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Le CDI aidé Tiama en question à l'APF


Tahiti, le 4 mai 2025 – Dans une question orale qu'elle adressera ce mardi à l'assemblée, l'élue du Tapura Tepuaraurii Teriitahi interpelle la ministre de l’Emploi, Vannina Crolas, sur des “retards de paiement importants” dépassant “la centaine de millions de francs” que subiraient des organismes de formation et des employeurs accueillant des salariés en contrat Tiama, ce dispositif de CDI aidé.

Les élus de Tarahoi doivent se retrouver ce mardi en session administrative avec huit dossiers à l'ordre du jour, dont plusieurs relatifs à la fonction publique notamment. Mais avant de se pencher sur ces textes, le gouvernement devra répondre à trois questions orales posées par l'opposition. C'est ainsi que la représentante du Tapura Tepuaraurii Teriitahi entend se faire la porte-parole de plusieurs acteurs engagés dans la politique d'insertion et d'emploi portée par l'exécutif qui lui ont transmis de “nombreuses préoccupations”.

En cause, des “retards de paiement importants” auprès des organismes de formation agréés par le Sefi mais aussi d'employeurs qui accueillent des salariés bénéficiant du Tiama, ce dispositif de CDI aidé visant à favoriser l'entrée sur le marché du travail des demandeurs d'emploi. Des factures datant de “novembre et décembre 2024” allant jusqu'à “plusieurs millions par structure” n'auraient ainsi “toujours pas été réglées”, et cette dépense “n'aurait toujours pas été engagée”, s'inquiète ainsi l'élue de l'opposition qui évoque un “montant global” de retards de paiement avoisinant “la centaine de millions de francs”.

À quand un statut des opérateurs de vigie du Port autonome

Le non-versement de ces aides financières prévues dans le cadre de conventions signées entre le Pays et le Sefi viendrait ainsi “mettre en péril la continuité des formations dispensées” mais aussi “grever le budget 2025”.

Tepuaraurii Teriitahi demande ainsi à la ministre de l'Emploi Vannina Crolas si ces retards de paiement sont avérés et, si oui, pourquoi et dans quel délai son ministère prévoit-il de régulariser la situation.

Par ailleurs, face à l'échec de la réforme des rythmes scolaires, sa collègue Pascale Haiti-Flosse dénonce “la méthode gouvernementale” en pointant du doigt le choix de “l'unilatéralité, de l'improvisation et du passage en force” du ministre de l'Éducation, Ronny Teriipaia.

Enfin, la représentante de Ahip Nicole Sanquer s'inquiète de la situation des opérateurs de vigie qui “n'ont eu de cesse de voir leurs missions comme le régime de leur responsabilité s'accroître au fil du temps depuis 2021 au sein du Port autonome”, alors que “le code des ports les ignore toujours à ce jour”. Elle demande ainsi à Jordy Chan quand il compte présenter aux élus de l'assemblée le “statut des opérateurs de vigie” car “faute de statut, ils ne peuvent prétendre qu'à une rémunération de catégorie D”, alors qu'ils mériteraient d'être payés à la hauteur des missions de surveillance, de contrôle et de police qui leur sont demandées.

Rédigé par Stéphanie Delorme le Dimanche 4 Mai 2025 à 16:11 | Lu 2443 fois