Paris, France | AFP | lundi 24/01/2022 - Avec 467.000 électeurs inscrits pour départager les candidats de gauche, la primaire populaire, une initiative citoyenne parfois décriée, a réussi son pari au-delà de ses espérances, et ne devrait pas laisser indifférents les candidats, même ceux qui ne veulent pas y être soumis.
Les électeurs avaient jusqu'à dimanche soir minuit pour s'inscrire et pouvoir voter en ligne du 27 au 30 janvier afin de désigner, parmi sept personnalités de gauche, celle qui sera soutenue.
Avec ce chiffre inattendu, la primaire populaire, critiquée par la plupart des candidats de gauche, dépasse largement les quelque 22.000 militants PS de l'investiture socialiste, les 122.000 participants à la primaire écologiste, les près de 140.000 du congrès des Républicains, et même les 260.000 parrainages militants de Jean-Luc Mélenchon.
"Avec ce nombre d'inscrits, si leur vote est clairement en faveur d'une personnalité, ça sera quand même difficile à balayer d'un revers de main par les autres candidats de gauche", a souligné sur Twitter Mathieu Gallard, directeur de recherche à Ipsos France.
"C'est un vrai événement", qui ne peut pas être comparé aux autres primaires de 2012 ou 2017, qui étaient organisées par des partis, souligne le politologue Frédéric Sawicki, qui évoque "une révolte douce contre les appareils politiques".
"C'est le plus grand processus de départage de candidats en France, il ne peut pas être ignoré", explique à l'AFP Mathilde Imer, une des organisatrices de la primaire.
"C'est la première fois qu'il y a un mouvement citoyen d'une telle ampleur qui fait irruption dans le jeu électoral", ajoute Samuel Grzybowski, un autre organisateur, rappelant que la majorité des électeurs de gauche souhaitent le rassemblement à la présidentielle.
Pour l'heure, la gauche compte cinq candidats principaux -l'insoumis Jean-Luc Mélenchon, l'écologiste Yannick Jadot, la socialiste Anne Hidalgo, le communiste Fabien Roussel et Christiane Taubira- sans qu'aucun ne puisse rivaliser avec les droites et Emmanuel Macron en vue du premier tour le 10 avril.
Face à cette fragmentation du paysage, la primaire populaire veut désigner "la candidature la plus en capacité de rassembler", en dehors des partis qui n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur une candidature commune.
Cette initiative avait été lancée en mai 2021, avec l'élaboration d'un socle programmatique commun. Dix personnalités ont été présélectionnées en octobre, et sept finalement sont présentées au vote : Mélenchon, Jadot, Hidalgo, Taubira, ainsi que le député européen Pierre Larrouturou et deux personnes de la société civile, Charlotte Marchandise et Anna Agueb-Porterie.
"Confusion"
Le nombre des inscrits pour voter s'est accéléré ces derniers jours, avec notamment l'arrivée officielle dans la campagne de l'ex-garde des Sceaux Christiane Taubira, la seule des principaux candidats de gauche qui a promis de se soumettre à son résultat.
"Il y a fort à parier qu'elle sorte gagnante, puisqu'elle est la seule à jouer le jeu", note Frédéric Sawicki. "Elle pourrait se sentir légitimée", mais si aucun candidat ne se retire, "cela pourrait apparaître comme une opération de confusion".
"Les jeux sont ouverts. (...) On ne connait pas le corps électoral", mais les inscrits sont arrivés "de tous bords", répond Samuel Grzybowski.
Impliqués dans le scrutin malgré eux, Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Anne Hidalgo ont refusé de reconnaître le résultat de ce vote.
Ils ont dénoncé "une démarche insincère" (Mélenchon), "une machine à perdre" (Jadot) ou "une consultation qui va classer les gens" (Hidalgo), puisque les électeurs vont évaluer les candidats au "jugement majoritaire" (en leur donnant des mentions: "très bien", "bien", "passable", etc).
Lundi, Anne Hidalgo a dit ne "pas regretter" de ne pas y participer.
Mais dans les partis, certains n'ont pas caché leur soutien, comme Sandrine Rousseau chez EELV, ou la numéro 2 du PS Corine Narassiguin, qui dans un tweet, souligne "le succès indéniable des inscriptions à la Primaire Populaire".
