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La grève levée à l’OPT, Fare Rata et Onati


PAPEETE, le 10 juillet 2019 – Le troisième jour de grève à l’OPT, Fare Rata et Onati a été marqué par de longues négociations entre l’intersyndicale et la direction. Mercredi soir, après la rédaction d'une lettre du président Edouard Fritch s'engageant à "soutenir les activités postales et financières et mettre en place des mécanismes de financement" pour l'OPT et ses filiales, trois protocoles d’accord ont été signés et la grève a été levée.
 
Au troisième jour de grève à l’OPT, Fare Rata et Onati, la mobilisation a de nouveau faibli avec 26% de grévistes selon la direction, contre 35% lundi et 30% mardi. Mais surtout, la troisième journée du mouvement social a été marquée par de longues négociations entre l’intersyndicale CSIP, CSTP-FO, O oe to oe rima et Sapot et les dirigeants de la holding OPT et des deux filiales Onati et Fare Rata. Les négociations ont débuté à 8 heures mercredi matin pour être levées à 14 heures. Elles ont repris à 15 heures pour cesser vers 17 heures. A l’issue, l’intersyndicale est sortie visiblement satisfaite par les échanges. Trois protocoles d’accord ont été trouvés. Ils devaient ensuite être rédigés par la direction et transmis aux organisations syndicales. Mais une dernière condition était attendue pour signer les protocoles.
 
L’intersyndicale a en effet demandé à obtenir des garanties du président Edouard Fritch, ministre de tutelle de l’OPT, sur le soutien du gouvernement à l’établissement public. Deux points cristallisent l’attention des syndicats. D’une part, la garantie de la pérennité des 700 millions de Fcfp de subvention versée à Fare Rata pour ses activités postales dans les îles. Une somme, non pas prévue au conseil des ministres du jour, contrairement à ce que nous expliquions hier, mais en réalité déjà votée au budget primitif du Pays. D’autre part, les syndicats réclament des engagements sur la « fiscalité intégrée ». Une disposition qui doit permettre d’appréhender la fiscalité du « groupe » OPT, et non de chaque filiale prises indépendamment, pour permettre des économies d’échelles au plan fiscal. Problème pour le Pays, cette disposition ne peut s’appliquer qu’à l’OPT et permettrait les mêmes économies d’échelles à tous les grands groupes privés de Polynésie.
 
Dans la soirée, le président Edouard Fritch a signé un courrier s'engageant à "soutenir les activités postales et financières (de l'OPT) et mettre en place des mécanismes de financement". Les trois protocoles d'accord ont été signés dans la foulée et la grève a été levée à 20h30.

Rédigé par Antoine Samoyeau le Mercredi 10 Juillet 2019 à 21:03 | Lu 2514 fois