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Le 1er bilan d'étape du 3e Plan cancer met l'accent sur les dépistages


Paris, France | AFP | vendredi 13/02/2015 -Un premier bilan d'étape pour le 3e plan cancer (2014-2019) a mis l'accent sur les actions pour améliorer les dépistages en particulier celui du cancer du col de l'utérus.

Ce "premier rapport de suivi" devait être remis vendredi matin au Président de la République.

"Améliorer les dépistages et aussi intensifier les politiques de prévention contre les cancers --notamment en réduisant le tabagisme-- figurent parmi les principaux axes du 3e Plan présenté en février 2014.

Un an après la présentation des 185 actions du Plan, l'Institut national du cancer (INCa) qui est responsable de son "pilotage", a assuré qu'une "grande majorité des actions programmées respectait le planning prévu" .

Toutefois des retards majeurs (plus de trois mois de retard sur le planning prévu) sont notamment relevés dans "l'identification des cancers d'origine professionnelle pour permettre leur reconnaissance en maladie professionnelle".

Le plan a également prévu la mise en place d'un "dépistage systématique" chez les femmes pour le cancer du col de l'utérus qui touche chaque année 3.000 d'entre elles et fait plus de 1.000 morts. L’objectif affiché est de réduire cette mortalité de 30% en dix ans.

"2014 a permis d'engager rapidement les actions nécessaires" à la mise en place de ce dépistage, indique le rapport d'étape. Des études sont en cours pour évaluer les implications économiques et médicales d'un tel programme.

Le 3e plan cancer affiche également l'objectif de "doubler" d'ici à cinq ans le recours aux vaccins préventifs anti-HPV, recommandés mais non obligatoires, chez les jeunes filles, pour prévenir la survenue d'un cancer du col.

Une étude sur les "effets secondaires" de la vaccination anti‐HPV a été engagée en 2014 et sera publiée en 2015 afin de proposer une "stratégie de vaccination", note le rapport d'étape.

Il indique par ailleurs que le dépistage du cancer du poumon chez les fumeurs par scanner sera l'objet en France d'une évaluation et d'une expérimentation.

"Des travaux récents ont montré l'intérêt d'un dépistage du cancer du poumon chez le fumeur par scanner à faible dose, avec une réduction de la mortalité" explique le rapport d'étape.

Mais ces résultats doivent encore être confirmés et la Haute autorité de santé (HAS, organisme public en charge de l'évaluation des outils de santé) a engagé des "travaux sur la pertinence d'un dépistage" par scanner à faible dose en France, explique le rapport d'étape.

En outre, l'INCa va lancer cette année un appel à projets pour des "expérimentations sur la faisabilité et les modalités de l'utilisation du scanner dans la détection des cancers bronchopulmonaires".

Rédigé par () le Vendredi 13 Février 2015 à 05:19 | Lu 234 fois