Celui ou celle qui gagnera bénéficiera de la force militante de la primaire. A condition qu'il signe un contrat d'engagement pour "inclure l'esprit du Socle Commun programmatique dans son programme".
Les électeurs avaient jusqu'à dimanche soir minuit pour s'inscrire et pouvoir voter en ligne du 27 au 30 janvier afin de désigner, parmi sept personnalités de gauche, celle qui sera soutenue.
Avec ce chiffre inattendu, la primaire populaire, critiquée par la plupart des candidats de gauche, dépasse largement les quelque 22.000 militants PS de l'investiture socialiste, les 122.000 participants à la primaire écologiste, les près de 140.000 du congrès des Républicains, et même les 260.000 parrainages militants de Jean-Luc Mélenchon.
"Avec ce nombre d'inscrits, si leur vote est clairement en faveur d'une personnalité, ça sera quand même difficile à balayer d'un revers de main par les autres candidats de gauche", a souligné sur Twitter Mathieu Gallard, directeur de recherche à Ipsos France.
"C'est un vrai événement", qui ne peut pas être comparé aux autres primaires de 2012 ou 2017, qui étaient organisées par des partis, souligne le politologue Frédéric Sawicki, qui évoque "une révolte douce contre les appareils politiques".
"C'est le plus grand processus de départage de candidats en France, il ne peut pas être ignoré", explique à l'AFP Mathilde Imer, une des organisatrices de la primaire.
"C'est la première fois qu'il y a un mouvement citoyen d'une telle ampleur qui fait irruption dans le jeu électoral", ajoute Samuel Grzybowski, un autre organisateur, rappelant que la majorité des électeurs de gauche souhaitent le rassemblement à la présidentielle.
Pour l'heure, la gauche compte cinq candidats principaux -l'insoumis Jean-Luc Mélenchon, l'écologiste Yannick Jadot, la socialiste Anne Hidalgo, le communiste Fabien Roussel et Christiane Taubira- sans qu'aucun ne puisse rivaliser avec les droites et Emmanuel Macron en vue du premier tour le 10 avril.
Face à cette fragmentation du paysage, la primaire populaire veut désigner "la candidature la plus en capacité de rassembler", en dehors des partis qui n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur une candidature commune.
Cette initiative avait été lancée en mai 2021, avec l'élaboration d'un socle programmatique commun. Dix personnalités ont été présélectionnées en octobre, et sept finalement sont présentées au vote : Mélenchon, Jadot, Hidalgo, Taubira, ainsi que le député européen Pierre Larrouturou et deux personnes de la société civile, Charlotte Marchandise et Anna Agueb-Porterie.
"Confusion"
Le nombre des inscrits pour voter s'est accéléré ces derniers jours, avec notamment l'arrivée officielle dans la campagne de l'ex-garde des Sceaux Christiane Taubira, la seule des principaux candidats de gauche qui a promis de se soumettre à son résultat.
"Il y a fort à parier qu'elle sorte gagnante, puisqu'elle est la seule à jouer le jeu", note Frédéric Sawicki. "Elle pourrait se sentir légitimée", mais si aucun candidat ne se retire, "cela pourrait apparaître comme une opération de confusion".
"Les jeux sont ouverts. (...) On ne connait pas le corps électoral", mais les inscrits sont arrivés "de tous bords", répond Samuel Grzybowski.
Impliqués dans le scrutin malgré eux, Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Anne Hidalgo ont refusé de reconnaître le résultat de ce vote.
Ils ont dénoncé "une démarche insincère" (Mélenchon), "une machine à perdre" (Jadot) ou "une consultation qui va classer les gens" (Hidalgo), puisque les électeurs vont évaluer les candidats au "jugement majoritaire" (en leur donnant des mentions: "très bien", "bien", "passable", etc).
Lundi, Anne Hidalgo a dit ne "pas regretter" de ne pas y participer.
Mais dans les partis, certains n'ont pas caché leur soutien, comme Sandrine Rousseau chez EELV, ou la numéro 2 du PS Corine Narassiguin, qui dans un tweet, souligne "le succès indéniable des inscriptions à la Primaire Populaire".
Celui ou celle qui gagnera bénéficiera de la force militante de la primaire. A condition qu'il signe un contrat d'engagement pour "inclure l'esprit du Socle Commun programmatique dans son programme".