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La Réunion: un nouveau navire sri-lankais intercepté avec sept migrants à bord


Saint-Denis de la Réunion, France | AFP | mercredi 26/12/2018 - Avec sept migrants à bord, le Roshan, un bateau de pêche immatriculé au Sri-Lanka, a été intercepté mardi au large du Port (ouest), a-t-on appris auprès de la préfecture, pour ce qui est le cinquième évènement de ce type à La Réunion en 2018.

Escortés par les gendarmes jusqu'à un quai du port-ouest, les sept hommes ont fait "l’objet d’une évaluation sanitaire et administrative", a indiqué la préfecture. Tous les migrants semblent en bonne forme physique. Leur nationalité n'a pas encore été établie.
"Nous étions sur le point de finir notre partie de pêche lorsque nous avons vu cette embarcation avec des gens qui nous faisaient signe", raconte Patrick, qui se trouvait avec deux amis à bord de son bateau et qui a prévenu le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS).
Le bateau a été laissé sans surveillance particulière au port-ouest. Des réserves d'eau en grande quantité et du matériel de pêche quasiment neuf sont visibles sur le pont. L'état général du navire est plutôt mauvais.
"Comment il a pu échapper au cyclone intense Cilida ?" s'est interrogé Benjamin, un plaisancier amarré au port-ouest. La tempête, qui a généré des vents soufflant en rafales à plus de 280 km/h et des creux en mer de huit à dix mètres, a épargné La Réunion la semaine dernière "mais a balayé toute la zone de l'océan Indien où cette coquille de noix était censée se trouver", a commenté ce plaisancier.
C’est la cinquième fois cette année que des migrants sont interceptés au large de La Réunion. En mars, notamment, six Sri-Lankais étaient retrouvés au large de Saint-Gilles (ouest) à bord d'un radeau de fortune. Leur demande d'asile est toujours en cours d'instruction.
Plus récemment, le 14 décembre, 62 personnes, dont une dizaine de femmes et d'enfants, avaient été interceptés à bord d'un bateau de pêche battant pavillon sri-lankais. D'abord placés en zone d'attente, tous les migrants ont été remis en liberté par le tribunal, au motif que leurs droits ne leur avaient pas été notifiés à leur arrivée dans l'île. Tous ont déposé de demandes d'asile auprès de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).
Dans une île pourtant souvent citée pour sa capacité à vivre ensemble, ces deux récentes arrivées successives de migrants ont provoqué une vague de commentaires xénophobes sur les réseaux sociaux.

le Jeudi 27 Décembre 2018 à 04:37 | Lu 232 fois