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La vidéosurveillance s'installe dans les collèges et lycées du fenua


PAPEETE, 14 mars 2019 - Les représentants polynésiens ont voté à l’unanimité, jeudi, en faveur d'un cofinancement Etat-Pays du programme d’équipement en vidéosurveillance de 10 collèges et lycée de Tahiti. A l’horizon 2020, l’ensemble des établissements scolaires du second degré de Polynésie sera équipé, assure Christelle Lehartel.

Pour l’instant, seul le collège Henri Hiro est équipé d’un tel système, à titre expérimental. Dans cet établissement scolaire réputé sensible de Faa’a, un dispositif de surveillance par caméras vidéos doit être mis en service d’ici la fin du mois.

Dix établissements supplémentaires seront équipés d’un système de vidéosurveillance pour la rentrée d'août 2019.

Le Conseil de prévention de la délinquance a identifié la prévention de la délinquance en milieu scolaire comme l'un des axes majeurs des actions État-Pays lors de sa réunion du 13 novembre 2018. Le Haut-commissariat a obtenu des crédits supplémentaires en vue de sécuriser, au moyen d'un système de vidéosurveillance, les principaux établissements scolaires du second degré de Tahiti.

Jeudi, les représentants de Tarahoi ont adopté à l’unanimité une convention de financement Etat-Pays d’un montant de 10,7 millions Fcfp pour ce projet. Sont dorénavant concernés les Collèges du Taaone, Maco Tevane, de Punaauia, de Papara, de Teva i Uta, de Taravao et de Mahina ainsi que les lycées polyvalents du Taaone, de Taravao et le lycée professionnel de Faaa. 

"On va doter tout le monde"

Ces collèges et lycées ont été sélectionnés en fonction des remontés d'incidents, notamment pour violence et délinquance, effectuées par les chefs d’établissements sur le portail de la Direction générale de l'éducation et des enseignements (DGEE). "On ne va pas dire que ce sont les établissements les plus difficiles, relativise cependant Christelle Lehartel, la ministre de l'éducation. Ce sont ceux qui ont le plus d’intrusions, de saccages, etc. Il ne faut pas se le cacher : nous avons beaucoup de retours des chefs d’établissements au sujet d’intrusions et de saccages."

Le système de vidéosurveillance type prévoit au moins deux caméras. Le dispositif ne sera pas forcément installé à l’intérieur des établissements scolaires.

Une étude de faisabilité est actuellement en cours à la DGEE, avec le concours de fonctionnaires du Haut-commissariat et de la gendarmerie. Question de protection des données personnelles imposées par la réglementation : les opérations de recueil et de stockage d’images que permettront à terme ces dispositifs de vidéosurveillance devront s’opérer en conformité avec les dispositions du Règlement général sur la protection des données (RGPD), applicable à partir de juin en Polynésie française.

Pour l’instant les écoles primaires ne sont pas concernées étant de compétence municipale. Pour ce qui est des lycées et des collèges, à l’horizon 2020, assure Christelle Lehartel, tous les établissements du second degré de Polynésie française, publics et privés, seront dotés d’équipements de surveillance vidéo: "C’est un dispositif que nous mettons en place à titre de prévention, explique la ministre de l’éducation. Il y a des établissements qui ne connaissent pas de problèmes, mais on va doter tout le monde afin que ce soit dissuasif."

Rédigé par JPV le Jeudi 14 Mars 2019 à 14:39 | Lu 2663 fois