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“La priorité c’est le fret”


Tahiti, le 23 avril 2020 - Le deuxième vol de continuité territoriale en provenance de Paris Charles De Gaulle a atterri hier matin avec à son bord 25 passagers et 120 m³ de fret médical.
 
Le deuxième vol de continuité territoriale assuré par Air Tahiti Nui a atterri à l’aéroport de Tahiti-Faa’a hier aux alentours de 3h du matin. Il transportait 25 passagers et “120 m³ de fret médical, sanitaire et pharmaceutique”, a expliqué le secrétaire général du haut-commissariat, Éric Requet.

Le contenu du fret

Sur les 120 m³ de fret, Éric Requet a annoncé qu’il y avait “un peu moins de 1 300 kits de prélèvement pour test covid-19” et “52 000 masques de type FFP2”. Un communiqué diffusé par le haut-commissariat, fait mention de “produits pharmaceutiques et des équipements médicaux commandés par l’Agence de régulation de l’action sanitaire et sociale (Arass), pour le traitement des pathologies lourdes”. Les tests sérologiques seront envoyés à l’Institut Louis Malardé et au Centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF) pour soutenir la politique de dépistage systématique entreprise par le Pays.
 
Le secrétaire général a également annoncé que dix respirateurs portables “qui pourraient être envoyés si besoin dans les archipel” devraient arriver à bord de l’Atlas A400M, accompagnés de protections individuelles pour le CHPF, de masques et de gel hyrdroalcoolique “pour les agents et services de l’État” et de fret stratégique.

25 passagers

Initialement, le nombre 33 passagers évasanés en métropole et devant être rapatriés au fenua était annoncé par les organes du Pays. Mardi, on apprenait que six d’entre eux avaient été diagnostiqués positif au coronavirus et sont restés en métropole. Mais jeudi matin, seuls 25 évasanés et accompagnateurs ont foulé le tarmac de l’aéroport de Tahiti-Faa’a. Deux autres passagers n’avaient pas pu embarquer “pour des raisons de papiers” a expliqué le secrétaire général du haut-commissariat.

Résidents et étudiants pas prioritaires

Jeudi matin, il avait paru très clair que “la priorité c’est le fret”. Éric Requet a cependant précisé que “si on arrive à dégager des places, on pourrait envisager le retour des résidents”, en ne manquant pas de rappeler qu’à ce jour, “on n’arrive pas à ramener tout le fret médical dont nous avons besoin pour soigner notre population”. Concernant les étudiants, pour le secrétaire général, “il n’y a pas d’urgence absolue” puisque “les bourses tombent en mai” et que ces derniers sont “pris en charge par les Crous”. Il a cependant assuré que “rien n’empêche d’organiser des vols dédiés pour les rapatrier”, mais “encore faut-il que les capacités d’accueil et de suivi de la veille sanitaire puissent absorber ces personnes qui rentreraient”. Rapatrier quelques centaines de résidents et d’étudiants polynésiens bloqués en métropole pose deux questions de taille : où seront-ils confinés et comment sera assuré leur suivi médical.

le Jeudi 23 Avril 2020 à 19:08 | Lu 4019 fois