne pourra pas être "justifiée par la seule persistance d’un risque de contamination de spectateurs par le virus SARS-CoV-2", juge-t-il.
Au vu des libertés en jeu, la fermeture ne peut être justifiée que "par un niveau particulièrement élevé de diffusion du virus au sein de la population susceptible de compromettre à court terme la prise en charge, notamment hospitalière, des personnes contaminées" et d'autres malades, insiste-t-il.
Les sages valident au passage un argument clé du monde de la culture : les très stricts protocoles sanitaires élaborés pour les salles, avec des jauges réduites, des réservations en ligne ou le port du masque, font que le risque de transmission du virus y est "plus faible que pour d'autres événements rassemblant du public en lieu clos", reconnaissent-ils.
"Dès que la situation s’améliorera, les théâtres attendent du gouvernement qu’il tire toutes les conséquences de cette décision importante du Conseil d’Etat et de sa motivation", ont réagi auprès de l'AFP les avocats Vincent Brengarth et William Bourdon.
S'ils n'ont toujours pas de date pour une réouverture, les professionnels de la culture, fermés depuis fin octobre, engrangent en tout cas des arguments pour le prochain rendez-vous de bilan fixé par le gouvernement, le 7 janvier.
"Cette décision est une indication très claire pour le gouvernement, qu'à l'avenir les cinémas et les théâtres sont des lieux qu'il faut ouvrir, non pas coûte que coûte, mais le plus possible", dès que la situation sanitaire s'améliorera, a souligné auprès de l'AFP le délégué général de la fédération des cinémas, Marc-Olivier Sebbag.
Le monde de la culture, qui s'est senti à plusieurs reprises oublié par le gouvernement, est enfin "pris en considération", a salué le directeur général de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), Pascal Rogard, pour qui cette décision est un "carton jaune" pour l'exécutif.
Saisi d'une demande similaire de représentants des musées et des lieux d'exposition, le Conseil d'Etat doit rendre une autre décision, les concernant, "d'ici la fin de la semaine".
Saisie par des professionnels de la culture, la plus haute juridiction administrative a confirmé mercredi la décision du Premier ministre Jean Castex, de fermer, au moins jusqu'au 7 janvier, les lieux culturels.
Annoncée quelque jours seulement avant une réouverture qu'ils espéraient à la mi-décembre, cette mesure avait nourri la colère des artistes, directeurs et salariés du secteur, qui s'estimaient discriminés par rapport aux magasins, où la foule se presse à l'approche des fêtes, ou aux lieux de culte.
Mais les sages, saisis par un attelage allant du chanteur Francis Lalanne au très sérieux directeur du théâtre du Rond-Point Jean-Michel Ribes, en passant par les organisations professionnelles du cirque, du théâtre ou du 7e art, ont souligné le "caractère très évolutif" de la situation sanitaire et le "risque d’augmentation de l’épidémie à court terme".
Dans ces conditions, laisser les théâtres et cinémas fermés va certes à l'encontre de libertés fondamentales, comme la liberté d'expression et la liberté d'entreprendre, mais elle n'y porte "pas une atteinte manifestement illégale".
Les requérants ne se faisaient pas beaucoup d'illusions après l'audience de lundi, au vu des derniers chiffres de contamination (près de 12.000 cas positifs mardi), et les craintes autour des fêtes et d'une variante du virus. D'autres secteurs, comme les stations de ski ou la restauration, qui en avaient appelé ces dernières semaines au Conseil d'Etat, ont également vu leurs espoirs douchés.
- Rendez-vous le 7 janvier -
Mais dans le même temps, le Conseil d'Etat offre aux cinémas et théâtres de sérieux motifs d'espoir: si la situation sanitaire s'améliore, le maintien de la fermeture générale, attentatoire aux libertés, ne pourra pas être "justifiée par la seule persistance d’un risque de contamination de spectateurs par le virus SARS-CoV-2", juge-t-il.
Au vu des libertés en jeu, la fermeture ne peut être justifiée que "par un niveau particulièrement élevé de diffusion du virus au sein de la population susceptible de compromettre à court terme la prise en charge, notamment hospitalière, des personnes contaminées" et d'autres malades, insiste-t-il.
Les sages valident au passage un argument clé du monde de la culture : les très stricts protocoles sanitaires élaborés pour les salles, avec des jauges réduites, des réservations en ligne ou le port du masque, font que le risque de transmission du virus y est "plus faible que pour d'autres événements rassemblant du public en lieu clos", reconnaissent-ils.
"Dès que la situation s’améliorera, les théâtres attendent du gouvernement qu’il tire toutes les conséquences de cette décision importante du Conseil d’Etat et de sa motivation", ont réagi auprès de l'AFP les avocats Vincent Brengarth et William Bourdon.
S'ils n'ont toujours pas de date pour une réouverture, les professionnels de la culture, fermés depuis fin octobre, engrangent en tout cas des arguments pour le prochain rendez-vous de bilan fixé par le gouvernement, le 7 janvier.
"Cette décision est une indication très claire pour le gouvernement, qu'à l'avenir les cinémas et les théâtres sont des lieux qu'il faut ouvrir, non pas coûte que coûte, mais le plus possible", dès que la situation sanitaire s'améliorera, a souligné auprès de l'AFP le délégué général de la fédération des cinémas, Marc-Olivier Sebbag.
Le monde de la culture, qui s'est senti à plusieurs reprises oublié par le gouvernement, est enfin "pris en considération", a salué le directeur général de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), Pascal Rogard, pour qui cette décision est un "carton jaune" pour l'exécutif.
Saisi d'une demande similaire de représentants des musées et des lieux d'exposition, le Conseil d'Etat doit rendre une autre décision, les concernant, "d'ici la fin de la semaine".