Tahiti, le 24 février 2025 – Depuis plusieurs semaines, l’abondance de ature à Faratea attire des pêcheurs de Faaone et des communes voisines. L’ambiance y est conviviale : petits et grands se contentent généralement de prélever ce qu’il faut pour leur consommation personnelle. Attirés par les bancs, de plus gros poissons mordent aussi à l’hameçon.
Si vous êtes passés par la côte est ces dernières semaines, vous les avez sans doute aperçus en bord de route. Dès 4 heures du matin comme en fin d’après-midi, les pêcheurs de ature sont de sortie à Faaone, entre le quai et la marina de Faratea. Pas de filets : le duel se joue à la ligne avec un ou plusieurs hameçons et différents types d’appâts, offrant un superbe spectacle de cannes qui vont et viennent au rythme des prises.
“Ça doit faire deux mois que ça mort tous les jours ici : les poissons viennent se cacher à la marina ou vers le quai, ça dépend. Ce n’est pas pour vendre : on prend juste ce qu’il faut pour notre consommation personnelle. C’est un passe-temps qui permet de rapporter à manger à la maison”, confie Thomas Romier, résident de Afaahiti reparti avec un petit seau de ature à la main.
Si vous êtes passés par la côte est ces dernières semaines, vous les avez sans doute aperçus en bord de route. Dès 4 heures du matin comme en fin d’après-midi, les pêcheurs de ature sont de sortie à Faaone, entre le quai et la marina de Faratea. Pas de filets : le duel se joue à la ligne avec un ou plusieurs hameçons et différents types d’appâts, offrant un superbe spectacle de cannes qui vont et viennent au rythme des prises.
“Ça doit faire deux mois que ça mort tous les jours ici : les poissons viennent se cacher à la marina ou vers le quai, ça dépend. Ce n’est pas pour vendre : on prend juste ce qu’il faut pour notre consommation personnelle. C’est un passe-temps qui permet de rapporter à manger à la maison”, confie Thomas Romier, résident de Afaahiti reparti avec un petit seau de ature à la main.
“Ce qu’il faut pour la famille”
Même résultat pour Jean-Paul Picard, riverain de Faaone venu en scooter avec son matériel : “J’ai appris avec les anciens. J’ai commencé quand j’étais ado, comme les jeunes qui viennent pêcher avec nous. Je profite d’être en congés pour venir tous les matins. J’ai pêché ce qu’il faut pour la famille. On les mangera frits ou en poisson cru avec du lait de coco. Mon fils ou moi, on reviendra tous les jours tant que ça continuera à mordre”. Information confirmée par Nicolas Picard, qui n’hésite pas à partager ses prises “dans le quartier familial”, quand des passants ne proposent pas de les acheter directement à quai.
Quand d’autres enfants de son âge sont encore au lit, Keanui Lai San, 11 ans, profite des vacances pour se joindre aux pêcheurs, accompagné par son papa. “Je pêche depuis que j’ai 8 ans. J’ai appris avec mon papy. J’adore la pêche : c’est comme un jeu de remonter les poissons, même si aujourd’hui, je n’ai pas eu de chance”, reconnaît-il, prêt à revenir pour perfectionner sa technique.
Régulièrement, le plan d’eau frétille et s’agite : ce sont les bancs de ature qui remontent à la surface, poursuivis par des carangues. Ces prédateurs de calibre supérieur intéressent aussi les pêcheurs, qui changent d’appâts pour tenter d’attraper de plus gros poissons et varier les plaisirs, tant d’un point de vue technique que gustatif. C’est le cas de Joël Teriitehau, résident de Taravao qui a pris l’habitude de passer après son travail : “On me surnomme ‘le tueur’, parce que j’attrape toujours plein de ature grâce à mes douze leurres ‘en mitraillette’, qui ne sont pas de la même couleur que les autres pêcheurs. Et pour attraper des carangues, j’utilise des ature comme appâts.”
“Dernièrement, on a eu une petite bonite à l’extérieur, qui a fini en sashimi”, se régale Alexandre Fuller, résident de Papeari comptant lui aussi parmi les habitués des lieux. “C’est agréable, on se retrouve entre copains. C’est comme ça que j’ai commencé, d’ailleurs : en voyant des amis en train de pêcher, ça m’a donné envie de m’y mettre moi aussi. Ça doit faire trois ans que je viens à Faratea : ça crée des liens !”, poursuit-il. À tel point qu’un repas partagé était prévu ce dimanche sur place, à base de poisson, bien sûr.
Un poisson tropical pélagique
D’après les données de la Direction des ressources marines (DRM), les ature ou chinchards sont de grands migrateurs de la même famille que les carangues, répartis dans toute la région tropicale et subtropicale indo-pacifique. Ils se déplacent en bancs de plusieurs centaines de milliers d’individus au dos bleu sombre et au ventre argenté brillant, avec des yeux de grande taille qui leur valent le nom de “bigeye scad” en anglais. En Polynésie, la période de pêche s’étend généralement d’octobre à mars, voire avril-mai. Réglementée, la pêche collective aux grands filets permet de capturer d’importantes quantités de poissons en face des passes. Les pêches à la ligne ou à la traîne sont largement répandues. Dans les îles de la Société, le ature est appelé ‘aramea au-delà de 15 cm et ‘ōrare au delà de 25 cm.